Kōsen-rufu

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Kōsen-rufu (広宣流布?) ou kosen rufu : expression, qui désigne une large transmission, littéralement « proclamer et répandre largement »[1], présente dans le chapitre XXIII du Sūtra du Lotus, “Les actes antérieurs du bodhisattva Roi-de-la-Médecine”[2]. Shakyamuni exprime ce qui est à la fois un vœu et un décret, commencer la réalisation du kōsen-rufu : « ce sûtra est le roi des sûtras. (…) Quand je serai entré dans l’extinction, dans la dernière période de cinq cents ans, il te faudra le propager largement en terres étrangères et à travers tout le Jambudvipa, sans le laisser jamais disparaître. »[3] ; il réitère ainsi sa demande faite aux bodhisattvas et mahasattvas dans les premières phrases du chapitre précédent[4]. Ce concept de transmission de l’enseignement du Dharma, ou Loi bouddhique, ou d’un sûtra appartient à la tradition du bouddhisme mahâyâna et est repris au Japon par Nichiren au XIIIe siècle, puis par le mouvement Soka aux xxe et XXIe siècle, avec, pour ses pratiquants laïques, le sens de « construire une société humaniste sur les principes du bouddhisme de Nichiren »[5], appliquer et transmettre les enseignements contenus dans le Sūtra du Lotus à la lumière des Écrits de Nichiren[6]. La méthode de propagation ou de conversion appelée shakubuku a pu être considérée comme du « prosélytisme »[7]. Toutefois le terme a évolué au sein de la Soka Gakkai pour signifier aujourd’hui: « promouvoir la paix dans le monde grâce au bonheur individuel »[8].

Origine[modifier | modifier le code]

La propagation, ou transmission de l'enseignement, appartient à la tradition mahayana. Ainsi dans le chapitre XXIII, dit chapitre Yakuo[9], le Bouddha après avoir fait l'éloge du Sûtra du Lotus[10] s'adresse au bodhisattva Fleur-souveraine-Constellation (une femme selon la traduction en référence) : « Quand je serai entré dans l'état d'extinction dans la dernière période de cinq cents ans, il te faudra le propager largement en terres étrangères, et à travers tous le Jambuvipa, sans le laisser jamais disparaître […] tu devras utiliser tes pouvoirs transcendentaux pour veiller sur ce Sûtra et le protéger. »[11] et émet ainsi le vœu que cet enseignement soit retransmis à grande échelle.

Nichiren Daishonin (1222-1282), après avoir étudié la plupart des sûtras de à , arrive à la conclusion que l’intention du bouddha Shakyamuni était de transmettre définitivement l'essentiel de son enseignement dans le Sûtra du Lotus ; il en déduit ainsi le Nam-myōhō-renge-kyō (ou Daimoku) et reprend le flambeau de la transmission de ce Grand Vœu décrété par le Bouddha pour ses disciples.

Nichiren va passer sa vie à propager un bouddhisme adapté à son époque désignée par la Fin de la Loi de Shakyamuni en le liant à son mantra, titre de l’enseignement suprême, et à ce concept, nommé en japonais kosen-rufu, qui est donc au cœur de ses écrits : « Il est dit dans le septième volume du Sūtra du Lotus : “Dans la cinquième période de cinq cents ans après ma mort, accomplissez kōsen-rufu dans le monde entier et ne laissez jamais son flot tarir”. »[12] ; il considère que cela permettra de faire revenir le pays à un âge d'or semblable à celui de Fu Xi ou de Shen Nong[13], (des rois légendaires chinois qui auraient permis des découvertes exemplaires au service de leurs peuples), où « [Tous] jouiront de la paix et de la sécurité dans leur existence présente. »[14] « Les bouddhistes japonais considéraient l’époque de la Fin de la Loi comme un verdict de culpabilité à l’encontre de l’humanité égarée. [...] Nichiren logeait la bouddhéité en ce corps et en cette vie. Il n’y avait donc aucun effort à faire pour aller ailleurs, pas de doctrine pour échapper à ce monde ou à ses souffrances, et avec cet enseignement venait l’obligation de faire la paix avec ce monde même, pas le monde suivant, et la mission d’établir la paix avec les êtres humains qui l’habitent. Réinterprétée par Nichiren, l’époque de la Fin de la Loi devenait l’ère de kosen-rufu - une époque où les enseignements du Sûtra du Lotus se répandraient largement dans le monde entier. »[15]

