Journée internationale des femmes

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Journée internationale des femmes
Mobilisation féministe à Dacca au Bangladesh en 2005.
Mobilisation féministe à Dacca au Bangladesh en 2005.

Nom officiel Journée internationale des femmes
Autre(s) nom(s) Journée internationale des droits des femmes
Observé par Organismes internationaux, gouvernements, mouvements de femmes
Type Journée internationale
Signification Revendication féministe
Date
Lié à Féminisme

La Journée internationale des femmes (selon l'appellation officielle de l'ONU[1]), également appelée journée internationale des droits des femmes par l'ONU Femmes[2],[3] et par certains pays ou régions comme la France[4] ou le Québec[5], est célébrée le . C'est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la fin des inégalités par rapport aux hommes.

Cette journée est issue de l'histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain. Le , une « Journée nationale de la femme » (National Woman's Day)[6] est célébrée aux États-Unis à l'appel du Parti socialiste d'Amérique[7]. À la suite d'une proposition de Clara Zetkin en à Copenhague, l'Internationale socialiste des femmes célèbre le la première « Journée internationale des femmes » et revendique le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail[7]. Depuis, des rassemblements et manifestations ont lieu tous les ans.

C'est la Russie soviétique qui est le premier pays à l'officialiser en 1921 en en faisant un jour férié mais non chômé jusqu'en 1965[8]. L'évènement restera principalement cantonné aux pays du bloc socialiste jusqu'à la fin des années 1960, lorsqu'il sera repris par la deuxième vague féministe[8]. Dans ce contexte, une Journée des femmes en Europe a été organisée en Belgique le , en présence de Simone de Beauvoir, et a rassemblé 8000 femmes[9]. C'est finalement en 1977 que les Nations unies officialisent la journée, invitant tous les pays de la planète à célébrer une journée en faveur des droits des femmes. La « Journée internationale des femmes » fait ainsi partie des 87 journées internationales reconnues ou introduites par l'ONU. C'est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société et de revendiquer plus d'égalité en droits. Traditionnellement, les groupes et associations de femmes militantes préparent des manifestations partout dans le monde, pour faire aboutir leurs revendications, améliorer la condition féminine, fêter les victoires et les avancées.

Dans le langage populaire, le marketing ou les médias, elle est parfois désignée, de façon abusive, par l'expression « Journée de la femme »[10], parfois assortie de l'adjectif « internationale » ou « mondiale ».

Historique[modifier | modifier le code]

Une naissance dans la mouvance socialiste puis soviétique[modifier | modifier le code]

Une première Journée nationale de la femme (« National Woman's Day ») a lieu le à l'appel du Parti socialiste d'Amérique. Cette journée est ensuite célébrée le dernier dimanche de février jusqu'en 1913[7],[11].

En 1910 à Copenhague, lors de la IIe conférence internationale des femmes socialistes qui réunit une centaine de femmes venant de 17 pays différents, est adoptée l'idée d'une « Journée internationale des femmes » sur une proposition de Clara Zetkin (Parti social-démocrate d'Allemagne), sans qu'une date ne soit avancée[12],[13],[14]. Cette journée est approuvée à l'unanimité d'une conférence réunissant 100 femmes socialistes en provenance de 17 pays[7]. Le Journal du CNRS relève que « la Journée des femmes est donc l’initiative du mouvement socialiste et non du mouvement féministe pourtant très actif à l’époque », l'historienne Françoise Picq ajoutant que « c'est justement pour contrecarrer l’influence des groupes féministes sur les femmes du peuple que Clara Zetkin propose cette journée », rejetant « l’alliance avec les “féministes de la bourgeoisie” »[15],[12]. Le texte de la résolution, approuvée par le congrès de la Deuxième Internationale, précise que « les femmes socialistes de tous les pays devraient l’organiser en collaboration avec les organisations politiques et syndicales » et que « l’objectif immédiat était d’obtenir le droit de vote », ce qui provoque « des perplexités » selon la chercheuse Alessandra Gissi « puisque les partis socialistes soutenaient sans enthousiasme la revendication du suffrage féminin »[14].

La première Journée internationale des femmes est célébrée l'année suivante, le , pour revendiquer le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail[7]. En Allemagne, en Autriche, au Danemark et en Suisse, plus d'un million de personnes participe aux rassemblements[7].

