Jullié

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Jullié
Jullié
Vue d'ensemble du début du XXe siècle.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Villefranche-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes Saône Beaujolais
Maire
Mandat
Jérémy Thien (REC)
2020-2026
Code postal 69840
Code commune 69104
Démographie
Population
municipale
475 hab. (2021 en augmentation de 9,2 % par rapport à 2015)
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 14′ 35″ nord, 4° 40′ 43″ est
Altitude Min. 255 m
Max. 704 m
Superficie 9,88 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mâcon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Belleville-en-Beaujolais
Localisation
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Jullié est une commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Les habitants sont les Julliatons.

Géographie[modifier | modifier le code]

Col de la Sibérie.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Bourgogne, vallée de la Saône » et « Nord-est du Massif Central »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 947 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vauxrenard », sur la commune de Vauxrenard à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 9,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 003,5 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Jullié est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mâcon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,9 %), cultures permanentes (33,2 %), prairies (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Tout comme la commune voisine de Juliénas le nom Jullié est une dérivation du nom Iulius de Jules César (Iulius Caesar en latin).

Histoire[modifier | modifier le code]

Situé au nord du canton de Belleville, à la pointe extrême du département du Rhône, le village de Jullié est sans doute un des plus anciens du Beaujolais. Certains prétendent que son nom a été choisi pour honorer l'empereur Jules César, d'autres évoquent Juliacum (dérivé de Gentilice Julius). On peut aussi rappeler Julius Sextus Jonarius, questeur de Lugdunum (Lyon), qui fit don à la ville de la somme nécessaire pour 500 places au cirque.

Sous l'Ancien Régime, Jullié, paroisse du Beaujolais, ressortissait du diocèse de Mâcon, de l'archiprêtré de Vauxrenard et de l'élection de Villefranche.

Le nom de la commune est cité pour la première fois dans une charte de 913. Mais on ne sait rien de son histoire avant le XIVe siècle. Jullié appartenait alors à Edouard de la Roche, seigneur de la Court, qui fit serment de fidélité et promesse d'aveu au sire de Beaujeu, en 1375. Pendant quelque temps, la justice de Jullié fut réunie à celle de Juliénas.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie.

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Jean-Claude Laplace    
2008 2014 Jacques Bret    
2014 En cours Jérémy Thien Sans
puis REC
 
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la communauté de communes Saône-Beaujolais.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

