Liste d'allégations démenties sur l'assassinat de John F. Kennedy

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Au fur et à mesure des années, un certain nombre d'affirmations divergeant de la version officielle sur l'assassinat du président John Fitzgerald Kennedy ont été présentées comme des faits par des personnes croyant en l'existence d'une conspiration. Beaucoup de ces allégations sont apparues peu après la parution du rapport de la Commission Warren et étaient en partie basées sur une méconnaissance des faits, méconnaissance alimentée par le secret entourant l'enquête de la commission.

D'autres commissions d'enquête ont mené leurs travaux et des décisions de rendre les dossiers publics ont été prises, si bien que beaucoup de ces affirmations ont été infirmées. Elles continuent toutefois d'apparaître à l'appui de certaines hypothèses défendant l'existence d'une conspiration.

Les allégations[modifier | modifier le code]

La plupart de ces allégations sont incluses dans le film JFK de Oliver Stone.

Les tirs[modifier | modifier le code]

Durée[modifier | modifier le code]

Les trois tirs ont été tirés en 5,6 secondes et personne n'a réussi à reproduire ce tir.

6 témoins ont vu les tirs, la fumée, le fuyard etc... provenant de la palissade Les videos prouvent les 6 secondes necessaires pour enchainer les tirs Selon la Commission Warren, la durée de 5,6 secondes n'est pas la durée des tirs, mais la durée minimale possible des tirs[1]. Tous les films amateurs disponibles sont muets. On ne peut donc affirmer avec certitude le temps écoulé entre le 1er et le 3e tir. L'un des 3 tirs a raté sa cible et blessé très légèrement un des spectateurs. Le rapport Warren et le HCSA suggèrent qu'il s'agit du 2e tir.

Lee Harvey Oswald[modifier | modifier le code]

Oswald est vu au rez-de-chaussée du dépôt de livres[modifier | modifier le code]

  • Oswald était au rez-de-chaussée du TSBD et non à l'intérieur du bâtiment, où une photographie le montre regardant le Président passer.
La personne sur la photo incriminée a été identifiée comme étant Billy Lovelady, un travailleur du TSBD qui a témoigné en ce sens[2],[3],[4].

Compétence de tireur d'Oswald[modifier | modifier le code]

Oswald était un mauvais tireur.

Aucun tireur d'élite n'a été capable de reproduire les pseudos tirs d'Ostwald... Les résultats aux tests de tir étaient très satisfaisants et il était classé bon tireur (marksman). Son classement correspondait à la capacité de toucher 8 fois sur 10 une cible de 25 centimètres à 182 mètres (200 yards) (le tir fatal sur le Président a été fait à 82 mètres). Ses résultats au tir se dégradèrent cependant vers la fin de sa carrière militaire, mais, avec un score de 191 le , Oswald atteignait encore le niveau bon tireur, alors qu'il envisageait déjà son départ du Corps. Lors de cette séance de tir, Nelson Delgado, la seule personne qui affirma devant la Commission Warren qu'Oswald était un mauvais tireur, avait fait 192[5]. En fait, selon les standards du Corps de Marines, Oswald était un assez bon tireur[6],[7],[8].

Le Carcano[modifier | modifier le code]

Propriétaire du fusil[modifier | modifier le code]

Le fusil n'appartenait pas à Oswald.

Selon la commission Warren, le fusil fut acheté par Oswald par correspondance en utilisant un faux nom. Son écriture sur le bon de commande fut identifiée avec certitude. Au moment de son arrestation, Oswald avait sur lui une pièce d'identité avec le nom utilisé pour acheter le fusil. Interrogé sur son identité réelle, il refusa de répondre. Marina a vu son mari s'exercer avec le fusil[9].

Les photos avec le fusil[modifier | modifier le code]

Les photos montrant Oswald dans son jardin, avec en mains le fusil qui a servi à tuer Kennedy sont fausses, trafiquées pour faire accuser Lee Oswald.

