Juigné-des-Moutiers
Juigné-des-Moutiers | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Châteaubriant | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Castelbriantais | ||||
Maire Mandat |
Thierry Legrais 2008-2014 |
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Code postal | 44670 | ||||
Code commune | 44078 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Juignéens | ||||
Population municipale |
354 hab. (2014) | ||||
Densité | 14 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 40′ 47″ nord, 1° 11′ 02″ ouest | ||||
Altitude | Min. 52 m Max. 102 m |
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Superficie | 24,65 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Saint-Julien-de-Vouvantes | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Liens | |||||
Site web | www.cc-castelbriantais.fr/ | ||||
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Juigné-des-Moutiers (ou Juigné-les-Moutiers) est une commune de l'Ouest de la France, dans le département de la Loire-Atlantique (région Pays de la Loire).
Sise sur un territoire qui a permis au cours des siècles l'exploitation du bois, du fer et de l'ardoise, Juigné-des-Moutiers est marquée par l'histoire de ses deux monastères, dont celui de Prieuré de la Primaudière, classé monument historique au XXe siècle. L'histoire de la commune est liée à celle du duché de Bretagne et de l'épisode de la chouannerie lors de la Révolution. Subissant, déclin démographique depuis le milieu du XIXe siècle, enrayé au début du XXIe siècle, Juigné est une commune rurale riche de sa forêt et de son agriculture.
Géographie
Situation
Juigné-des-Moutiers est située à 15 km au sud-est de Châteaubriant, à 50 km d'Angers, à 60 km de Nantes et à 60 km de Rennes[1]. Les communes limitrophes sont Soudan, Erbray, Saint-Julien-de-Vouvantes et La Chapelle-Glain en Loire-Atlantique, Carbay, La Prévière, Armaillé et Saint-Michel-et-Chanveaux en Maine-et-Loire.
Relief
Le profil du territoire est relativement plat, le point le plus bas se situe au nord, au niveau de la Richardais[2].
Hydrographie
Au sud de la commune, près du hameau de Ruigné, coule le ruisseau la Gravelle. Près de l'ancien prieuré de la Primaudière se trouve l'étang de la Fonte. L'étang de la Blisière est à l'est du territoire de la commune[2].
Climat
Juigné-des-Moutiers est limitrophe de l'Anjou. Son climat est réputé particulièrement doux. Ceci est lié à sa situation entre climat océanique et climat continental. Les hivers sont généralement pluvieux, les gelés rares et les étés ensoleillés. Le tableau suivant recense les données climatique d'Angers, distante de 52 kilomètres à vol d'oiseau de la commune de Juigné-des-Moutiers.
Mois | Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année |
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Températures maximales moyennes (°C) | 7,9 | 9,2 | 12,6 | 15,3 | 19 | 22,6 | 24,9 | 24,7 | 21,8 | 17 | 11,4 | 8,4 | 16,2 |
Températures minimales moyennes (°C) | 2,1 | 2,2 | 3,9 | 5,6 | 8,9 | 11,8 | 13,6 | 13,4 | 11,3 | 8,4 | 4,6 | 2,8 | 7,4 |
Températures moyennes (°C) | 5 | 5,7 | 8,2 | 10.4 | 13,9 | 16,2 | 19,2 | 19,1 | 16,5 | 12,7 | 8 | 5,6 | 11,8 |
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) | 62,1 | 50,8 | 51,7 | 44,6 | 54,4 | 41,2 | 43,8 | 44,9 | 52,2 | 59,6 | 64,5 | 63,4 | 633,4 |
Durée mensuelle d'ensoleillement (heures/mois) | 70 | 92 | 141 | 179 | 201 | 234 | 248 | 237 | 191 | 129 | 89 | 65 | 1877 |
Source : site Lameteo[3]. |
Toponymie
La commune tire une partie de son nom de l'ancien français moustier, signifiant monastère[F 1]. La graphie « Juigné-les-Moutiers » est également utilisée (panneau de signalisation routière, ouvrages, site de la Mairie), mais le code officiel géographique donne Juigné-des-Moutiers[4].
Juigné possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Junyaé (écriture ELG, prononcé [ ʒy.ɲə])[5].
Histoire
Des vestiges d'une voie romaine ayant été mis au jour sur le territoire de la commune, le peuplement du site est supposé remonter à cette époque. Au Moyen Âge, alors que la région appartient au duché de Bretagne, Juigné-des-Moutiers est mentionné la première fois en 1123, lorsque son église est offerte à Brice, évêque de Nantes. À l'époque, deux prieurés cohabitent sur le territoire de l'actuelle commune. Le premier, les Moutiers, se situe dans le bourg, le second, la Primaudière, se trouve à deux kilomètres au nord[F 1]. Le prieuré de la Primaudière est fondé en 1207 après signature d'une charte entre seigneurs bretons et angevins, et les évêques d'Angers, Guillaume de Beaumont-au-Maine, et de Nantes, Geoffroi. Le monastère est bâti de part et d'autre de la Nymphe, frontière entre le duché de Bretagne et le royaume de France[F 2]. Jusqu'au XVIIIe siècle, le bourg était situé à un kilomètre à l'est du bourg actuel[F 1].