En 2021, la commune comptait 475 habitants[Note 3], en augmentation de 9,2 % par rapport à 2015 (Rhône : +3,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0261 0431 0651 0671 0661 0501 0381 0481 084
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0521 0891 0901 049998968884896884
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
857785742640618602613537546
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
532468408379361384403414439
2021 - - - - - - - -
475--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Sport[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église de l'Assomption.
Le château de la Roche.
  • Le château de La Roche (propriété privée) remanié par Aimé Charrier de La Roche (1602-1681) : grille d'entrée forgée, cour d'honneur et saut-de-loup, chapelle pentagonale du XVIIe siècle à dôme octogonal et pont tournant.
  • La chapelle de Vâtre (propriété privée) du XIIe siècle, XVIIe siècle et 1942. On dit qu'un pèlerinage pour les enfants catarrheux existait le à Saint-Jean-de-Vâtre, on dit aussi qu'à Jullié, à Saint-Paul (église paroissiale de Jullié) on allait en viage pour les convulsions des enfants (M. Violet dans un article publié en 1940 dans le « Bulletin des Amis de Tournus » -Les superstitions et croyances populaires-).
  • Église de Jullié : peintures murales du peintre Édouard Krug réalisées en 1874-1875, objets liturgiques et reliques de la Sainte Croix, de Saint Pierre, Saint Paul et de Marguerite-Marie Alacoque.
  • Le moulin scierie, le four à tuiles et le séchoir près de l'étang de la Roche sont en cours de réhabilitation.
  • La fontaine près de l'église, il se dit que c'est l'ancien socle de la croix du centre de la place (mais c'est une légende !). La croix étant de nos jours au lieu-dit la Grand'Croix.
  • Mémorial inauguré le situé au col de la Sibérie en l'honneur des trois jeunes réfractaires au Service Obligatoire du Travail lâchement torturés et assassinés par la milice accompagnée des Allemands qui mirent le feu à l'hôtel de la Sibérie (). Les ruines de l'hôtel sont encore visibles : Souvenons nous et n'oublions jamais (Voir en mairie de Jullié le document réalisé en 2009 par Messieurs P. Dailler et M. Dugas, archives communales, archives départementales)
  • Monument aux morts (face à l'église) œuvre de Félix Dumas, sculpteur, statuaire et architecte lyonnais, lauréat des Artistes Français à Paris, membre du jury de l'école nationale des Beaux Arts. Il réalisa un buste de son ami de Pierre Aguétant (voir archives municipales Jullié avec courrier Félix Dumas).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Louis Charrier de La Roche, évêque de Versailles, enterré dans la chapelle du château de La Roche ou dans le caveau épiscopal de Versailles.
  • Pierre Aguétant, écrivain poète. L'une de ses œuvres, Le poème du Beaujolais, est inspirée de ses promenades à Jullié et ses environs. Dans son roman Les Noces de la terre et de l'amour, il situe une bonne partie de l'histoire à Jullié. Lors de l'inauguration du monument aux morts de Jullié, en 1923, l'un de ses poèmes, Les morts de la guerre, rendit hommage aux morts du village. Sur le monument, des vers de Pierre Aguétant sont gravés. Il est inhumé au cimetière de Jullié.
  • Louis Mandrin, contrebandier. Lors de sa 5e campagne en , Mandrin demeura un jour à Jullié, le .
  • Édouard Krug (1829 - 1901), peintre. Il travaille dans l'église de Jullié (1874-1875) et réalise quatre peintures murales, deux Scènes de la vie de Saint Pierre et le Mariage de la Vierge, ainsi qu'une Conversion de Saint Paul (1875). Une cinquième peinture Les populations allant au Sacré Cœur de Jésus (signée en 1874), dans le fond du chœur de l'église de Jullié, est actuellement cachée, ayant été abîmée lors de la mise en place des vitraux au milieu des années 1950.
  • La famille Matrat : une véritable dynastie de compagnons ; sept charpentiers dont cinq furent compagnons de Devoir de Liberté.
    • Claude, né à Jullié en 1860, « Beaujolais l'enfant du progrès ».
    • Hippolyte, né en 1863, « Beaujolais l'ami du progrès ».
    • Jean-Marie, né en 1865, « Beaujolais le courageux ».

Les trois frères sont passés par l'école de trait GUILLON à Romanèche-Thorins. Claude est particulièrement connu pour avoir participé avec VIANNAY et SUCHARD au projet se chef-d'œuvre des « Indiens », terminé pour l'Exposition Universelle de 1900. Et bouclera son itinéraire par l'œuvre de 1925 : la construction du palais ds Arts Décoratifs. Jean-Marie donna la passion à son fils Joanny né en 1895 et reçu compagnon sous le même nom « Beaujolais le courageux », puis à son autre fils Marcel-Louis né en 1891. Hippolyte transmet lui à son fils Claudius né en 1888 lui-même élève de l'école Guillon avec le même nom de compagnon que son père. Le grand-père maternel, Antoine CINQUIN, du trio était déjà compagnon charpentier installé à Jullié. Il n'eut pas de fils.

  • D'autres compagnons de Jullié ! : Jean-Baptiste CORSIN né à Jullié reçu comme compagnon charpentier en 1854 « Beaujolais la tranquillité », Joseph LACONDEMINE né à Jullié reçu compagnon menuisier à Mâcon en 1899 également « Beaujolais la tranquillité », SAVOYE Jean-Pierre, né à Jullié reçu en 1859 à Angoulême comme cordonnier « Beaujolais le bien estimé » REF : livre d'Yves BRONDEL Compagnonnage en Beaujolais aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles.
  • Claude DEMURE, curé de Jullié lauréat du concours du curé le plus aimé de ses paroissiens.
  • Bruno GUEDEL, artiste peintre contemporain.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Jullié et Vauxrenard », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Vauxrenard », sur la commune de Vauxrenard - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Vauxrenard », sur la commune de Vauxrenard - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.