Le 1911, un incendie pendant une grève des couturières dans un atelier textile de Triangle Shirtwaist à New York tue 140 ouvrières, dont une majorité d'immigrantes italiennes et juives d'Europe de l'Est[7],[16],[17],[18], enfermées à l'intérieur de l'usine[19]. Cette tragédie, liée à l'exploitation des femmes ouvrières, a un fort retentissement[7] et est commémorée par la suite lors des Journées internationales des femmes qui font alors le lien entre lutte des femmes et mouvement ouvrier[20],[21].

Affiche allemande de 1914.

De 1911 à 1915, des « journées internationales de la femme » ou « des ouvrières » sont célébrées dans plusieurs pays, notamment en Allemagne, en Autriche, en France et en Russie[12],[22],[14],[11]. Le , les femmes socialistes organisent de nombreux événements à Berlin, en particulier pour revendiquer le droit de vote : selon la chercheuse Alessandra Gissi, il s'agit du « premier véritable 8 mars », mais « la date semble avoir été choisie par hasard »[23],[14]. L’affiche dessinée pour l’occasion (ci-contre) est l’une des plus connues sur le sujet : elle se caractérise par des contrastes de couleurs d’inspiration expressionniste et le slogan « En avant avec le droit de vote aux femmes ! »[14]

Le ont lieu, à Petrograd, des manifestations d’ouvrières que les bolcheviks désignent comme le premier jour de la révolution russe[12],[11]. La révolutionnaire Alexandra Kollontaï évoque une « journée internationale des ouvrières », « devenue une journée mémorable dans l’histoire », lors de laquelle des « femmes, ouvrières et épouses de soldats » ont « [exigé] du pain pour leurs enfants et le retour de leurs maris des tranchées »[14]. Cet événement consacre la date du en tant que Journée internationale de la femme[14] : elle est désormais l’occasion pour les partis communistes de mobiliser les femmes[12].

C'est en souvenir de cette première manifestation de la Révolution que, le , Lénine aurait décrété la journée « Journée internationale des femmes » (« Международный женский день »)[24]. Il n'est en fait pas certain que Lénine y soit pour quelque chose, ce serait plutôt la proposition d'une « camarade bulgare » de l'Internationale communiste[25]. Par la suite, la journée est célébrée dans tout le bloc de l'Est[26].

Plusieurs pays célèbrent le 8 mars après la Seconde Guerre mondiale[11]. En 1946, les pays de l'Est qui viennent de passer sous la coupe soviétique célèbrent la journée des femmes. La « greffe » de cette commémoration russe passe souvent par la propagande.[réf. nécessaire] La radio tchécoslovaque décrit alors, avec emphase, pour les citoyens tchécoslovaques, à quoi ressemble la journée des femmes à Moscou[26] : « des avions apportent quotidiennement du mimosa, des violettes et des roses du Caucase et de Crimée […]. Les usines ont réservé des théâtres entiers uniquement pour leurs ouvrières. Les femmes sont des millions et des millions d’hommes, de pères, d’amants et de collègues de travail les couvrent de fleurs — littéralement — parce que la femme socialiste célèbre aujourd’hui sa fête, la fête de son émancipation ».

En France[modifier | modifier le code]

En France, un mythe au sujet de cette date naît en 1955 dans la presse et notamment dans un article du quotidien communiste L'Humanité relatant une manifestation de couturières new-yorkaises, un siècle auparavant, le [27],[11]. Cette information est relayée, chaque année, par la presse militante du PCF, de la CGT et des « groupes femmes » du Mouvement de libération des femmes[réf. nécessaire]. Mais cet événement n'a, en réalité, jamais eu lieu, le jour indiqué tombait même un dimanche[28]. Selon une hypothèse étayée par Françoise Picq[29],[11], la journée du est un mythe et l'initiative en revient à Madeleine Colin, féministe et secrétaire confédérale de la CGT : la commémoration étant depuis son origine encadrée par le PCF et ses organisations satellites, elle souhaite l'affranchir de cette tutelle communiste pour en faire la lutte des femmes travailleuses[30].

Toutefois, l'incendie du [31] est officiellement rappelé par la ville de New York[32] et par l'ONU[33] et, bien qu'il ne soit pas à l'origine de la naissance de la journée internationale de la femme, il a été cité ou commémoré dans les journées internationales des femmes, où l'on se réfère encore à la mémoire historique des luttes des femmes et du mouvement ouvrier international[34].

Le , à l'initiative du MLF et de la ministre déléguée aux Droits de la femme Yvette Roudy[11],[35], le gouvernement socialiste de François Mitterrand donne un statut officiel à la journée en France, bien qu'aucune loi ni décret ne le mentionne[36].

