Kamigamo-jinja

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Kamigamo-jinja
Nom en kanas
かもわけいかづち じんじゃVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localité
Coordonnées
Culte
Type
Dédié à
Kamo Wake-ikazuchi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Architecture
Surface
638 000 m2 ou 2 427 000 m2Voir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Fondation
Patrimonialité
Site historique du Japon (en)
Trésor national
Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Sites web
Carte

Le Kamigamo-jinja (上賀茂神社?) est un important sanctuaire shinto fondé en 678 et situé sur les rives de la Kamo-gawa au nord de Kyoto[1],[2]. Son nom formel est « sanctuaire Kamo-wakeikazuchi » (賀茂別雷神社, Kamo-wakeikazuchi jinja?)[3].

C'est l'un des plus anciens sanctuaires shinto du Japon et un des dix-sept monuments historiques de l'ancienne Kyoto qui ont été inclus dans les listes du patrimoine mondial par l'UNESCO. En japonais, le terme « Kamo-jinja » est une référence générale à Kamo-jinja et Kamigamo-jinja, les sanctuaires Kamo traditionnellement liés de Kyoto[4]. Le Kamo-jinja a pour fonction de protéger Kyoto contre les influences malignes[5].

Le nom jinja identifie la famille Kamo de kamis ou divinités qui sont vénérées. Le nom se réfère également au bosquet de bois à proximité du sanctuaire, vestige de la forêt vierge de Tadasu no Mori. En outre, le nom du sanctuaire renvoie aux premiers habitants de la région, le clan Kamo, dont beaucoup continuent de vivre près du sanctuaire que leurs ancêtres ont servi[6].

Kamigamo-jinja est dédié à la vénération de Kamo Wake-ikazuchi, le kami du tonnerre.

Histoire[modifier | modifier le code]

Une étendue sereine à Kamigamo-jinja.

Le sanctuaire bénéficie du patronage impérial au début de l'époque de Heian[7].

Des pièces du règne de empereur Heizei (806-809) mentionnent que Kamo-jinja mioya fait partie d'un certain nombre d'établissements auxquels a été accordé un sceau divin à employer sur les documents. Ce sceau est vénéré dans son propre et spécifique mikoshi (Oshite-jinja). Cet octroi d'un sceau spécial et les pratiques associées à son utilisation et à sa préservation sont conformes à un modèle établi par l'empereur Konin (770-781) en 778 (ère Hōki 9)[8].

En 965, l'empereur Murakami ordonne que des messagers impériaux soient envoyés pour informer des événements importants les kamis protecteurs du Japon, y compris Kamo Wake-ikazuchi[9].

Avec le Shimogamo-jinja, le Kamigamo a été désigné comme l'un des sanctuaires shinto de tête (ichi-no-miya) pour l'ancienne province de Yamashiro[10].

De 1871 jusqu'à 1946, Kamigamo est officiellement classé parmi les kanpei-taisha (官幣大社?) du système moderne de classement des sanctuaires shinto, ce qui signifie qu'il se situe au premier rang des sanctuaires financièrement soutenus par l'État[11].

Visites impériales[modifier | modifier le code]

  • 794 (ère Enryaku 13) : l'empereur Kammu passe dans le cadre d'une grande procession[12].
  • 942 (ère Tengyō 5, 29e jour du 4e mois) : l'empereur Suzaku rend visite au temple en remerciement de sa restauration pour la paix[12].
  • 979 (ère Tengen 2, 10e jour du 10e mois) : l'empereur En'yū décide qu'une visite impériale Hachiman au sanctuaire Iwashimizu doit être jumelée avec une visite à Kamo[13].
  • 1711 (ère Hōei 8) : l'empereur Nakamikado trouve refuge au hosodono[14] quand le palais est devenu inhabitable[15].

Bâtiments[modifier | modifier le code]

Le sanctuaire est renommé pour son haiden (bâtiment du culte), reconstruit en 1628-1629 (ère Kan'ei 6).

Un certain nombre de résidences de prêtres sont situées sur le site dont l'une, la maison Nishimura, est ouvert au public.

Galerie d'images[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Kamo Shrines: Two of Kyoto's most important shrines », sur www.japan-guide.com (consulté le ).
  2. Iwao Seiichi et al., Dictionnaire historique du Japon, 2002, p. 1712.
  3. Richard Ponsonby-Fane, Visiting Famous Shrines in Japan, 1964, p. 119-175.
  4. Philip Terry, Terry's Japanese Empire, 1914 p. 479.
  5. « Miyazaki Makoto, « Lens on Japan: Defending Heiankyo from Demons », Daily Yomiuri, 20 décembre 2005 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  6. John K. Nelson, Enduring Identities: The Guise of Shinto in Contemporary Japan, 2000, p. 92-99.
  7. John Breen et al., Shinto in History: Ways of the Kami, 2000, p. 74-75.
  8. Richard Ponsonby-Fane, The Vicissitudes of Shinto, 1963, p. 206.
  9. Ponsonby-Fane, Studies in Shinto and Shrines, p. 116-117.
  10. (en) « Nationwide List of Ichinomiya » [PDF], sur eos.kokugakuin.ac.jp (consulté le ).
  11. Richard Ponsonby-Fane, The Imperial House of Japan, 1959, p. 124.
  12. a et b Richard Ponsonby-Fane, Visiting Famous Shrines of Japan, 1964, p. 47, 131.
  13. Ponsonby-Fane, Visiting, p. 48, 131.
  14. (en) « Hosodono », sur www.aisf.or.jp (consulté le ).
  15. Ponsonby-Fane, Visiting, p. 132.
  16. (en) « Kamigamo Jinja (tatesuna) », sur www.discoverkyoto.com (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]