Khemaies Jhinaoui

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Khemaies Jhinaoui
Illustration.
Khemaies Jhinaoui en 2017.
Fonctions
Ministre tunisien des Affaires étrangères

(3 ans, 9 mois et 17 jours)
Président Béji Caïd Essebsi
Mohamed Ennaceur (intérim)
Kaïs Saïed
Chef du gouvernement Habib Essid
Youssef Chahed
Gouvernement Essid
Chahed
Prédécesseur Taïeb Baccouche
Successeur Sabri Bachtobji (intérim)
Noureddine Erray
Secrétaire d’État auprès du ministre tunisien des Affaires étrangères

(5 mois et 23 jours)
Avec Radhouane Nouisser
Président Fouad Mebazaa (intérim)
Moncef Marzouki
Premier ministre Béji Caïd Essebsi
Gouvernement Caïd Essebsi
Prédécesseur Saïda Chtioui (indirectement)
Abdelhafidh Harguem (indirectement, Affaires maghrébines, arabes et africaines)
Abdelwaheb Jemal (indirectement, Affaires européennes)
Successeur Abdallah Triki (Affaires africaines et arabes)
Hédi Ben Abbès (Amérique et Asie)
Touhami Abdouli (Europe)
Ambassadeur de Tunisie en Russie

(3 ans)
Ambassadeur de Tunisie au Royaume-Uni

(5 ans et 7 mois)
Biographie
Date de naissance (70 ans)
Lieu de naissance Kairouan (Tunisie)
Nationalité tunisienne
Parti politique Indépendant
Nidaa Tounes[1]
Profession Avocat
Diplomate

Khemaies Jhinaoui (arabe : خميس الجهيناوي), né le à Kairouan, est un avocat, diplomate et homme politique tunisien.

Il est secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères en 2011, au sein du gouvernement de Béji Caïd Essebsi, puis ministre des Affaires étrangères à partir de 2016, au sein des gouvernements Essid et Chahed.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Khemaies Jhinaoui possède une licence en droit public, un DESS dans la même discipline et un DEA en sciences politiques et en relations internationales, qu'il a obtenu entre 1978 et 1979. En 1978, il décroche également un certificat d'aptitude à la profession d'avocat. En 1998, il devient auditeur à l'Institut de défense nationale[2].

Carrière dans la diplomatie[modifier | modifier le code]

Khemaies Jhinaoui (à droite) présentant ses lettres de créance au président russe Vladimir Poutine, le 28 avril 2008.

En mai 1996, Khemaies Jhinaoui est envoyé en Israël pour ouvrir le bureau d'intérêt de son pays à Tel Aviv[3]. Entre 1996 et 1998, il est chargé de mission auprès du cabinet du ministre des Affaires étrangères.

Entre mars 1999 et octobre 2004, il est ambassadeur de Tunisie au Royaume-Uni, poste couvrant l'Irlande à partir d'octobre 1999, le siège de l'ambassade demeurant à Londres. Entre décembre 2004 et 2006, il est le chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères Abdelwahab Abdallah. Entre janvier 2006 et décembre 2007, il est directeur général des affaires politiques, économiques et de coopération pour l'Europe et l'Union européenne.

Enfin, entre 2008 et 2011, il est ambassadeur de Tunisie en Russie, étant également accrédité pour l'Ukraine et les pays membres de la CEI. D'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, il devient en mars 2011 ministre plénipotentiaire hors classe[2].

Il donne de nombreuses conférences dans des universités et institutions sur la politique internationale ; il est également l'auteur d'études et d'articles sur le sujet[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Khemaies Jhinaoui avec Rex Tillerson, secrétaire d'État des États-Unis à Washington, le 13 mars 2017.

À la suite de la révolution de 2011, Khemaies Jhinaoui est nommé secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Béji Caïd Essebsi ; son ministre référent est Mouldi Kefi. Radhouane Nouisser occupe la même fonction, depuis le 17 janvier, et quitte son poste en même temps que Jhinaoui, le de la même année.

Conseiller diplomatique du président de la République[4], il est nommé ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Habib Essid le [5],[6] ; il est confirmé à ce poste dans le gouvernement de Youssef Chahed[7]. Il reste à ce poste jusqu'au , date de son limogeage[8] alors qu'il avait présenté sa démission[9],[10].

Société civile[modifier | modifier le code]

En 2020, il travaille à la création d'un think tank baptisé Conseil tunisien des relations internationales aux côtés de personnalités comme Habib Essid, Ahmed Ounaies, Rafâa Ben Achour et Fadhel Abdelkefi[11].

Décorations[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Khemaies Jhinaoui est marié et père de deux enfants[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (ar) « Formation du gouvernement : liste nominale des ministres et secrétaires d'État appartenant au parti Nidaa Tounes », sur akherkhabaronline.com,‎ (consulté le ).
  2. a b c et d « Biographie de M. Khemaies Jhinaoui, nouveau secrétaire d'État au MAE », sur turess.com, (consulté le ).
  3. (en) Kathryn M. Yount et Hoda Rashad, Family in the Middle East : Ideational Change in Egypt, Iran and Tunisia, Londres, Routledge, , 288 p. (ISBN 978-0-415-61341-5).
  4. « Qui est Khemaies Jhinaoui ministre des Affaires étrangères ? », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  5. « Tunisie : liste complète des ministres du nouveau gouvernement Essid », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
  6. « Décrets et arrêtes », Journal officiel de la République tunisienne, no 71,‎ , p. 2742 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  7. « Biographie de Khemaies Jhinaoui, ministre des Affaires étrangères », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  8. « Remaniement du gouvernement : Zbidi et Jhinaoui démis de leurs fonctions », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  9. « Khemaies Jhinaoui a présenté sa démission avant d'être démis de ses fonctions », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  10. « Comment Khemaies Jhinaoui a remis sa démission », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  11. « Jhinaoui se relance », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  12. « Décret », Journal officiel de la République tunisienne, no 92,‎ , p. 2745 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  13. « Des personnalités décorées par le président de la République par intérim », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  14. « Khemaies Jhinaoui décoré du Grand Cordon de l'Ordre de la République », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  15. (en) « Government Notices published in Govt. Gazette No. 20,137 of 15th February 2019 », sur gov.mt, (consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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