El quitasol

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis L'Ombrelle)

L'Ombrelle ou Le Parasol

El quitasol
Le Parasol ou L'Ombrelle
Artiste
Date
Type
Technique
Dimensions (H × L)
104 × 152 cm
Mouvement
No d’inventaire
Gassier-Wilson : 80
Localisation

El quitasol (« Le Parasol[1] » ou « L'Ombrelle ») est une peinture réalisée par Francisco de Goya en 1777 et appartenant à la deuxième série des cartons pour tapisserie destinée à la salle à manger du Prince des Asturies du Palais du Pardo.

Contexte de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Tous les tableaux de la deuxième série sont destinés à la salle à manger du Prince des Asturies, c'est-à-dire de celui qui allait devenir Charles IV et de son épouse Marie Louise de Parme, au palais du Pardo. Le tableau fut livré à la Fabrique royale de tapisserie le 12 août 1777[2].

Il fut considéré perdu jusqu'en 1869, lorsque la toile fut découverte dans le sous-sol du Palais royal de Madrid par Gregorio Cruzada Villaamil, et fut remise au musée du Prado en 1870 par les ordonnances du 19 janvier et du 9 février 1870, où elle est exposée dans la salle 85[2]. La toile est citée pour la première fois dans le catalogue du musée du Prado en 1876[3].

La série était composée de La Merienda a orillas del Manzanares, Baile a orillas del Manzanares, La Riña en la Venta Nueva, La Riña en el Mesón del Gallo, El paseo de Andalucía, El Bebedor, El Quitasol, La cometa, Jugadores de naipes, Niños inflando una vejiga, Muchachos cogiendo frutas et El Atraco.

Analyse[modifier | modifier le code]

El quitasol est une huile sur toile de Francisco Goya datant de 1777. Elle fait partie de la deuxième série des cartons pour tapisserie qui sont destinés au Prince des Asturies pour sa salle à manger du Palais du Pardo. El quitasol signifie en espagnol une ombrelle.

Ce tableau mesure 104x152 cm. Il représente un homme et une femme qui sont au premier plan. La femme est assise tenant un éventail fermé dans la main et ayant une robe bleue et jaune, dans un style français de l'époque. L'homme est quant à lui debout tenant une ombrelle. On peut supposer qu'il s'agit d'une femme plutôt noble avec son serviteur mais aussi qu'il s'agit d'une scène de séduction.

L'originalité de Goya est présente par l'aspect anecdotique du tableau, par son réalisme et sa naturalité.

En ce qui concerne la composition, les lignes de force tirent presque un triangle équilatéral qui encadre la jeune femme. Cette figure géométrique exprime une grande sérénité. D'autre part, tous les yeux convergent sur son visage, tempérée par une lumière filtrée de tons verts créés par la couleur de l'ombrelle. L'ovale du visage de cette femme est une ellipse régulière et ses deux diagonales déterminent la direction du regard de l'homme et la ligne du mur sur la gauche.

Au niveau de la couleur de ce tableau, il contient, comme tous les cartons de tapisserie, des couleurs vives et éclatantes. Mais Goya a veillé à l'importance de l'étude de la lumière, comme dans El bebedor (1777), qui va de pair avec El quitasol, en plaçant le visage de la dame dans le centre de lignes convergentes qui structurent la composition. Le visage de la petite dame est au premier plan mais se trouve dans l'ombre. Il y a énormément de contraste au niveau de la lumière dans ce tableau ce qui en fait un tableau peint avec une maîtrise rare.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Rita de Angelis (trad. Simone Darses), Tout l'œuvre peint de Goya, Paris, Flammarion, , 144 p. (ISBN 2-08-011202-3), p. 94
  2. a et b (es) « Fiche de La merienda », sur museodelprado.es (consulté le )
  3. Collectif Prado 1996, p. 292-293

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) José Manuel Arnaiz, Francisco de Goya : cartones y tapices, Madrid, Espasa Calpe, , p. 65-86.
  • (es) Valeriano Bozal, Francisco Goya : vida y obra, vol. 1, TF Editores & Interactiva, (ISBN 978-84-96209-39-8), p. 45-46, 57.
  • (es) Gregorio Cruzada Villaamil, Los tapices de Goya, Rivadeneyra, , 148 p. (OCLC 27205287), p. 20, 118.
  • Jean Laurent, Catalogue illustré des tableaux du Musée du Prado à Madrid, Madrid, J. Laurent et Cie, , p. 18.
  • (en) Manuela B. Mena Marqués, « The Parasol », dans J. Morales Vallejo, L. Ruiz Gómez, The Majesty of Spain: Royal Collections from The Museo del Prado & The Patrimonio Nacional, Jackson (Mississippi), Mississippi Arts Pavillion, The Mississippi Commission for International Cultural Exchange Inc., , p. 86-87.
  • (es) Y. Otaka, « El quitasol / The Parasol », dans J. M. Matilla, M. B. Mena Marqués, H. Murakami, Goya: Luces y Sombras. Obras Maestras del Museo del Prado, Tokyo, The National Museum of Western Art, The Yomiuri Shimbun, , p. 80.
  • (en) A. Reuter, « The Parasol, 1777 », dans J. A. Tomlinson, Goya: Images of Women, Washington, National Gallery of Art, , p. 107-109.
  • (es) V. de Sambricio, Tapices de Goya, Madrid, Patrimonio Nacional, , p. 101, 211-212.
  • (es) Janis Tomlinson, Francisco de Goya : los cartones para tapices y los comienzos de su carrera en la corte de Madrid, Madrid, Cátedra, , 302 p. (ISBN 978-84-376-0392-6), p. 61, 70-74, 89, 146.
  • (es) Collectif Prado et Juan J. Luna et al, Goya, 250 aniversario, Madrid, Musée du Prado, , 436 p. (ISBN 84-87317-48-0 et 84-87317-49-9).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :