L'Écho de la Jeune France

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'Écho de la Jeune France
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité mensuelle
Genre Politique, littérature
Fondateur Alfred Nettement
Date de fondation 1833
Date du dernier numéro 1837
Ville d’édition Paris

Rédacteur en chef Joseph-Alexis Walsh

L'Écho de la Jeune France, journal des progrès par le Christianisme, était une revue française légitimiste publiée sous la Monarchie de Juillet.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation et centres d'intérêt[modifier | modifier le code]

Fondée en 1833 et animée par le jeune journaliste Alfred Nettement, L'Écho de la Jeune France était une revue soutenue par des comités locaux légitimistes. Ses intérêts sont multiples: politique, religion, mais aussi littérature. Honoré de Balzac y publie ainsi en 1834 La Duchesse de Langeais, François-René de Chateaubriand Danger et inutilite de l'athéisme, Pierre-Simon Ballanche:De la formule générale de l'histoire de tous les peuples, Gobineau y est critique artistique.

La revue est aussi liée au mouvement romantique. Le terme de « Jeunes-France » est d'ailleurs utilisé pour décrire des romantiques opposés au traditionalisme, tels que Pétrus Borel, Gérard de Nerval et Théophile Gautier[1]. Le vicomte Joseph-Alexis Walsh (1785-1860), écrivain du camp légitimiste, en fut le directeur.

Le soutien à « Henri V »[modifier | modifier le code]

En effet, cette revue se démarque des autres publications légitimistes en affichant son soutien au duc de Bordeaux[2] et non à Charles X. Celui-ci est ainsi vu comme le représentant d'une « vieille France » tandis que son petit-fils incarnerait un royalisme rénové. La revue diffuse aussi quantité d'objets célébrant le jeune prince, comme des gravures à son effigie. Elle s'adresse donc en particulier à la jeunesse légitimiste.

En parallèle à cette revue se crée la Société de la Jeune France qui vise à placer le duc de Bordeaux sur le trône. L'Écho de la Jeune France apparaît donc comme le fer de lance de l'«henriquinquisme», qui s'exprime bruyamment pour les treize ans du prince le , lorsque des dizaines de « Jeunes France » se rendent à Prague pour y acclamer « Henri V », à la grande fureur de Charles X et de son entourage.

Succès puis disparition[modifier | modifier le code]

Par sa « modernité », dans une période où le légitimisme se remet difficilement de la Révolution de 1830 et de l'escapade désastreuse de la duchesse de Berry en Vendée, la revue séduit bon nombre de légitimistes et compte 8 000 abonnés dès 1834, 10 000 par la suite.

La publication reste cependant éphémère et la revue disparait dès 1837.

Sources[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Georges Matoré, Le vocabulaire et la société sous Louis-Philippe, Slatkine Reprints, , 371 p., p. 115
  2. Henri d'Artois, duc de Bordeaux, ne prend que vers 1838 le titre de courtoisie de « comte de Chambord » sous lequel il est passé à la postérité.