Judas Maccabée

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Judas Maccabée
Biographie
Naissance
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
Élassa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Modiin (d), Emmaüs NicopolisVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Activités
Cohen, commandantVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
IIe siècle av. J.-C.Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Fratrie
Jonathan
Simon
John Gaddi (en)
Eleazar Avaran (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Vitrail représentant Judas Maccabée, dans la nef de la chapelle Notre-Dame-de-Consolation de Pierrelongue, dans la Drôme.

Judas Maccabée (en hébreu יהודה המכבי ou המקבי Yéhouda HaMakabi) est un dirigeant juif du IIe siècle av. J.-C. qui était à la tête des forces juives pendant la révolte des Maccabées contre la domination syrienne hellénistique des Séleucides. Il est le troisième fils du prêtre juif Mattathias auquel il succède en 166 av. J.-C. comme chef de la révolte. Il meurt en 160 av. J.-C.[1]. Judas est considéré comme l’un des grands héros de l’histoire juive.

Origine du nom Maccabée[modifier | modifier le code]

Il existe plusieurs hypothèses quant à l'étymologie du surnom Maccabée porté par Judas. Ce surnom a été transmis par l'intermédiaire du grec et différentes étymologies le rattachant à un terme hébraïque ont été proposées, selon qu'il est transcrit en hébreu מכבי (avec la lettre kaf) ou מקבי (avec la lettre qof).

Maqabi (avec un qof) peut se rattacher au mot maqabah ou maqabet signifiant « marteau », comme dans :

« ni marteau, ni hache, ni autre instrument de fer ne fut entendu dans le temple durant sa construction »

— Premier livre des Rois 6:7

Selon une explication traditionnelle rapportée par le Sefer Josippon, Makabi (avec un kaf) serait un acronyme formé des premières lettres du verset biblique « mi kamo’ha ba-elim YHVH » (Exode 15:11) qui veut dire « Qui est comme Toi entre les dieux, Seigneur ».

Biographie[modifier | modifier le code]

Avec quelques milliers de partisans, Judas bat les forces syriennes lors d'une série de batailles (à Emmaüs, Beth Horon et Beth Zur) entre 166-165 av. J.-C.

Les troupes syriennes se replient alors sur Antioche, ce qui laisse la voie libre vers le Temple de Jérusalem et permet de mettre fin à la persécution juive d’Antiochos IV Épiphane, lequel avait transformé le Temple de Jérusalem en temple de Zeus.

À la mort de son père (automne -164), Antiochos V Eupator confirme le droit des Juifs à vivre selon leur Loi.

L’inauguration du Temple purifié, le est toujours commémorée par la fête juive de Hanoucca (fête de la Dédicace).

Bien qu’ayant obtenu la liberté religieuse, Judas Maccabée souhaite obtenir l’indépendance, et la guerre contre le pouvoir syrien se poursuit donc.

Judas Maccabée choisit de s’allier aux Romains contre la Syrie. Il envoie une délégation à Rome pour y signer un accord entre eux et le peuple juif.

Judas fortifie le Temple et la forteresse de Bethsour à la frontière avec l’Idumée.

A l’appel d’Israélites persécutés, il entreprend des raids victorieux en Idumée, en Akrabattène, chez les Baïanites et les Ammonites. Son frère Simon Maccabée conduit une expédition jusque sous les murs d’Acre, tandis que Judas va en Galaaditide jusqu’à Bosra. Les Israélites de ces deux régions sont ramenés à Jérusalem pour assurer leur sécurité.

Pendant ce temps, l’armée syrienne de Gorgias met en déroute un corps expéditionnaire juif aux portes de Jamnia.

Judas part ensuite en guerre contre l’Idumée, s’empare d’Hébron, puis de Marissa. Il attaque aussi les villes philistines avec un raid sur Ashdod.

Il affronte puis tue le général Nicanor à Adassa. Il lui fit couper la tête et la main droite, qui furent portées à Jérusalem. Le jour anniversaire de cette mort, dit « Jour de Nicanor », le 13 Adar, fut jour de fête chez les Juifs, jusqu'à la chute du Temple de Jérusalem.

Judas meurt en 160 av. J.-C. au cours de la bataille d'Élassa contre les troupes syriennes du roi Démétrios, menées par le général Bacchidès[1].

Ses frères Jonathan et Simon l’enterrent à Modiin dans les monts de Judée et fonderont la dynastie des Hasmonéens.

Évocations artistiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Maurice Sartre, D'Alexandre à Zénobie, Fayard, (lire en ligne), p. 365 : « Judas fut tué, en avril-mai 160 » et la note 90 « 1Macc. IX, 1-22: « le premier mois de l'an 152 » devrait être octobre 161, mais l'auteur de 1Macc. utilise les mois du calendrier religieux juif qui commence au printemps ; ce doit donc être le premier mois juif de l'année séleucide, soit avril-mai 160 ».
  2. lesoir.be, « La France refuse de restituer le Rubens volé à Tournai » (consulté le ).
  3. Film de Mel Gibson, mais le projet est en suspens : « Coup d’arrêt pour le projet de Mel Gibson consacré au héros juif Judas Maccabée », NouvelObs,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Bezalel Bar-Kochva, Judas Maccabaeus : the Jewish Struggle Against the Seleucids, Cambridge University Press, .

Articles connexes[modifier | modifier le code]