Kenvreuriezh ar Viniaouerien

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Kenvreuriezh ar Viniaouerien
Description de l'image Kenvreuriezh ar Viniaouerien.jpg.
Informations générales
Naissance
Paris
Pays d'origine France
Genre musical Musique bretonne
Instruments Bombardes, cornemuses, , percussions

La Kenvreuriezh ar Viniaouerien (Confrérie des sonneurs de biniou), ou KAV est un groupe de musique bretonne crée en 1932 à Paris par Hervé Le Menn sur le modèle des pipe band écossais. Sa forme préfigure celle des bagad qui apparaissent lors de la décennie suivante.

Historique

Vidéo externe
"Bretons Go Gay. 'Queen of Britanny' crowned at Clichy" sur le compte YouTube des British Pathé, montrant des musiciens de la Kenvreuriezh ar Viniaouerien.

Plusieurs Bretons émigrés à Paris, Hervé Le Menn, Dorig Le Voyer, et Robert Audic, décident en 1932 de fonder la Kenvreuriezh Ar Viniaouerien, ou confrérie des sonneurs[1], ensemble musical inspiré des pipe bands et regroupant cornemuses, bombardes et percussions. La KAV compte jusqu'à une trentaine de membres avant-guerre, et doit se procurer des instruments par plusieurs biais. Ils obtiennent par un mécène plusieurs instruments écossais (cornemuses, percussions), et essaient de faire fabriquer par un luthier parisien des bombardes, mais sans que les modèles produits ne donnent satisfaction aux musiciens[2]. Dorig Le Voyer se lance alors dans la fabrication d'instruments, et opère à cette époque à des choix qui vont influencer durablement le mouvement : le Si est choisi comme tonalité unique pour les bombardes[1], une échelle moderne pour les instruments est fixée, et la veuze est mise à l'écart[3].

L'exemple parisien ne tarde pas à être connu en Bretagne et à y inspirer des musiciens bretons. En 1937, réunis à Plougastel lors du XXVIIe congrès du Bleun-Brug, des sonneurs forment le vœu de voir se créer une formation semblable en Bretagne[4]. À Paris, l'accent ne tarde pas à être mis sur la formation de nouveaux musiciens, et Le Menn déclare vouloir voir s'ouvrir des écoles enseignant le biniou[2]. La Seconde Guerre mondiale remet en question ces projets ; Dorig Le Voyer est démobilisé après les hostilités, et décide de s'établir à Rennes où il se rapproche du cercle celtique de Rennes[4].

Annexes

Articles liés

Liens externes

Sources

Références

Bibliographie

  • Armel Morgant et Jean-Michel Roignant (photographie), Bagad : vers une nouvelle tradition, Spézet, Coop Breizh, , 160 p. (ISBN 2-84346-252-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Logann Vince et Jérôme Cler (directeur de mémoire), Débuts des bagadoù, Chroniques d'un succès annoncé : L'expansion du nouvel orchestre breton (1943-1970), Paris, université Paris IV, (lire en ligne)
  • Michel Colleu, Yves Labbé et Laurent Bigot, Musique bretonne : Histoire des sonneurs de tradition, Grenoble, Chasse-Marée/Glénat, , 159 p. (ISBN 978-2353570560). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article