Kosen-Rufu, de 1945 à 1970[modifier | modifier le code]

Le second président de la Soka Gakkai, Josei Toda (1900-1958) après la seconde guerre mondiale entame la reconstruction de son mouvement et suivant le Vœu de Shakyamuni et de Nichiren, continue la propagation. Reprenant l'enseignement de son mentor Tsunesaburō Makiguchi avec sa théorie des valeurs, il précise le sens de kosen rufu avec une connotation plus contemporaine et lui donne le sens de « bonheur humain et la paix mondiale en général »[16].

Toda se plaçant dans une perspective historique similaire à celle de Nichiren, comparant les tourments qui s'étaient abattus sur le Japon (destruction du pays, le feu nucléaire, la famine dans le pays…) avec ceux du XIIIe siècle (invasion mongole, catastrophes climatiques, épidémies, famines…), il tire la même conclusion que Nichiren : l'irrespect des enseignements du bouddhisme est la cause de cette situation. Il engage donc un vaste mouvement de propagation du bouddhisme de Nichiren. Cette campagne amène 750 000 foyers à recevoir le Gohonzon et donc à accepter la pratique du bouddhisme telle que l'avait transmise à travers les siècles la Nichiren Shoshu. Cependant, l’une des méthodes employées pour ces conversions, le shakubuku, crée de fortes oppositions [17] (voir : la Soka Gakkaï s'est fait des ennemis et la conviction de Joseï Toda) mais pour Toda les calomnies et les accusations vont de soi puisqu'il se positionne comme Nichiren à son époque : il s'éleve contre les abus de pouvoir dans sa société, les sectes dangereuses ou écoles bouddhiques aux enseignements « périmés », les errements politiques, etc.

Honmon no Kaïdan[modifier | modifier le code]

Pragmatique dans sa volonté de transformer la société japonaise d'après guerre, Toda va lancer des candidats Soka Gakkaï dans l’arène politique qui vont commencer à être élus dans des assemblées locales[18] en 1955. Kosen rufu va être lié à la troisième Grande Loi ésotérique de Nichiren, honmon no kaidan[19], à laquelle Toda fera référence pour stimuler ses troupes.

Le kosen rufu tel que le promulguait la Soka Gakkaï se basait sur les écrits et lettres de Nichiren, le Gosho, comme “La réalité ultime de tous les phénomènes” « D’abord, seul Nichiren a récité Nam-myōhō-renge-kyō, puis deux, trois, cent personnes ont suivi, l’ont récité et l’ont enseigné aux autres. La propagation se déroulera de la même façon dans l’avenir. N’est-ce pas ce que signifie “surgir de terre” ? À ce moment-là, quand la Loi se sera propagée largement, le Japon entier récitera Nam-myōhō-renge-kyō, aussi sûrement qu’une flèche pointée vers la terre ne peut manquer sa cible. »[20]. Prophétie, volonté, vision de Nichiren ? Les interprétations ont varié. En tous cas les textes de Nichiren reflètent un exclusivisme dénonciateur des autres religions et on prêta à la Soka Gakkaï le projet d'établir un état religieux dont le point d'orgue serait l'établissement de ce sanctuaire, symbole du kosen rufu mondial.

Joseï Toda se référait à l'idée qu'une estrade d'ordination (le kaidan) serait érigée quand kosen rufu serait réalisé et que tout le Japon serait devenu adepte du bouddhisme de Nichiren Daïshonin, comme étant le symbole d'un but à atteindre.

Daisaku Ikeda[modifier | modifier le code]

En 1965 dans un discours à la jeunesse, Ikeda son successeur faisant référence au royaume bouddhiste de Kosala (Shae No San-oku) va proposer un objectif inférieur en indiquant qu'il suffisait d'un tiers de croyants (pratiquants), d'un tiers de personnes favorables et d'un tiers d'opposants[21] pour que l'on puisse construire le kaïdan. Le Sho-hondo, Grand Temple principal du Taiseki-ji, venait d'être terminé et sera identifié[22] comme le symbole « de l'accomplissement de la Troisième Loi ésotérique de Nichiren, le Honmon-no-kaidan (le véritable sanctuaire). » En 1970 la Soka Gakkaï renonçait officiellement à la construction d'un Grand Sanctuaire national[23]. La référence au Kaïdan en tant qu'estrade d'ordination va disparaître de son discours.

