Jules Héreau

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Jules Héreau
Portrait gravé d'après Ferdinand Mulnier (1879).
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jules Edmond HéreauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Edme Héreau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Louise Darru (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jules Héreau, né le à Paris et mort dans cette ville le , est un peintre, dessinateur et graveur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Jules Edmond Héreau naît dans l'ancien 12e arrondissement de Paris le [1],[2] et est le fils de Edme-Joachim Héreau (d) (1791-1836)[3], qui fut le directeur du Bulletin universel des sciences et secrétaire-général de la Revue encyclopédique, et de Julie Louis.

En 1853, il est élève à l'école des beaux-arts de Paris[4] en section architecture puis se destine à la peinture.

Carrière[modifier | modifier le code]

Vers 1854, il fréquente un groupe de peintres — dont Jean-François Millet — qui se retrouvent à Barbizon, sous la direction de Charles Jacque et se réunissent à l'auberge du père Gaune[5].

À la fin de 1857, le dramaturge Eugène Scribe lui commande six panneaux peints muraux retraçant sa vie afin de les placer dans l’hôtel particulier qu’il vient de faire construire rue Pigalle[6],[7]. Ces panneaux sont actuellement exposés au château de Compiègne.

Sous le Second Empire, il est, avec Maxime Lalanne et Martial Potemont considéré comme « au premier rang des aquafortistes »[8] : il exécute entre autres une série de onze eaux-fortes pour Alfred Cadart, gérant de la Société des aquafortistes[9].

Il est médaillé au Salon en 1863 et 1868, où il avait commencé d'exposer dès 1855.

En 1868, Philippe Burty le requiert pour une gravure originale afin d'illustrer le recueil Sonnets et eaux-fortes ; il est proche de l'éditeur Alfred Cadart pour qui il produit pour L'Illustration nouvelle et L'Eau-forte en...[10],[11].

Lors des événements de la Commune de Paris, il prend la tête d'une délégation de peintres et entreprend de sauver le Louvre d'une mise à sac : plus tard, Maxime du Camp l'accusera d'avoir voulu y mettre le feu ; cette polémique fera du tort à Héreau[5].

Dans les années 1872-1875, il part peindre en Angleterre et aux Pays-Bas des vues urbaines très originales : une vente de ses toiles est organisée par la galerie Durand-Ruel en , présentée par Ernest d'Hervilly[12].

Mort accidentelle[modifier | modifier le code]

Jules Héreau meurt dans le 17e arrondissement de Paris le [13], victime d'un accident à bord d'un train à impériale, passant à l'époque sous la place de l'Europe, sa tête ayant heurté la paroi du tunnel dit « des Batignolles »[14]. Il était marié à la peintre de fleurs Constance Louise Darru (d)[15], dont il a deux enfants. Une vente de bienfaisance fut organisée en à leur profit, sous la direction de la galerie Georges Petit et présentée par Philippe Burty[16]. La presse, dont l'éloge signée Henry Fouquier, souligna la « beauté impressionniste » de ses dernières toiles et la passion qu'il avait pour la nature et les paysages normands[5].

Il était ami des peintres Feyen-Perrin, Jongkind, Théodule Ribot et Besnus[9] : ce dernier rapporte dans ses souvenirs que Héreau « aimait graver ses planches d'après nature[17]. »

Son atelier parisien se trouvait au no 59 boulevard Rochechouart.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Et non en 1839 comme l'indique à tort la BnF : toute la presse annonce une naissance en 1829 lors de son accident, cf. infra le catalogue de vente de février 1880.
  2. Archives de Paris, acte de mariage n°282 dressé au 9e arrondissement le 03/04/1869, vue 12 / 31
  3. Catalogue de la BnF, notice en ligne.
  4. Cat’zArts — moteur de recherche en ligne.
  5. a b et c Henry Fouquier, « La mort tragique de Jules Héreau », Le XIXe siècle,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica).
  6. « Eugène Scribe, le plus grand auteur dramatique du XIXe siècle », sur histoire-image.org, octobre 2006.
  7. Une autre version de l'histoire raconte que les panneaux étaient destinés au château de Séricourt que possédait Scribe, voir Schurr et Cabanne, Le Dictionnaire des petits maîtres, Paris, Les éditions de l'amateur, 2014, p. 518.
  8. Jean Dolent, Petit Manuel d'art à l'usage des ignorants, Paris, Alphonse Lemerre, 1874 — sur Gallica.
  9. a et b J. Bailly-Herzberg (1985), Dictionnaire de l'estampe en France, page 152.
  10. Notice de L'Illustration nouvelle, du Catalogue général de la BnF.
  11. Notice de L'Eau forte en..., du Catalogue général de la BnF.
  12. Catalogue de vente, avril 1876 — sur Gallica.
  13. Archives de Paris, acte de décès n°1322 dressé le 27/06/1879, vue 8 / 31
  14. [PDF] Journal de la Ferté-Macé, 6 juillet 1879.
  15. Constance Louise Darru (1840-1899), native du Neubourg, cf. le Catalogue des ouvrages de peinture, sculpture, gravure lithographie et architecture refusés de 1863 (lire en ligne).
  16. Catalogue de vente, (lire en ligne sur Gallica).
  17. Amédée Besnus, Mes relations d'artistes, Paris, Paul Ollendorff, (lire en ligne sur Gallica), p. 177.
  18. Le musée salle par salle, notice en ligne.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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