Jusqu'à la Révolution, une communauté protestante vivait à Teillais, appelé à l'époque la Huguenotière, où était construit un temple.
Pendant la Révolution, Gabriel Guyot de Folleville est arrêté à l'étang des Rochettes ; il est exécuté à Châteaubriant le . En même temps que lui est arrêté Louis Fresnais de Beaumont qui est guillotiné le à Angers. Les cachettes de ce dernier auraient été dévoilées par une jeune fille du village, exécutée elle aussi, par pendaison, dans un lieu situé entre Les Rochettes et la Primaudière[6].
En juin 1939, le préfet de Loire-Inférieure fait installer à Juigné-des-Moutiers et à Moisdon-la-Rivière[7] des camps d'accueil pour les réfugiés espagnols de la zone républicaine. Les deux camps comptent 1 160 réfugiés en août 1939, 996 en octobre (dont 688 à Moisdon), la majorité étant des femmes et des enfants.
Depuis l'Antiquité le fer a été exploité sur le territoire de Juigné. Au Moyen Âge, un réservoir d'eau nécessaire au traitement du minerai voit sa digue se rompre. L'eau déversée dévaste le vieux Juigné et son église. L'église du monastère devient paroissiale et le bourg se déplace autour[C 1]. La paroisse a été le site de forges du XVIe au XVIIIe siècles[F 3]. La forêt de Juigné, assez vaste, est exploitée jusque dans les années 1940. L'économie est depuis cette date essentiellement rurale[F 1]. Les dernières mines d'ardoise sont fermées en 1900, tandis que les carrières de pierre cessent leur activité après la Première Guerre mondiale[C 1]. Juigné-des-Moutiers est la seule commune de la Loire-Atlantique à avoir le Front National en tête lors de l'élection présidentielle de 2012 : Marine Le Pen y obtient un score de 31,80 %.
Politique et administration
Juigné-des-Moutiers est située dans le canton de Saint-Julien-de-Vouvantes, arrondissement de Châteaubriant, dans le département de la Loire-Atlantique (région Pays de la Loire)[8]. Comme pour toutes les communes françaises comptant entre 100 et 500 habitants, le Conseil municipal est constitué de onze membres en 2011[9].
Liste des maires
Intercommunalité
Juigné-des-Moutiers est membre de la communauté de communes du Castelbriantais, qui est constituée de dix-neuf communes regroupées autour de Châteaubriant[10].
Démographie
Selon le classement établi par l’Insee en 1999, Juigné-des-Moutiers était commune rurale non polarisée, qui ne fait donc partie d’aucune aire urbaine ni d’aucun espace urbain[11].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 354 habitants, en augmentation de 4,12 % par rapport à 2009 (Loire-Atlantique : 5,96 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (26,8 %) est en effet supérieur au taux national (22,7 %) et au taux départemental (20,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %).
Économie
Le canton de Saint-Julien-de-Vouvantes, dont fait partie Juigné, bénéficie du classement Zone de revitalisation rurale, ce qui permet aux entreprises qui y sont installées de bénéficier d’avantages fiscaux[19].
En 2011, La Mairie recense 24 établissements actifs : quatre industries, deux entreprises de construction, deux commerces et seize entreprises de services). La zone à vocation artisanale de la Grée, classée Zone de revitalisation rurale, s’entend sur 5,6 hectares. L’entreprise de travaux publics Hervé TP, un des dix plus gros employeurs de la communauté de communes du Castelbriantais, est basée à Juigné-des-Moutiers[19].
Équipements et services
Santé
Il n'y a pas de médecin ou d'infirmier à Juigné-des-Moutiers, les plus proches sont situés à Saint-Julien-de-Vouvantes et Pouancé[20]. Un centre hospitalier est installé à Châteaubriant[21].
Enseignement
Juigné-des-Moutiers dépend de l'académie de Nantes. Il n'y a pas d'école publique dans la commune, l'école privée Notre-Dame-de-Lourdes fait partie réseau de l'enseignement catholique[22]. Les collèges et les lycées se situent à Châteaubriant[23],[24],[25],[26],[27],[28].
Autre
La Mairie assure un service de repas à domicile pour les personnes âgées[19].
Patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Pierre a été construite en 1878.