Ces photos ont été authentifiées par le House Select Committee on Assassinations (HSCA), à la fin des années 1970, par un groupe de vingt-deux experts utilisant toutes les techniques offertes par la science (numérisation, agrandissements, mesures, etc.) qui n'étaient pas disponibles en 1964[10].

Marina, l'épouse d'Oswald, confirma que c'est « elle-même » qui avait pris les photos de Lee Oswald dans le jardin de leur maison[11]. Mais en 1965 peu après la sortie du rapport Warren, Léo Sauvage, correspondant du Figaro à Washington, analysa en fin de livre le chapitre IV intitulé l'assassin et les huit preuves censées démontrer la culpabilité de Lee Harvey Oswald. Il dénonça une forfaiture dans ce « elle-même ». La locution induisait ainsi le lecteur en erreur. A propos d'une autre photo de Jack Ruby Marina Oswald se faisait appeler « Madame Oswald » transformant le témoin à décharge, Marguerite, en témoin à charge qui avoue bien malgré lui une preuve pour la partie adverse. Dans le chapitre 6, du rapport, relatif à Jack Ruby, Marguerite Oswald, mère et témoin à décharge assurait que Jack Ruby avait manipulé et piégé son fils innocent pour le faire accuser et Marina Oswald, épouse et témoin à charge, assurait au contraire que son mari était coupable. Elles furent plusieurs fois et à juste titre citées distinctement par leur prénom aux pages 364-365 du rapport. Mais à un moment on lit "Madame Oswald" comme étant le témoin à charge qui reconnaissait en 1964 sous serment une photographie présentée par la C.I.A. et le F.B.I. et où ne figurait pas Jack Ruby. En fait le "Madame Oswald" renvoyait à la récente déposition de Marina ; laquelle corroborait simplement ses premiers dires. Mais il fallait de la part de la Commission faire croire, sans mentir ouvertement, que Marguerite s'était rétractée et avouait s'être trompée en novembre 1963 sur la photo de Jack Ruby [12]. Léo Sauvage avait déjà constaté un fait analogue destiné à faire croire que la famille de Lee Havey Oswald était correctement défendue dans le chapitre XVI, intitulé "Oswald et la vérité". Cette phrase, "Cette procédure a eu le consentement de l'avocat de Madame Oswald", le démontrerait. Cet avocat ne pouvait être que John Thornton qui défendait Marina, veuve-témoin à charge et non Marguerite témoin à décharge. Or l'avocat de cette dernière, Mark Lane, se plaignait au contraire au nom des droits de la défense de sa cliente et postmortem de son fils, d'être systématiquement écarté de la procédure et de se voir refuser toute confrontation avec Marina [13].

Examen du Carcano[modifier | modifier le code]

Les policiers n'ont pas vérifié si le fusil avait tiré ce jour-là.

Un tel test n'existe pas[14].

Cependant, selon la police de Dallas et les experts qui examinèrent l'arme, la culasse était légèrement rouillée et le système de visée déréglé. La commission Warren affirma que cette dernière caractéristique pouvait avoir favorisé la réussite d'Oswald[15].

Blessures de Kennedy[modifier | modifier le code]

Les blessures de Kennedy ont été modifiées ou maquillées.

Cette thèse suppose que le corps de Kennedy a été retiré du cercueil dans lequel il avait été mis à Dallas, sans que son épouse, le nouveau président Lyndon Johnson, ou quiconque de son entourage ne s'en aperçoive, tout cela dans l'avion présidentiel et alors qu'à aucun moment, le corps de Kennedy n'a été laissé seul[16],[17],[18].

Les photos et les radios de l'autopsie du Président ont été maquillées.

Les experts du HSCA ont examiné les photos et les radios, et bien qu'ils aient émis des réserves sur la façon dont l'autopsie avait été conduite, c'est-à-dire sous la conduite des autorités militaires et par des médecins avec une faible pratique des autopsies[19], ils ont confirmé que les photos et les radios étaient authentiques[20].