Reconnaissance par les Nations unies[modifier | modifier le code]

Journée internationale des femmes, 2015, au Cameroun.

Le , reprenant l'initiative communiste[37] et à la suite de l'année internationale des femmes de 1975, l’Organisation des Nations unies adopte une résolution enjoignant à ses pays membres de célébrer une « Journée des Nations unies pour les droits des femmes et la paix internationale » plus communément appelée par l'ONU « Journée internationale de la femme »[38],[11].

Différentes appellations[modifier | modifier le code]

Cette journée connaît différentes appellations, chacune d'entre elles véhiculant une certaine conception politique[39].

Les Nations unies et les autres organisations internationales qui en découlent avaient d'abord adopté comme désignation officielle « journée internationale de la femme »[40] (« International Women's Day » en anglais[41]) avant de corriger cette erreur de traduction, depuis 2016, pour « Journée internationale des Femmes »[42].

Certaines féministes critiquent un nom ambigu, qui permet la mise en avant des femmes tout en continuant à leur assigner un rôle dégradant. D'où les « opérations marketing sexistes » qui ont lieu à l'occasion du , « [à] mille lieues du combat pour les droits des femmes »[43]. C'est pour ne pas légitimer ces récupérations contre-productives que certaines institutions francophones parlent de « Journée internationale des droits des femmes ».

Olivier Perrin, du quotidien suisse Le Temps, dénonce aussi l'utilisation du singulier « la femme », qui selon lui, « induit une vision naturaliste »[44]. En 2013, Najat Vallaud-Belkacem, ministre française des Droits des femmes, dénonce une « journée de « la » femme, qui mettrait à l’honneur un soi-disant idéal féminin (accompagné de ses attributs : cadeaux, roses ou parfums) » et souhaite « une journée de mobilisation […] pour rappeler que l’égalité femmes-hommes est une priorité »[45].

Thèmes des Journées[modifier | modifier le code]

Journée 2010[modifier | modifier le code]

L’année 2010 est marquée par le centenaire de la Journée des Femmes, par la 3e Marche mondiale des Femmes et, en France, par les 40 ans du Mouvement de libération des femmes[46]. À cette occasion, de nombreuses manifestations sont organisées sur tous les continents pour dénoncer les inégalités qui perdurent entre les hommes et les femmes. Le thème officiel des Nations unies pour la JIF 2010 est : « Droits égaux - Opportunités égales : Progrès pour tous ». Le Comité international de la Croix-Rouge met l’accent sur les épreuves endurées par les femmes déplacées[47].

Journée 2011[modifier | modifier le code]

Le thème officiel des Nations unies pour la JIF 2011 est : « L'égalité d'accès à l'éducation, de formation et de la science et la technologie: vers un travail décent pour les femmes ». C'est aussi la première JIF pour ONU femmes, la nouvelle entité créée par l'Assemblée générale des Nations unies. L’année 2011 est marquée par le Printemps arabe et la lutte des femmes arabes pour leur émancipation. Le Comité international de la Croix-Rouge a appelé les États et les autres entités à ne pas relâcher leurs efforts visant à empêcher les viols et les autres formes de violence sexuelle qui, chaque année, portent atteinte à la vie et à la dignité d’innombrables femmes dans les zones de conflit du monde entier[48].

Journée 2012[modifier | modifier le code]

Le thème officiel des Nations unies pour la JIF 2012 est : « L’autonomisation des femmes rurales et leur rôle dans l’éradication de la pauvreté et de la faim, le développement et les défis actuels ».

À l’occasion de la Journée internationale des femmes en France, plusieurs milliers de personnes manifestent le jeudi à Paris. La veille, le collectif de 45 associations Les Féministes en Mouvement a reproché au président Nicolas Sarkozy et au gouvernement de mener une politique qui est une « catastrophe pour toutes les femmes » et a interpellé les candidats à l’élection présidentielle : « l’égalité, c’est maintenant ! »[49]

Le Comité international de la Croix-Rouge lance un appel à de nouvelles actions visant à aider les femmes dont un proche est porté disparu, afin de leur permettre de retrouver dignité et espoir[50].

Journée 2013[modifier | modifier le code]

Le thème officiel des Nations unies pour la JIF 2013 est : « Une promesse est une promesse : il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes »[51]. Le gouvernement français lance une importante campagne « Le , c'est toute l'année » pour sensibiliser et mobiliser tous les secteurs de la société en faveur des droits des femmes[52].