Depuis 1970[modifier | modifier le code]

Après la rupture avec la Nichiren Shoshu en 1991, Honmon no kaidan sera reformulée : « le grand sanctuaire du bouddhisme orthodoxe est le lieu où l'on récite daimoku avec foi en l'objet de vénération »[24].

Aujourd'hui, au sein de Soka Gakkaï internationale, kosen rufu (en) signifie : « promouvoir la paix dans le monde grâce au bonheur individuel »[8]. Le “Texte de pratique du bouddhisme de Nichiren”[25] utilisé quotidiennement, matin et soir, par les pratiquants propose une prière silencieuse qui lui est consacrée, en lien avec leur révolution humaine, la transformation de leur karma, et leur accomplissement personnel, c'est le but principal que s'est donné ce mouvement[26]. Toutefois Shin’ichi Yamamoto, dans La Nouvelle Révolution humaine[27] sous la plume de Daisaku Ikeda, précise : « Kosen rufu n’est pas une destination ; c’est le voyage en lui-même, le processus qui donne vie au bouddhisme au sein de la société. »[28]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Traduction René de Berval (trad. de l'anglais), Dictionnaire du Bouddhisme : Termes et concepts, Monaco/Paris, Editions du Rocher, , 602 p. (ISBN 2-268-01122-4), p. 262
  2. chapitre intitulé dans une précédente traduction “Conduite originelle du bodhisattva Yakuo (Roi-des-remèdes)”
  3. Sylvie Servan-Schreiber et Marc Albert, Le Sûtra du Lotus 妙法蓮華経, Paris, Les Indes savantes,‎ , 323 p. (ISBN 978-2-84654-180-0), p. 272-274
  4. Chapitre XXII, “Transmission”, p.265 :« À présent je vous la transmets ; vous devez accepter, garder, lire, réciter et répandre largement cette Loi, afin qu’en tous lieux les êtres vivants l’entendent et la comprennent. Pourquoi cela ? Parce que la compassion et la miséricorde de l’Ainsi-venu sont infinies. Rien chez lui n’est mesquin ni envieux et il ne redoute rien. Il est en mesure d’octroyer aux êtres vivants la sagesse du Bouddha, la sagesse de l’Ainsi-venu, la sagesse qui vient d’elle-même. L’Ainsi-venu est un grand dispensateur de présents à tous les êtres vivants. Quant à vous, vous devez en contrepartie étudier la Loi de l’Ainsi-venu et ne jamais être ni mesquins ni envieux ! »
  5. David Machacek et Bryan Wilson, Citoyens du monde : le mouvement bouddhiste Soka Gakkai au Japon, L’Harmattan, (ISBN 2-7475-6710-9, présentation en ligne), p. 127
  6. (en) « Table des matieres - ÉCRITS », sur nichirenlibrary.org (consulté le ).
  7. Karel Dobbelaere, La Sôka Gakkaï : Un mouvement religieux de laïcs de l'école bouddhiste de Nichiren devient une religion, Turin, Editions Ellidici, , 96 p. (EAN 9788801013825), p. 9 : « Installé en 1951 comme second président de la Soka Gakkai qui, à l'époque, comptait moins de trois mille ménages-membres, Toda fit alors le serment de convertir 750 000 familles avant sa mort. Ce chiffre fut atteint fin 1957, grâce à un prosélytisme enthousiaste, basé sur une des deux méthodes bouddhistes traditionnelles de conversion, propagées par Nichiren, le shakubuku. »
  8. a et b Strand, Clark. (trad. de l'anglais), Réveiller le Bouddha : comment le dynamisme d'un mouvement bouddhique contemporain est en train de changer notre conception de la religion, Santa Monica, Editions L'Harmattan, , 165 p. (ISBN 978-2-343-06891-6 et 2-343-06891-7, OCLC 944013119, lire en ligne), p. 159
  9. « DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES Yakuo bosatsu : bodhisattva Roi-des-remèdes ou Roi-de-la-médecine. », sur nichiren-etudes.net.