Cependant, le photographe Stringer présent à l'autopsie, a déclaré dès 1966, lors du contrôle du dossier aux archives, que certains clichés pris par lui n'étaient pas présents et que d'autres n'étaient pas de lui[21]. Le HSCA constata également la disparition de nombreuses photos dont notamment celles du torse du président[22]. Il faut également signaler la disparition des archives nationales du cerveau du président constaté en 1971 par le docteur Cyril Wecht[19].

Le film de Zapruder[modifier | modifier le code]

Le film de Zapruder a été truqué[modifier | modifier le code]

Aucun élément solide n'a jamais pu être apporté à l'appui de cette thèse. Par contre, une analyse des images capturées par le film entre les perforations de celui-ci a démontré son authenticité[23],[24].

En 1967, lorsque Jim Garrison, Procureur de la Nouvelle-Orléans, oblige judiciairement le magazine Life, propriétaire du film, à le lui remettre pour les besoin du procès Shaw, il est constaté que deux images, celles représentant le tir fatal à la tête, ont été inversées. Des rumeurs laisse entendre que le FBI les a volontairement inversées afin de dissimuler que l'origine de ce tir était de face et ne provenait donc pas du TSBD. Edgar Hoover, directeur du FBI, invoquera une erreur lors du remontage du film.

Toutefois, en 1976, le chercheur Paul Hoch découvrit un document déclassifié de la CIA en vertu de la Loi pour la liberté d'information ou Freedom Of Information Act Release de 1966 : l'item 450. Ce document original, non daté, indique que le National Photo Interpretation Center (Suitland, Maryland), centre de traitement photo de la CIA, a eu une version du film de Zapruder et a procédé à une série d'analyses.

Les complices[modifier | modifier le code]

Le mystérieux épileptique[modifier | modifier le code]

Une personne ayant une crise d'épilepsie détourna l'attention des services de sécurité et disparut avant d'être admise à l'hôpital.

L'homme ayant eu la crise d'épilepsie, et qui témoigna en 1964 devant la Commission Warren, fut emmené à l'hôpital Parkland par ambulance (il avait encore le reçu du paiement de l'ambulance en 1964), et quitta l'hôpital avant d'être enregistré après avoir reçu un verre d'eau et une aspirine et s'être rendu compte qu'il ne serait pas traité avant un moment[25],[26].

L'homme au parapluie[modifier | modifier le code]

Un homme mystérieux avec un parapluie donna un signal, sans doute aux tireurs.

Des témoins affirment qu'un homme ouvrit son parapluie au passage du cortège présidentiel, acte étrange car il faisait très beau temps sur Dallas. L'Homme au parapluie (en) (Umbrella Man) a été identifié. Un homme, Louie Steven Witt, témoigna devant le HSCA, s'accusant d'être cet homme. Son parapluie et les signaux s'adressaient au président Kennedy. Il s'agissait, selon lui, d'un subtil rappel des positions politiques du père du Président, Joseph Kennedy qui, en tant qu'ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, avait soutenu le Premier ministre britannique Neville Chamberlain (surnommé « l'homme au parapluie » car il portait souvent cet accessoire) signant les accords de Munich[27],[28],[29].

Les clochards[modifier | modifier le code]

De mystérieux clochards fort bien habillés ont été arrêtés sur les lieux de l'assassinat et ont ensuite disparu.

Les clochards, d'authentiques sans-abri, avaient reçu la veille des vêtements à l'équivalent local de l'Armée du Salut et ont été identifiés[30],[31].

Les morts suspectes[modifier | modifier le code]

David Ferrie[modifier | modifier le code]

David Ferrie, un des suspects de Jim Garrison, a été tué ou s'est suicidé.

Ferrie est mort d'un anévrisme cérébral[32]. Cependant, l'assistant de Jim Garrison, Lou Ivon, a déclaré que Ferrie l'a appelé le lendemain de la fuite dans la presse de l'enquête de Garrison et lui aurai dit "Vous savez ce que cette histoire me fait, n'est-ce pas. Je suis un homme mort. À partir de maintenant, croyez-moi, je suis un homme mort."[33]

Autres[modifier | modifier le code]

Les témoins clé ont été assassinés.

