Léo Daniderff

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Léo Daniderff
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Ferdinand Julien Niquet
Nationalité
Activité
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Mouvement
Œuvres principales

Ferdinand Julien Niquet, dit Léo Daniderff, né le à Angers et mort le à Rosny-sous-Bois, est un compositeur et chanteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ferdinand Niquet naît à Angers le [1]. Ayant composé son pseudonyme à partir de l'anagramme de son prénom[2], il débute en chantant ses propres compositions et les textes de Gaston Couté qu'il met en musique (La Julie jolie[3] sera reprise plus tard par Édith Piaf[4],[5],[6]). Fréhel interprète sa chanson Fenfant d'amour en 1909[7].

Il acquiert une notoriété mondiale grâce à sa chanson Je cherche après Titine (1917) « empruntée » par Charlie Chaplin, qui l'avait remarquée en 1922 lors de son passage à Montmartre[réf. souhaitée], dans le film Les Temps modernes en 1936. N'ayant pas déposé les droits de la chanson aux États-Unis, le compositeur ne touche rien, dans un premier temps, sur l'exploitation de sa musique outre-Atlantique[8], mais il intente et gagne un procès qui lui permet d'être rétabli dans ses droits et de percevoir 500 000 francs[9].

On lui doit d'innombrables chansons dont Le Dénicheur, java composée en (1912) et qui fut longtemps no 1 des bals musettes, Sur la Riviera, Le Clown, La Pampille[10]. Il étoffe le répertoire de Gaby Montbreuse avec laquelle il a une liaison[11], compose Celosa pour Berthe Sylva, Le Grand Frisé[12] pour Damia, plusieurs chansons pour Fréhel depuis l'époque où elle s'appelle Pervenche jusqu'à Sous la blafarde en 1927, ainsi que des titres pour Adolphe Bérard ou Jean Gabin.

Il compose également pour l'opérette (Les bijoux indiscrets en 1921[13], Paris-Lune-Paris en 1928, Françoise à la Comédie-Caumartin en 1930)[14].

En 1908, Léo Daniderff épouse Lucie Mortreuil, fille du chansonnier Félix Mortreuil[15]. En 1928, il se remarie avec Léona Gabriel, auteure-compositrice-interprète martiniquaise, coauteure notamment de Maladie d'amour[16],[17].

Léo Daniderff meurt le à Rosny-sous-Bois[18] et est inhumé dans l'ancien cimetière de cette commune[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance no 127 du 16 février 1878 sur le site des archives départementales de Maine-et-Loire.
  2. « Léo Daniderff est mort », sur Gallica, L'Œuvre, Paris, (consulté le ), p. 2.
  3. Le site Du temps des cerises aux feuilles mortes donne la date de 1904 pour le texte de La Julie jolie, avec musique de Léo Daniderff.
  4. Disque 78 tours. 25 cm. SP. Mars 1936. 524 185. Face A - La Julie jolie. Accompagnement piano Walter J. et guitare. 3'06
  5. EPM Musique, Gaston Couté, Vol. 2. Référence : 986442. Titre n°3.
  6. Voir aussi l'article du Monde du 24 février 2011, Gaston Couté, hors du temps.
  7. Fenfant d'amour (Léo Daniderff) Mme Pervenche Fréhel de l'Eldorado. Odéon Brun 60795 Matrice XP 4130. Orch. 1908
  8. « Je cherche après Titine… et je trouve une fortune ! : ou la singulière aventure du chansonnier Daniderff enrichi soudain, grâce à Charlot », sur Gallica, L'Intransigeant, Paris, (consulté le ), p. 1.
  9. « À Paris », sur Gallica, L'Action française, Paris, (consulté le ), p. 4.
  10. « La Pampille : chanson-danse », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  11. Pierre Katuszewski et Raphaëlle Doyon, Genre et arts vivants, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, , 337 p. (ISBN 979-10-300-0207-2, lire en ligne), p. 112.
  12. Damia, Pierre Chagnon, Emile Ronn et Léo Daniderff, Le Grand Frisé, France : Columbia. (OCLC 62469052)
  13. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  14. Léo Daniderff et Robert Valaire, Françoise : comédie musicale en trois actes, Paris : M. Eschig, 1930 et Les orgies de Casaova en 1935. (OCLC 21846831)
  15. Acte de mariage no 102 du 4 février 1908, Paris 3e, sur le site des archives de Paris.
  16. « Hyménée », sur Gallica, Le Matin, Paris, (consulté le ), p. 4
  17. Acte de mariage no 2886 du 24 octobre 1928, Paris 18e, sur le site des archives de Paris.
  18. Musée Sacem
  19. Philippe Landru, « Plus de cent ans de chansons françaises ! », sur Cimetières de France et d'ailleurs (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Léo Daniderff sur le site Encyclopédie multimédia de la comédie musicale (1918-1944).