  10. Traduction en anglais de Burton Watson puis en français par Sylvie Servan-Schreiber et Marc Albert (trad. du chinois), Le Sûtra du Lotus : chapitre XXIII, Les actes antérieurs du boddhisttva Roi-de-la-Médecine, Paris, Les Indes Savantes, , 326 p. (ISBN 978-2-84654-180-0), p. 272 : « ce sûtra est roi parmi tous les sûtras. […] Si quelqu'un est en mesure d'entendre ce Sûtra du Lotus, s'il le copie lui-même ou le fait copier par d'autres, les bienfaits qu'il en obtiendra seront tels que toute la sagesse du Bouddha ne suffirait pas à en calculer l'étendue. »
  11. Traduction en anglais de Burton Watson puis en français par Sylvie Servan-Schreiber et Marc Albert (trad. du chinois), Le Sûtra du Lotus, Paris, Les Indes Savantes, , 321 p. (ISBN 978-2-84654-180-0), p. 273-274
  12. Lettres et traités de Nichiren Daishonin. Volume I, ACEP, , 386 p. (ISBN 2-9507206-0-9), « Sur les prédictions du Bouddha », p. 119
  13. [1] Urbain Olivier, Daisaku Ikeda's philosophy of peace: Human revolution, dialogue and global civilization. Editions Bradford University. P57 "The time will come when all people will abandonthe various kinds of vehicles and take up the single vehicle of Buddhahood, and the Mystic Law alone will flourish throughout the land. When the people all chant Nam-myoho-renge-kyo, the wind will no longer buffet the branches, and the rain will nolonger break the clods of soil. The world will become as it was in the ages of Fu Hsi and Shen Nung" (WND 1999: 392)
  14. Nchiren (trad. Marc Tardieu sous la direction de Nicole Gira et Dennis Gira), Les Écrits de Nichiren : ÉCRIT 42, Sur la pratique telle que le Bouddha l'enseigne, , 1300 p. (ISBN 978-4-88417-029-5, lire en ligne), p. 396
  15. Clark Strand (trad. de l'anglais par Marc Albert), Réveiller le Bouddha, L’Harmattan, , 168 p. (ISBN 978-2-343-06891-6, lire en ligne), p. 163-164
  16. (en) Urbain Olivier, Daisaku Ikeda's philosophy of peace : Human revolution, dialogue & global civilization, Bradford, University of Bradford, (lire en ligne), p. 88 ..for Toda it was enlarged to mean human happiness and world peace in general…
  17. (en) Kiyoaki Murata, Japan's New Buddhism, New York, Walker Weatherhill, , p. 115 : « Lorsque kosen rufu sera achevé ou sur le point de l'être, tous les hommes, qu'ils soient hommes d'affaires, journalistes, cinéastes, gouvernants, qu'ils soient au sommet de la hiérarchie ou simples portiers, tous auront compris la valeur du Gohonzon. Il y aura des membres de la Diète parmi ces personnes et ils présenteront une pétition pour la construction du Honmon no Kaidan qui sera approuvé par la Diète. Alors l'empereur comprendra le grand bienfait divin du Gohonzon. Et alors kosen rufu sera achevé. »
  18. Hiroshi Aruga sous la direction de David Machacek et Bryan Wilson (trad. de l'anglais), Citoyens du monde. Le mouvement bouddhiste Soka Gakkai au Japon, Oxford, L'Harmattan, , 308 p. (ISBN 2-7475-6710-9), p. 132, Le lancement de la Soka Gakkai dans la politique japonaise et Obutsumyogo
  19. Traduction René de Berval, Dictionnaire du bouddhisme, Editions du Rocher, 604 p. (ISBN 978-2-268-01122-6 et 2-268-01122-4), p 477, Trois Grandes Lois ésotériques : […] honmon no honzon, l'objet fondamental de vénération du bouddhisme orthodoxe ; honmon no daimoku, l'invocation ou daimoku du bouddhisme orthodoxe ; et honmon no kaidan, le grand sanctuaire.
  20. Nichiren, Les Écrits de Nichiren : La réalité ultime de tous les phénomènes, (lire en ligne), p. 386