La plupart des décès consignés comme suspects concernent des gens qui n'ont pas de lien clair ou un lien ténu avec l'assassinat et la plupart des morts considérées ont des causes anodines, tel que l'âge, la maladie ou des accidents[34],[35],[36],[37].

Parmi les morts violentes de personnes liées directement à l'affaire, on peut noter celle de :

  • Elidio Del Valle : ami de Ferrie, il fut retrouvé tué par arme à feu et à coups de machette en , quelques heures après la mort de ce dernier[38].
  • Robert Craig: shérif adjoint à la police de Dallas, il témoigna avoir vu Lee Harvey Oswald sortir par l'arrière du TSBD et partir dans un véhicule break de couleur claire le . Après avoir été contraint de démissionner de la police, il échappa à plusieurs tentatives d'assassinat en 1967, 1973, 1974 et 1975. Il fut retrouvé mort par arme à feu le [39].
  • Georges DeMorenchild : il décéda par un coup de fusil le jour même de son audition par le HSCA en 1977. Il fut estimé qu'il s'était suicidé[38].

Parmi les personnes liées à l'histoire des Kennedy, il est nécessaire de citer : Lors de l'enquête du Comité Church ou Select Committee on Intelligence Activities (comité d'enquête sur les activités illégales des services secrets) :

  • Sam Giacana : parrain de la mafia de Chicago. Il fut assassinée par balles le à son domicile, quelques jours avant son audition devant le comité Church, qui enquêtait sur les activités illégales de la C.I.A avec le crime organisé[40]. Sa maison était alors placée sous surveillance du F.B.I[41]. Il est confirmé que Sam Giacana a contribué à l'élection de John Fitzerald Kennedy, notamment par le biais de Skinny d'Amato dans la région de Chicago et en achetant les voix dans les États de l'Illinois et du Texas[42]. En outre, ils eurent comme maîtresse en commun Judith Campbell, présentée au président par Frank Sinatra[42]. L'ensemble de ses informations furent vérifiées dans les années 1970, lors de la parution de la biographie de Judith Campbell :"My story", paru en 1977 et de l'ouverture des archives du F.B.I[42].
  • John Roselli : parrain de Las Vegas. Il avait témoigné le et le devant le Senate Select Committee on Intelligence (SSCIA) sur l'opération Mongoose, opération de la CIA visant à l'élimination de Fidel Castro à l'aide de la Mafia. Il fut appelé à témoigner à nouveau le sur l'assassinat de John Fitzerald Kennedy. Rappelé 3 mois plus tard pour un nouveau témoignage, il ne comparut pas. Le , son corps fut retrouvé flottant dans un baril de pétrole dans l'Hudson River.
  • Lee Bowers : employé de la Union Terminal Co. railyard depuis quinze ans. Au moment de l'attentat, il se trouvait à son poste, en haut d'une petite tour dominant les voies et donnant une bonne vue sur le Grassy Knoll, distant d'environ cinquante mètres. Il indiqua à l'enquêteur de la commission Warren, n'avoir vu personne près de la barrière en bois et mais que quatre personnes, dont deux portant des uniformes de police se trouvaient non loin et ajouta qu'il connaissait l'un des policiers. Deux ans plus tard, devant Mark Lane, un enquêteur indépendant, il précise que dans les minutes précédant l'attentat, plusieurs véhicules sont venus sur le parking situé derrière le TSBD, comme pour l'inspecter, au moins l'un des occupants semblant discuter à la radio. Au moment des tirs, son regard s'est porté du côté de la palissade après que quelque chose, un éclair ou un nuage de fumée, ait attiré son attention. Il décède d'un accident de la route l'année suivante. Il succomba quatre heures après l'accident après avoir déclaré aux ambulanciers qu'il pensait avoir été drogué après avoir bu un café dans un restaurant routier.[1]


En revanche, il y a eu, à la lecture du HSCA, en rapport direct avec l'affaire quatre assassinats, dont trois considérés longtemps comme « morts suspectes » :