L'ancien prieuré de la Primaudière date des XIIe, XIIIe et XVIIIe siècless. Les moines le fondèrent en 1207 et le quittèrent en 1762. La chapelle de la Primaudière (XIIe siècle) est un lieu de pèlerinage au Moyen Âge. L'abside est bâtie sur des contreforts à degrés pyramidaux[F 2]. Le site est transformé en verrerie au XIXe siècle. Le prieuré est classé au titre des monuments historiques[29].
Le domaine de Ruigné est une ancienne exploitation d'ardoises. Le hameau est une cité ouvrière du XVIIe siècle dont les maisons sont bâties en schiste[F 2]
Il y a plusieurs tombes datant de la Révolution, celle dite de l'émigré (peut-être un chef royaliste ou un évêque) à La Colinerie et le tombeau des Fombrayeux, où reposent sept fombrayeux, c'est-à-dire des ouvriers journaliers chargés de récurer les étables et écuries, tués par les chouans[F 3].
Il reste des bâtiments des anciennes forges à Teillais, à la Blisière et la Prévière.
La forêt de Juigné, de 2 114 hectares, s'étale également sur les communes alentour. Elle regroupe entre autres des chênes, conifères, hêtres, châtaigniers. Un bâtiment de chasse du début du XIXe siècle subsiste. Le site a été un terrain de chasse pour les propriétaires successifs, notamment la famille Bourbon Condé et dle duc d'Aumale. Au début du XXe siècle le bâtiment est devenu un lieu pour bals champêtres[F 3]. Jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, des charbonniers vivaient de la production de charbon de bois dans la forêt[F 4]
Héraldique
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Jean-Luc Flohic (dir.), Éric Brochard et Véronique Daboust, Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, (voir en bibliographie).
- p. 1108
- p. 1109
- p. 1110
- p. 1111
- Collectif, Canton de Saint-Julien-de-Vouvantes : souvenirs du passé, Châteaubriant, (voir en bibliographie).
- p. 90
- p. 107
- Autres références.
- « Juigné-des-Moutiers », sur Localisation interactive, orthodromie et navigation (consulté le )
- « Carte IGN de Juigné-des-Moutiers » sur Géoportail.
- « Climatologie de 1947 à 2008 - Angers, France », sur lameteo.org (consulté le )
- « Code officiel géographique - Juigné-des-Moutiers », sur insee.fr (consulté le )
- « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le )
- « Juigné-des-Moutiers », sur Infobretagne (consulté le )
- Bartolomé Bennassar, La Guerre d'Espagne et ses lendemains, Perrin, Paris, 2004, page 408 (collection Tempus).
- « Fiche de la commune de Juigné-des-Moutiers », sur insee.fr (consulté le )
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales
- « Juigné-les-Moutiers », sur Communauté de communes du Castelbriantais (consulté le )
- « Carte thématique », sur Insee (consulté le ) ; cheminement : sur la petite carte de France, onglet Départements, puis choisir le département, puis menu déroulant Couches d'aide à la sélection
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Juigné des Moutiers 1836 », sur Archinoë, portail d'indexation collaborative, archives départementales de la Loire-Atlantique (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population - Juigné-des-Moutiers - POP T3 - Population par sexe et âge en 2009 », sur recensement-2009.insee.fr, Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique - POP T3 - Population par sexe et âge en 2009 », sur recensement-2009.insee.fr, Insee (consulté le ).
- « Juigné-des-Moutiers », sur communauté de communes du Castelbriantais (consulté le )
- « Recherche », sur Les pages jaunes (consulté le )
- « Liste des hôpitaux et cliniques de la Loire-Atlantique », sur Annuaire sanitaire et social (consulté le )
- « Les écoles de l'académie », sur Académie de Nantes (consulté le )
- « Les collèges publics de la Loire-Atlantique », sur Académie de Nantes (consulté le )
- « Les collèges privés de la Loire-Atlantique », sur Académie de Nantes (consulté le )
- « Les lycées publics de la Loire-Atlantique », sur Académie de Nantes (consulté le )
- « Les lycées privés de la Loire-Atlantique », sur Académie de Nantes (consulté le )
- « Les lycées publics professionnels publics de la Loire-Atlantique », sur Académie de Nantes (consulté le )
- « Les lycées professionnels privés de la Loire-Atlantique », sur Académie de Nantes (consulté le )
- Notice no PA44000034, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..
- Jean-Luc Flohic (dir.), Éric Brochard et Véronique Daboust, Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, vol. 2, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X), p. 1109-1111.
- Collectif, Canton de Saint-Julien-de-Vouvantes : souvenirs du passé, Saint-Julien de Vouvantes, Fédération cantonale des associations de retraités, , 127 p. (BNF 34775265). .