  21. p59 Daniel Metraux why did Ikeda quit? “The Soka Gakkai reinterpretation of Nichiren’s objective of building a national hall of worship after all Japanese had been converted is a case in point. Under ikeda, tlie Soka Gakkai has altered its views on this issue on more than one occasion. In 1965, for example, Ikeda was saying that if one-third of the Japanese people became Soka Gakkai members, another third sympathetic to its goals, and only one-third remained hostile, then Nichiren’s goal would have been reached and the national hall of worship could be built.” La réinterprétation par la Soka Gakkai de l’objectif de Nichiren de construire un temple national après que tous les Japonais aient été convertis en est un exemple. Sous Ikeda, la Soka Gakkai a changé d'avis à plusieurs reprises sur cette question. En 1965, par exemple, Ikeda disait que si un tiers des Japonais devenaient membres de la Soka Gakkai, un autre tiers sympathisants de ses objectifs et qu'un tiers seulement restait hostile, alors l'objectif de Nichiren aurait été atteint et le hall de culte national pourrait être construit.
  22. Bryan Wilson et David Machacek, Citoyens du monde. Le mouvement bouddhiste Soka Gakkai au Japon, Oxford, L'Harmattan, , 308 p. (ISBN 978-2-747-56710-7), p. 21 Introduction
  23. Hiroshi Aruga sous la direction de David Machacek et Bryan Wilson (trad. de l'anglais), Citoyens du monde, Oxford, L'Harmattan, , 308 p. (ISBN 2-7475-6710-9), p. 87 et 143
  24. Traduction de René de Bervak, Dictionnaire du Bouddhisme, Paris, Éditions du Rocher, 1983 puis 1991, 604 p. (ISBN 2 268 011 224), p. 477-478, Trois Grandes Lois ésotériques
  25. SGI-ACSBN, Texte de pratique du bouddhisme de Nichiren, Arcueil, Acep, , 38 p. (ISBN 9 782915 912197), p. 25, Prières pour la réalisation de kosen rufu mondial et pour les défunts.
  26. Hiroshi Aruga (trad. de l'anglais par Louis Hermant), Citoyens du monde : le mouvement bouddhiste Soka Gakkai au Japon, Paris/Budapest/Torino, L'Harmattan, , 308 p. (ISBN 2-7475-6710-9 et 978-2-7475-6710-7, OCLC 156909911, lire en ligne), p. 123 “Selon les explications de la Soka Gakkai, kosen rufu signifie construire une société sur les principes bouddhiques de Nichiren, afin de permettre avènement d'une culture humaniste et d'instaurer une paix durable.”
  27. Suite du roman La Révolution humaine, qui couvrait les années d'après-guerre et l'essor du mouvement au Japon autour de Josei Toda, deuxième président de la Soka Gakkai, La Nouvelle Révolution humaine retrace l'histoire de ce mouvement bouddhique à partir de 1960.
  28. Daisaku Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, volume 14, Éditions ACEP, , « La puissance d’un fleuve », p. 171: « Kosen rufu n’est pas un but que l’on atteint une fois pour toutes. En nous fondant sur la vision fondamentale de la vie prônée par le bouddhisme, je ne pense pas que nous puissions considérer kosen rufu comme une sorte de point d’arrivée. Le bouddhisme de Nichiren Daishonin est le bouddhisme de la véritable cause - qui consiste à aller toujours de l’avant à partir de l’instant présent. C’est l’enseignement correct qui se perpétue pour l’éternité. Si Nichiren fait référence aux “dix mille ans et plus de l’époque de la Fin de la Loi” c’est parce que kosen rufu se poursuit éternellement sans interruption. Kosen rufu n’est pas une destination ; c’est le voyage en lui-même, le processus qui donne vie au bouddhisme au sein de la société. »
    […] Si kosen rufu était en lui-même le voyage, c’était par conséquent une tâche permanente. Se consacrer à kosen rufu revenait donc à s’engager dans une lutte éternelle. Le bonheur et la joie véritables ainsi que le dynamisme de la vie résident dans cette façon d’être. »