  • Lee Harvey Oswald fut assassiné le 24 novembre 1963 par Jack Ruby. De ce fait il ne put jamais être jugé.
  • Jack Ruby décéda officiellement en prison, d'une embolie pulmonaire, trois ans plus tard, le 3 janvier 1967. Mais il avait au moins une fois avant son premier procès sous-entendu des menaces pesant sur lui de la part de gens qui voulaient empêcher la vérité d'éclater. La brusque dégradation de son état de santé intervient début décembre 1966, deux mois après l'arrêt de la cour d'appel du Texas requérant, le 5 octobre 1966, un nouveau procès. Il avait 55 ans.
  • Entre-temps la journaliste, Dorothy Killgalen décéda brusquement à son domicile de Manhattan, le 8 novembre 1965, pour avoir pris une boisson alcoolisée mélangée à un barbiturique. Elle avait 52 ans. Elle interviewa Ruby en mars 1964 et obtint en juin une copie de sa déposition devant la commission Warren. Très critique à l'égard du rapport Warren à sa sortie, en novembre 1964, elle publia le 3 septembre 1965 en ce sens un dernier article sur le sujet. En 2007, Vincent Buglosi, journaliste hostile aux théories « conspirationnistes », lui consacre deux pages de son livre et remarque qu'il s'agit peut-être de la mort la plus frappante et mystérieuse invoquée par les chercheurs sur l'assassinat de Kennedy.
  • Fut également assassinée son amie, très liée aux Kennedy, Florence Smith le surlendemain 10. On la croyait morte d'une hémorragie cérébrale.

On doit aussi citer Hale Boggs, ancien membre de la commisssion Warren, disparu en avion en Alaska à l'âge de 58 ans (1914-1972) qui depuis quelques années critiquait les conclusions du rapport qu'il avait pourtant signé en septembre 1964 : il n'y avait pas de tireur unique d'après lui

Divers signes de complot[modifier | modifier le code]

Parcours[modifier | modifier le code]

Le parcours du cortège aurait été modifié au dernier moment pour permettre l'assassinat.

Inexact : le parcours a été rendu public plusieurs jours avant le et n'a pas varié. En fait, ce parcours, c'est-à-dire le détour par Dealey Plaza incriminé, était le plus logique pour se rendre au Trade Mart où devait avoir lieu le déjeuner, car la voie d'accès vers le Trade Mart aurait été très malaisément atteinte si la limousine était restée sur Main Street[43].

Cependant, il est exact que le parcours choisi ne respectait pas les règles de sécurité du Secret Service. En 1963, ce dernier ne tolérait pas les virages de plus de 90°. Le virage dans Elm Street faisait plus de 120°, ce qui obligea la limousine présidentielle à ralentir, rendant ses passagers plus vulnérables à des tirs[44].

En outre, une unité spéciale de l'armée, cantonnée au Texas et dont la mission était de compléter le dispositif de sécurité fut laissée au repos[45]. Enfin, les mesures de sécurité, d'ordinaire très draconiennes (tireurs sur les toits, fenêtres aux abords du parcours fermées, présence de forces de l'ordre tout au long du parcours) n'ont pas été respectées malgré les nombreuses menaces reçues par les police fédérale et municipale.

Le journal qui voit dans l'avenir[modifier | modifier le code]

Un journal de Nouvelle-Zélande donne des détails sur Oswald avant même qu'il soit inculpé.

Ce qui est parfaitement exact. Il s'agit du journal le Christchurch Star. Publié dans le courant de l'après-midi (après 14 heures), le journal a donc bien été publié plusieurs heures après qu'Oswald eut été arrêté.

Selon le Christchurch Star, en termes de temps néo-zélandais, Kennedy a été assassiné à 7 h 30 am, Oswald arrêté vers 8 h 50, la presse étant au courant à 10 heures[46],[47],[48].

