L'Enfant des loups

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L'Enfant des loups

Titre original L'Enfant des loups
Genre Drame
Fantastique
Historique
Création Philippe Monnier
Production Céline Baruch
FR3, Antenne 2, TVE,
Cinétévé, Sofinergie 2
Musique Serge Franklin
Pays d'origine France
Chaîne d'origine FR3 (France)
TVE 2 (Espagne)
Nb. de saisons 1Voir et modifier les données sur Wikidata
Nb. d'épisodes 3
Durée 3 x 86 minutes (4h18)
Diff. originale 1, 8 et 15 janvier 1991 (FR)

L'Enfant des loups (esp. La hija de los lobos ~ La fille des loups) est un téléfilm franco-espagnol réalisé par Philippe Monnier en 1990 d'après le roman La Révolte des nonnes de Régine Deforges. Il a été diffusé en et sur FR3 / France 3, en sur Antenne 2.

Épisodes[modifier | modifier le code]

  • Vanda
  • La Peau de la louve
  • La Révolte des nonnes

Résumé[modifier | modifier le code]

Hiver, fin du VIe siècle. Dans la forêt, Romulf, un paysan gaulois, et son frère Albin découvrent un enfant, Vanda, un louveteau dans les bras. Ils l’emmènent à l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers où elle est adoptée en tant que nonne, bien que certaines religieuses disent d’elle qu’elle est une enfant des loups. Elle devient filleule de Radegonde, fondatrice du monastère, et de Romulf, mais reste proche des loups, notamment avec le loup Ava. Les années passent heureuses au monastère jusqu’à ce que la peste envahisse Poitiers. La mère supérieure succombe à la maladie et une meute de loups terrorise Poitiers.

Sous l’impulsion des villageois, le couvent charge Vanda de libérer Poitiers. Bien qu’accomplie, la mission laisse des marques : après son retour, Vanda est rejetée par la communauté du monastère. Elle est renvoyée chez son parrain, Romulf, jusqu’à ce qu’elle sente l’appel de Radegonde. Vanda rejoint le monastère et voit sa marraine mourir peu après. Lors de la messe des funérailles de Radegonde, Chrotielde, une princesse rebelle forcée à prendre le voile, provoque Vanda. Les deux nonnes se disputent et finissent jetées au cachot pour avoir troublé la cérémonie. Enfermées, elles deviennent complices.

Une fois libérées du cachot, Chrotielde déclenche une révolte et fait appeler ses soldats qui rôdent aux alentours du monastère. Presque toutes les religieuses, dégoûtées par la sévérité et l’intransigeance de la nouvelle abbesse, quittent le couvent avec Chrotielde, y compris Vanda. Albin finit par accompagner lui aussi le convoi. Proche de lui, Vanda tombe en désaccord avec Chrotielde. Albin et Vanda se retrouvent alors prisonniers, jusqu’à ce qu’Ava vienne les libérer. Dans leur fuite, ils découvrent les religieuses, honteuses, en cage. Une fois les nonnes libérées, les deux compagnons galopent vers le monastère attaqué par les soldats de Chrotielde et défendu par Romulf. Vanda et Albin mettent aussitôt fin à la bataille du couvent, mais Romulf y laisse la vie. Les religieuses reviennent et se repentent. Après avoir pleuré le parrain et frère, le couple part pour l'Espagne.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Laure Marsac Vanda
Céline Gheeraert Vanda enfant
Marisa Berenson Radegonde
Eusebio Lázaro Fortunat
Jacques Le Carpentier Romulf
Édouard Hastings Albin
Caroline Sihol Agnès, la première abbesse
Marie-Christine Barrault Leubovère, la deuxième abbesse
Charlotte Maury-Sentier Glodosinde, l'intendante
Julieta Serrano Begga, l'infirmière
Sophie Durin Basine, fille de Chilpéric
Agnès Blanchot Chrotielde[1], fille de Caribert
André Julien Moïse, le médecin juif
Dan Simkovitch Urion, le frère de Vanda
Pierre-Alexis Hollenbeck Urion enfant
Maurice Barrier Clotaire
Frank Desmaroux Caribert, fils de Clotaire
Régis Le Rohellec Gontran, fils de Clotaire
Gil Lagay Chilpéric, fils de Clotaire
Fabrice Bagni Sigebert, fils de Clotaire
Diane Delor Frédégonde, femme de Chilpéric
Christopher Thompson Childéric, cousin et ex-promis de Chrotielde 
Ángel de Andrés López Corbon, chef des soldats de Chrotielde
Jean-François Vlérick Rathier, soldat de Chrotielde
Patrick Massieu Dagulf, soldat de Chrotielde
Franck-Olivier Bonnet Wéroc, le boucher
Kleber Bouzzone l'esclave menant une rébellion
Bernard Freyd Grégoire de Tours
Mado Maurin femme découvrant Urion enfant
Myriam Lothammer Disciola, novice ayant vu le Christ

Récompenses[modifier | modifier le code]

La série reçoit deux nominations aux Sept d’or de 1991 :

  • meilleure série ;
  • meilleure musique.

Critique[modifier | modifier le code]

Dans son Dictionnaire des Francs, les temps Mérovingiens (1996), Pierre Riché écrit dans l'article sur La Révolte des nonnes de 586 : « Cet épisode a donné lieu à des romans : [...] Régine Deforges, La Révolte des nonnes, Paris, 1981 ; un film médiocre a même été tiré de ce livre pour la télévision. »

Anachronismes[modifier | modifier le code]

Dans le premier épisode, Fortunat révèle à Vanda qu'elle est probablement la fille d'Attila le Hun, qui vécut de 395 à 453. Or Fortunat apprend aux spectateurs que l'histoire se produit vers la fin du VIe siècle (En ce sixième siècle finissant...). Il est donc impossible que Vanda soit la fille d'Attila. Cependant, le film ne fait que respecter le roman : dans celui-ci, l'enfant est découvert en 576, et Albin dit que Vanda est la fille d'Attila dans la dernière page du livre : Dieu te garde, fille de Romulf et d'Attila. Il s'agit en fait d'un effet stylistique : Attila est l'ancêtre de Vanda. Fille a donc ici le sens de descendante.

Radegonde de Poitiers a vécu de 519 à 587 (68 ans). Si l'enfant a été découvert en 576 (selon le roman ; selon le film, il s'agit du VIe siècle finissant, par exemple de 576 à 601, c'est-à-dire le dernier quart de siècle), Radegonde aurait été une marraine de 57 ans ; or, dans le film, Radegonde semble être une jeune femme.

Clotaire est mort en 561, ses quatre fils se partagent le royaume dans la même année. Si l'histoire se déroule bien à partir de 576, il s'agit d'un anachronisme, à moins que le début du film représente un événement vieux de quinze ans (de 561 à 576). Si l'on ignore cette date indiquée par le roman, dans le film, selon l'indication de Fortunat, l'histoire démarre en ce sixième siècle finissant ; or, 561 est encore assez loin de la fin du VIe siècle (15 ans avant le dernier quart débutant en 576 et 40 ans avant le VIIe siècle).

Le moine-poète Fortunat parle avec un accent italien prononcé ; or, à la fin du VIe siècle, c'est toujours le latin (même si celui-ci avait évolué) qui était parlé.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. variantes de Chrotielde dans l’Histoire de France : Clothilde, Chrotechilde (la superbe), orthographe changeante (H ou pas, IE ou I).

Liens externes[modifier | modifier le code]