Jules Gaucher

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Jules Gaucher
Naissance
Décès (à 48 ans)
Dien Bien Phu, Viêt Nam
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Arme Légion étrangère
Grade Lieutenant-colonel
Années de service 19291954
Commandement 13e Demi-brigade de Légion étrangère
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Faits d'armes Dien Bien Phu (†)
Hommages la 170e promotion de Saint-Cyr (1983-1986)
porte son nom

Jules Gaucher, né le à Bourges (Cher) et mort pour la France le à Dien Bien Phu, est un officier français qui a notamment servi à la Légion étrangère

Formation[modifier | modifier le code]

Il intègre la promotion « Maréchal Galliéni » à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. Sorti diplômé en 1929, il est nommé sous-lieutenant. Il sert alors en Algérie au 23e régiment de tirailleurs algériens de 1929 à 1931.

Affecté à la Légion étrangère en 1931, il continue à servir en Afrique du nord au sein du 1er régiment étranger puis du 3e régiment étranger d'infanterie au cours de la pacification du Haut Atlas et du sud-marocain. En 1938, il est promu au grade de capitaine et affecté au 1er bataillon du 5e régiment étranger d'infanterie au Tonkin.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Il commande une compagnie lors des combats contre les Japonais en 1940 et contre les Siamois en 1941. Il est à la tête du 1er bataillon lorsque les Japonais déclenchent leur coup de force sur le Tonkin en mars 1945 et passe la frontière chinoise le avec le reste de son unité lors de la retraite de la colonne Alessandri. Il prend ensuite la tête du bataillon de marche composé des survivants du régiment et le ramènera au Tonkin en 1946, après avoir parcouru plus de 3 000 kilomètres à pied.

Promu chef de bataillon la même année, il rejoint le Dépôt commun des régiments étrangers (DCRE) à Sidi-Bel-Abbès puis la 13e Demi-brigade de Légion étrangère.

Indochine[modifier | modifier le code]

En 1949 il est désigné pour l’Extrême-Orient afin de prendre le commandement du 3e bataillon de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (III/13 DBLE). Le , il est rapatrié sanitaire.

En il est promu au grade de lieutenant-colonel et en il revient en Indochine]. De retour à la 13, il prend les fonctions de commandant en second du régiment, puis celles de chef de corps le 1er sept. 1953. Sous son commandement, ses unités s'illustrent au cours de la guerre d'Indochine, notamment dans le Delta et lors de la bataille de Hoa Binh (1951-1952).

Dien Bien Phu 1954[modifier | modifier le code]

Commandant du Groupe mobile n°9 (unité qui comprend 3 bataillons d'infanterie (I/13eDBLE, III/13e DBLE et III/3e RTA) ainsi qu'une batterie d'artillerie du III/10e RAC, il est désigné pour prendre le commandement du sous-secteur Centre qui se compose de cinq centres de résistance : Béatrice, Claudine, Dominique, Éliane, Huguette. Le PC du sous-secteur centre est situé à proximité de celui du colonel de Castries, commandant le camp retranché.
C'est là que le , il est blessé mortellement, aux environs de 19h45. Un obus pénètre par une ouverture d'aération dans son abri où il suit, avec d'autres officiers, le déroulement des combats sur Béatrice entre le III/13e DBLE et les régiments 141 et 209 de la division 312. Sa mort, comme celle du chef de bataillon Pégot (qui commande le III/13e DBLE sur Béatrice), tué dans des circonstances analogues, est l'une des raisons de la chute si rapide du premier centre de résistance de Diên Biên Phu dans la nuit du 13 au .

Décoration[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

La municipalité de Bourges honore l’enfant du pays en baptisant une rue dédiée à sa mémoire.

Une promotion Lieutenant-colonel Gaucher est baptisée à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr de 1983 à 1986.

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]