Toutefois, le Cristchurch Star a publié son édition avant Midi (12h00) le , fuseau horaire de Nouvelle-Zélande. Il était alors 17h00 à Dallas - fuseau américain. Lee Harvey Oswald était en état d'arrestation depuis environ un peu plus de trois heures mais il n'était pas encore inculpé du meurtre de John F. Kennedy ni de celui de J.D Tippit. Son inculpation pour ses deux meurtres fut connue officiellement uniquement le à 22H00 et le à 00h30[49]. Donc, comment une biographie d'Oswald très détaillée, relatant son voyage en URSS à Minsk[48], a pu être publiée si rapidement en moins de 3 heures ? En outre, l'auteur de cette biographie minutieuse diffusée à la presse est toujours inconnu à ce jour[50]. Sur le site du journal (où on peut télécharger le fac-similé de l'édition du 23/11 1963, jour de Nouvelle-Zélande, est très clairement expliqué comme le journal recevait ses infos (par téléscripteur), comment il disposait d'archives (le New York Times et le Washington Post avaient rapporté en 1959 le départ d'Oswald en URSS, puis avaient fait un papier lors de son retour ; un journal de Dallas avait publié sa photo) ; rien de bien mystérieux donc[48]...

Les étuis de balles[modifier | modifier le code]

Les étuis de munition retrouvés au 5e étage du TSBD étaient soigneusement alignés sur le bord de la fenêtre.

C'est inexact. Les douilles étaient éparpillées sur le sol comme il est montré par une photo prise dans les secondes qui suivirent cette découverte[51].

Cependant, elles étaient orientées dans la même direction ce qui n'aurait pas forcément été le cas dans le cadre d'un tir rapide. En effet, les douilles sont éjectées rapidement entre chaque tir manuellement par le tireur[52].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Voir la conclusion de la Commission Warren : (en) « Warren Commission Report: Page 195 » (consulté le )
  2. Posner 2003, p. 259-260
  3. (en) Robert J. Groden, The killing of a president (ISBN 978-0-7475-1920-1 et 0-7475-1920-X), p. 186-187
  4. (en) Magen Knuth, « Was Oswald in the Doorway of the Depository at the time of the JFK Assassination? », sur le site Kennedy Assassination de John McAdams
  5. Bugliosi 2007, p. 563. Devant Bugliosi, Delgado a nuancé son témoignage en disant qu'en fait Oswald semblait se moquer du test
  6. Bugliosi 2007, p. 549 et 562
  7. Extrait du dossier militaire d'Oswald, (en) « Warren Commission Hearings, Volume XIX », sur History matters (consulté le ), p. 616
  8. Témoignage du Col. Allison G. Folsom Jr. : (en) « Warren Commission Hearings, Volume VIII », sur History matters (consulté le ), p. 306 et 311
  9. Voir Fusil de l'assassinat de John F. Kennedy
  10. (en) « HSCA Appendix to Hearings, vol. 6 : The Oswald Backyard Photographs », sur The Assasination Archives and Research Center public library (consulté le )
  11. En 1964 devant la commission Warren, en 1977 devant le House Select Committee on Assassinations et en 2000 devant Bugliosi (Bugliosi 2007, p. 794)
  12. Léo Sauvage,L'affaire Oswald, Paris, éditions de Minuit, 1965, chapitre XXIV, Les huit preuves de la commission Warren huitième preuve, Lee Harvey Oswald possédait l'habileté nécessaire dans le maniement d'un fusil pour être à même de commettre un assassinat.
  13. Léo Sauvage, L'affaire Oswald, p. 259-261
  14. (en) « Firearms Factoids : Test for a "Recently Fired" Gun? », sur le site Kennedy Assassination de John McAdams
  15. Lentz 2013, p. 130
  16. Bugliosi 2007, p. 1057-1070
  17. Posner 2003, p. 294-297
  18. (en) « The long suppressed truth? : or a bunch of fibs », sur le site Kennedy Assassination de John McAdams
  19. a et b Lentz 2013, p. 144-170
  20. (en) « HSCA Appendix to Hearings - volume VII », sur History matters, p. 41 et sq.]
  21. Lentz 2013, p. 162
  22. Lentz 2013, p. 163
  23. (en) « The Zapruder Film is Authentic », sur jfk-info.com (consulté le )
  24. (en) « Dissecting The Zapruder Bell & Howell 8mm movie camera », sur jfk-info.com (consulté le )
  25. Posner 2003, p. 231
  26. Interrogatoire de Jerry Belknap par le FBI : (en) « Commission Document 1245 - FBI Gemberling Report of 02 Jul 1964 re: Oswald - Russia/Cuba », sur Mary Ferrell Foundation, (consulté le )
  27. (en) « The JFK 100 : "The Umbrella Man" », sur jfk-online.com (consulté le )
  28. Groden 1994, p. 188-189
  29. témoignage de Steven Witt devant le HSCA : (en) « HSCA Hearings - Volume IV », sur History matters, p. 429 et s.
  30. (en) « JFK assassination a hobo hit? : The three tramps », sur le site Kennedy Assassination de John McAdams
  31. Bugliosi 2007, p. 929-934.
  32. (en) « The JFK 100 : The Death of David Ferrie », sur jfk-online.com (consulté le )
  33. Garrison 1988 p. 138
  34. Bugliosi 2007, p. 1012-1020
  35. Posner 2003, p. 489-506
  36. Témoignage de Jacqueline Hess, Chef de recherches du HSCA : (en) « HSCA Hearings - Volume IV », sur History matters, p. 454-468
  37. (en) « Really so mysterious? : "Strange" and "convenient" deaths surrounding the assasination », sur le site Kennedy Assassination de John McAdams
  38. a et b Lentz 2013, p. 310
  39. Lentz 2013, p. 241
  40. Samuel et Chuck GIANCANA - Notre homme à la maison-blanche - Édition Robert Laffont - 1992 - p. 13-14
  41. Lentz 2013, p. 328
  42. a b et c Lentz 2013, p. 332-333
  43. (en) « Changed motorcade route in Dallas? », sur le site Kennedy Assassination de John McAdams
  44. Lentz 2013, p. 302
  45. Lentz 2013, p. 301
  46. (en) Davy Perry, « Fletcher Prouty in New Zealand or Much Ado About Nothing », sur le site Kennedy Assassination de John McAdams
  47. Bugliosi 2007, p. 1428
  48. a b et c (en) « The assassination of John F. Kennedy as reported in The Christchurch Star 23 November 1963 », sur Christchurch City libraries (consulté le )
  49. Lentz 2013, p. 226
  50. Lentz 2013, p. 420-421
  51. (en) « Dallas Police Evidence Tampering? : A Live Round in the Sniper's Nest? », sur le site Kennedy Assassination de John McAdams
  52. Lentz 2013, p. 220-221

