L'Ivresse du pouvoir

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L'Ivresse du pouvoir

Réalisation Claude Chabrol
Scénario Claude Chabrol
Odile Barski
Acteurs principaux
Sociétés de production Alicéléo
France 2 Cinéma
Ajoz Films
Integral Film
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre Drame
Durée 110 minutes
Sortie 2006

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L'Ivresse du pouvoir est un film franco-allemand réalisé par Claude Chabrol, sorti en 2006.

Synopsis

Chargée d’un important dossier d’abus de biens sociaux, la juge Jeanne Charmant Killman (Isabelle Huppert) mène une délicate enquête touchant à des milieux politiques et industriels. D’emblée, elle fait incarcérer le responsable d'un grand groupe, le président Humeau (François Berléand), qu’elle commence à interroger avec acharnement. Fragilisé et affaibli, celui-ci cède peu à peu et finit par confesser ses secrets. Dans les milieux politiques, l’inquiétude monte et une contre-attaque se met en place pour arrêter la juge trop curieuse. Mais il est trop tard pour agir car, ivre du pouvoir qu’elle sent détenir, la juge Killman est déterminée à aller jusqu’au bout de son enquête. Pour cela, elle est prête à tout sacrifier, sa sécurité et même son mari qui ne supporte plus la vie infernale qu’elle lui fait vivre.

Fiche technique

Distribution

Accueil

« Surgit alors le substrat politique de ce film à la fois drôle et infiniment mélancolique : un monde qui fout le camp, une certaine idée de la France en monarchie républicaine, de vieux notables contre des énarques profiteurs. Avec une bonhomie misanthrope, Chabrol renvoie dos à dos ces ombres condamnées à disparaître. Elles lui offrent pourtant l’un de ces magnifiques trompe-l’œil dont il est passé maître. »

— Télérama, Aurélien Ferenczi, 22 février 2006[1]

« Fausse inoffensive, comme le furent Violette Nozières ou les prêtresses de La Cérémonie, Jeanne Charmant-Killman s'affiche trop ostensiblement impitoyable piranha. Elle s'engouffre, perquisitionne, parade. En matière de mise en scène, la méthode de Chabrol est tout autre : suggérer, enquêter en coulisse, décaler son regard. Introduire un personnage frivole, énigmatique (celui du neveu), pour éviter de donner des leçons de morale. »

— Le Monde, Jean-Luc Douin, 21 février 2006[2]

Autour du film

  • Le cinéaste s'est inspiré de l'affaire Elf et de la juge Eva Joly pour son film. Cette dernière a critiqué le film comme « un petit théâtre de mœurs, qui conforte chacun dans l'immobilisme », réduisant l'enquête à « une suite de clichés » et regretté que Claude Chabrol ait selon elle violé l'intimité de sa vie privée, ajoutant lors de la promotion du film « des détails sordides et erronés sur [sa] vie personnelle »[3].
  • Dans le hall de l'entreprise, le sigle « FMG » apparaît. Ce sigle est proche de celui d'« ELF » si l'on décrémente les lettres d'un rang dans l' ordre alphabétique (F vers E, M vers L, G vers F). On peut voir un mouvement inverse, célèbre, dans 2001, l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick : l'ordinateur se nom « HAL 9000 » ; si augmente les lettres d'un rang, on obtient « IBM ».
  • Il s'agit de 7e et dernier film dans lequel Claude Chabrol distribue Isabelle Huppert, une de ses actrices fétiches.

Récompenses

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Cf. site de Télérama, consulté le 16 septembre 2013
  2. Cf. site du Monde, consulté le 16 septembre 2013
  3. « Claude Chabrol a rétréci l'affaire Elf », Le Monde du 17 mars 2006