Zanthoxylum caribaeum

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Zanthoxylum caribaeum est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Rutaceae. C'est un arbre originaire des Caraïbes, la Mésoamérique et du nord de l'Amérique du Sud.

Aux Antilles françaises, il est connu sous le nom de lépiné blanc ou bois-chandelle blanc.

Synonymes[modifier | modifier le code]

  • Fagara caribaea (Lam.) Krug & Urb. (1896)[1]
  • Zanthoxylum caribaeum subsp. caribaeum[1]
  • Zanthoxylum caribaeum subsp. nelsonii (Rose) Reynel[1]
  • Zanthoxylum caribaeum subsp. rugosum (A.St.-Hil. & Tul.) Reynel[1]

Description[modifier | modifier le code]

Le lépiné blanc[2] est un arbre de taille moyenne, atteignant exceptionnellement 20 m de hauteur, aux tronc et branches très épineux, à l'écorce noirâtre très rugueuse et fendillée.

Les feuilles imparipennées, de 7 à 15 folioles, font jusqu'à 30 cm de long. Les folioles luisantes ont en général une marge crénelée, avec des glandes au fond des crénelures.

Les fleurs verdâtres à jaunâtres[3] sont rassemblées en panicules terminales, courtes et pyramidales. Les fleurs sont 5-mères. La floraison a lieu en mars-juin.

Le fruit est un follicule de 8 mm, s'ouvrant en deux parties contenant chacune une graine très noire et luisante, restant longtemps attachée aux valves.

Toute la plante répand une odeur aromatique pénétrante.

Écologie[modifier | modifier le code]

Cet arbre est réparti dans les Caraïbes, la Mésoamérique et le nord de l'Amérique du Sud.

Aux Antilles, il est assez commun en forêt sèche semi-décidue (série xérophile) et dans les zones dégradées de la forêt mésophile.

Tronc de lépiné blanc.
Canthinone.

Composition[modifier | modifier le code]

L'écorce contient des alcaloïdes : 6-canthinone, 5-methoxy-6-canthinone, laurifine[4].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Aux Antilles, le bois est utilisé en menuiserie et pour la fabrication de manche d'outils[5].

Il servait aussi aux indiens Caraïbes à la fabrication de massues épineuses ou boutou.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Zanthoxylum caribaeum Lam. », sur powo.science.kew.org, Plants of the World (consulté en ).
  2. Jacques Fournet, Flore illustrée des phanérogames de Guadeloupe et de Martinique, Gondwana éditions, Cirad,
    Tome 1 (ISBN 2-87614-489-1) ; Tome 2 (ISBN 2-87614-492-1).
  3. Sastre C., Breuil A., Plantes, milieux et paysages des Antilles françaises. Écologie, biologie, identification, protection et usages., Biotope, Mèze,
  4. Henry Lavergne Holmes, The alkaloids, vol. 12 : chemistry and physiology, Academic Press Inc, .
  5. Jacques Portécop, Arbres des Antilles, PLB éditions, , 64 p..

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Heckel & Schlagdenhauffen 1884] Édouard Heckel et Frédéric Charles Schlagdenhauffen, « De l'écorce de Bois piquant et de sa composition chimique » (publié aussi dans Répertoire de pharmacie, t. 12, nouvelle série, 1884, p. 219-222), C.R. Hebd. Séances Acad. Sci., t. 98,‎ , p. 996-998 (lire en ligne [sur gallica]).
  • [Heckel 1897] Édouard Heckel et Frédéric Charles Schlagdenhauffen, « Du Bois piquant de la Guyane française. Écorce fébrifuge du Xanthoxyllum Perrotetii DC. », Annales de l'Institut colonial de Marseille, vol. 4, 5e année,‎ , p. 249-284 (lire en ligne [sur biodiversitylibrary.org]).

Liens externes[modifier | modifier le code]