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Vincent Bugliosi, Reclaiming history : the assassination of President John F. Kennedy, New York, W.W. Norton & Co, , 1612 p. (ISBN 978-0-393-04525-3) (thèse du tireur solitaire)
  • (en) Michael Kurtz, Crime of the century : the Kennedy assassination from a historian's perspective, Knoxville, University of Tennessee Press, , 297 p. (ISBN 0-87049-824-X, lire en ligne) (thèse conspirationniste)
  • (en) Anthony Summers, The Kennedy conspiracy, Londres, Warner Books, (1re éd. 1980) (ISBN 0-7515-1840-9) (thèse conspirationniste)
  • (en) Josiah Thompson, Six seconds in Dallas, Bernard Geis Associates, (ISBN 978-0-394-44571-7) (thèse conspirationniste)
  • (en) Gerald Posner, Case Closed : Lee Harvey Oswald and the Assassination of JFK, New York, Anchor Books, , 608 p. (ISBN 1-4000-3462-0) (thèse du tireur solitaire)
  • Thierry Lentz, L'assassinat de John F. Kennedy : Histoire d'un mystère d'Etat, Paris, Éditions Nouveau Monde, coll. « Poche », , 446 p. (ISBN 978-2-36583-845-0). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Thomas Buchanan, Les assassins de Kennedy, Éditions René Julliard,
  • (en) Robert J. Groden, The Killing of a President : The Complete Photographic Record of the JFK Assassination, the Conspiracy, and the Cover-Up, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-0-7475-1920-1)

Liens externes[modifier | modifier le code]

particulièrement la page (en) « Dealey Plaza »