Joux-la-Ville

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Joux-la-Ville
Joux-la-Ville
L'église.
Blason de Joux-la-Ville
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Avallon
Intercommunalité Communauté de communes du Serein
Maire
Mandat
Jean Pierre Carré
2023 -
Code postal 89440
Code commune 89208
Démographie
Population
municipale
1 151 hab. (2021 en diminution de 7,1 % par rapport à 2015)
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 37′ 24″ nord, 3° 51′ 47″ est
Altitude Min. 183 m
Max. 339 m
Superficie 43,81 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Avallon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Joux-la-Ville
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Joux-la-Ville

Joux-la-Ville est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Joux-la-Ville occupe « le fond d'une large dépression de terrain formant le point de départ d'une vallée qui, après avoir décrit un grand contour, va se réunir à la vallée de la Cure, un peu au sud de Vermenton et vis-à-vis de l'ancienne abbaye de Reigny »[1]

Depuis Vermenton, la route emprunte le Val-de-Sacy (qui est le fond de la vallée). De chaque côté aboutissent de petits vallons secs très déboisés. Seule la forêt d'Hervaux et « quelques massifs de bois qui s'y rattachent, en se prolongeant du côté de la vallée de la Cure, témoignent de l'étendue des forêts anciennes »[1].

« L'étage oxfordien affleure dans la forêt d'Hervaux près de la route de L'Isle ; il est représenté par des argiles schisteuses, d'un gris brun avec oolithe ferrugineux; on y rencontre en assez grande abondance le Belemnites hastatus et l'Ammonites plicatilis. Mais le terrain qui domine et occupe la plus grande partie du territoire de la commune de Joux-La-Ville est l'étage corallien moyen, caractérisé par ses calcaires compactes, jaunâtres, lithographiques, se délitant le plus souvent en dalles très régulières. Ces calcaires sont exploités sur plusieurs points ; ils fournissent tantôt du moellon, tantôt de la pierre à chaux, et partout ils se font remarquer par l'uniformité de leurs caractères. Les fossiles sont assez rares ; on rencontre cependant, dans quelques bancs, des pholadomyes, des panopées, la Terebratula insignis et la Rynchonella corallina »[1].

Joux-La-Ville est alimenté par une fontaine qui ne tarit jamais et de nombreuses sources : les pentes pierreuses formant une sorte de cirque autour du village

La superficie de la commune est de 4 379 hectares.

De nombreux hameaux : Couchenoire, Fontemois, Merry-les-Joux, Oudun, La Poste-aux-Alouettes, Pourly, Le Puits d'Edme, le Val-de-Mâlon, le Petit-Val-de-la-Nef, le Grand-Val-de-la-Nef.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 841 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Noyers_sapc », sur la commune de Noyers à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 785,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,4 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Joux-la-Ville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,6 %), forêts (23,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %), zones urbanisées (1,1 %), prairies (0,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestée sous la forme Jugae en 1104, jugum en 1157, De joux au XIVe siècle.

Du latin jugum («crête de montagne, sommet»)[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

La présence de nombreuses médailles antiques et des débris de constructions plaident en faveur d'un habitat ancien. Les restes d'une villa gallo-romaine se trouvent au lieu-dit Les Bouchies

Le village de Joux-la-Ville est cité en 1104 sous le nom de Jugae ou Jugum. Le village était autrefois divisé en deux parties : Joux-le-Châtel relevant du comté de Noyers, et Joux-la-Ville dépendant de celui d'Auxerre. La première appellation viendrait selon Courtépée des « vestiges d'un très-ancien château ruiné de fond en comble ».

L'ermitage de Fontemoy (Fons Humidus ou Fontismus) y fut fondé en 1097 : la communauté qui s'y développa adopta la règle cistercienne et s'établit en 1134 à Reigny, sur les bords de la Cure. La seigneurie appartint à l'abbaye de Reigny jusqu'à la Révolution.

Joux-la-Ville fut entouré de fortifications en 1522. La muraille démolie a servi à de nouvelles constructions.

L'église semble dater de la fin du XVe siècle et était entourée du cimetière.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires depuis la Libération
Période Identité Étiquette Qualité
1935 1947 Adrien Carré    
1947 1957 Armand Delanque    
1957 1965 Marcel Pinson    
1965 1968 Edmé Carré    
1968 mars 1983 André Gueuniot    
mars 1983 En cours Jean-Claude Lemaire[17] DVD Conseiller général du canton de L'Isle-sur-Serein (1998-2015)

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 1 151 habitants[Note 4], en diminution de 7,1 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1311 1691 2021 2451 3071 1601 1861 1731 189
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1511 1821 1911 1431 1411 0931 1111 0971 080
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 017949909710660613565578537
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
4955054704384731 0681 1601 1861 237
2018 2021 - - - - - - -
1 1521 151-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Michel Rochefort, géographe et urbaniste français., sa mère Agnés Lecourt de mère Louise Retif, cousine des Retif de Nitry et de Sacy
  • Jean-Baptiste Edme Rétif, homme politique né le à Joux-la-Ville (Yonne) et décédé le à Tonnerre (Yonne).

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Victor Petit, Description des villes et campagnes du département de l'Yonne.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Joux-la-Ville et Noyers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Noyers_sapc », sur la commune de Noyers - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Noyers_sapc », sur la commune de Noyers - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Avallon », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 318
  16. site de l'école de Joux-la-Ville http://perso.orange.fr/ecole.joux.89/pj/index.htm#v.
  17. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 27 décembre 2013.
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Sylvain, Aumard, Jean-Luc Benoit, Stéphane Butner, Pierre Nouvelle, « Grange ou logis ? Archéologie d'un monument cistercien, Joux-la-Ville (Yonne) », Archéologie en Bourgogne-Franche Comté, publication de la DRAC,‎ .