Journée 2014[modifier | modifier le code]

Le thème officiel des Nations unies pour la JIF 2014 est : « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous »[53].

Journée 2015[modifier | modifier le code]

Le thème officiel des Nations unies pour la JIF 2015, dans le cadre de sa campagne Beijing+20 : « Autonomisation des femmes – Autonomisation de l’humanité : Imaginez ! »[54]. Les gouvernements, militantes et militants à travers le monde commémoreront le 20e anniversaire de la Déclaration et le Programme d’action de Pékin, une feuille de route historique qui établit le programme d’action pour la réalisation des droits des femmes[55].

Journée 2016[modifier | modifier le code]

Le thème officiel des Nations unies pour la JIF 2016 est : « Planète 50-50 d’ici 2030 : Franchissons le pas pour l’égalité des sexes ». Depuis 2016, le Comité ONU Femmes France s'efforce de corriger l'erreur de traduction onusienne qui parlait des femmes au singulier[42]. L'appellation officielle de l'ONU francophone est depuis : « Journée internationale des Femmes ».

Journée 2017[modifier | modifier le code]

Le thème officiel des Nations unies pour la JIF 2017 est : « les femmes dans un monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 en 2030 ». La Journée internationale des femmes de l'année 2017 prend une tournure plus militante : 50 pays dans le monde lancent une grève internationale des femmes[56], un appel notamment soutenu par la militante Tithi Bhattacharya[57].

Foules de manifestants et manifestantes arborant des panneaux représentant des femmes célèbres, dont Simone Veil, Rihanna, Françoise Héritier, Judith Butler, Oprah Winfrey, etc. ainsi que des slogans (« Vive la révolution », « Nique les rôles de genre », « Ni roses ni bonbons, revendications », etc
Manifestation de 2018 en France.

Journée 2018[modifier | modifier le code]

Le thème officiel des Nations unies pour la JIF 2018 est « L’heure est venue : les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes[58]. »

Journée 2019[modifier | modifier le code]

Le thème retenu par les Nations unies pour la JIF 2019 est « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement », l'objectif étant de réfléchir aux moyens innovants permettant de faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, notamment dans les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et la construction d’infrastructures durables[59].

Journée 2021[modifier | modifier le code]

Le thème de la Journée internationale des femmes en 2021 est « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 », célèbre les efforts considérables déployés par les femmes et les filles partout dans le monde pour façonner un futur et une relance plus égalitaires à la suite de la pandémie de Covid-19 et met en lumière les lacunes à combler[60].

Journée 2022[modifier | modifier le code]

Le thème défini par l'ONU pour la JIF 2022 est « L'égalité aujourd'hui pour un avenir durable », qui vient « en reconnaissance de la contribution des femmes et des filles du monde entier qui mènent l’offensive quant à l’adaptation et la réponse aux changements climatiques et à leur atténuation, en faveur de la construction d’un avenir plus durable pour toutes les personnes », selon l'ONU Femmes[11],[61]. Quelques jours plus tard, du 14 au 25 mars 2022, l'ONU organisera la 66e session de la Commission de la condition de la femme (CSW66)[61],[62].

Journée 2023[modifier | modifier le code]

L'édition 2023 de la Journée internationale des femmes « se déroule sous le thème de l'innovation et des technologies pour l'égalité des sexes : pour un monde digital inclusif. Il permet de saluer et de célébrer les femmes et les filles qui défendent l'avancement de la technologie transformatrice et de l'éducation numérique. La célébration explore l'impact de l'écart numérique entre les sexes sur l'élargissement des inégalités économiques et sociales, et permet de mettre également en lumière l'importance de protéger les droits des femmes et des filles dans les espaces numériques et de lutter contre la violence sexiste en ligne, facilitée par les technologies de l'information et de la communication (TIC)[63]. »

Célébrations dans le monde[modifier | modifier le code]

Rouge : jour férié. Orange : jour férié pour les femmes. Jaune : jour férié non officiel.

La Journée internationale des femmes (JIF) est un jour férié dans les pays suivants[64]

Au Burkina Faso, au Cambodge, en Algérie , au Laos, en Russie, en Ukraine, en Moldavie, en Azerbaïdjan, en Arménie, en Ouzbékistan, au Kirghizistan et en Biélorussie, la Journée internationale de la femme est décrétée jour férié. Ce jour-là, des fleurs ou de menus cadeaux sont traditionnellement offerts aux femmes[64].

En Tunisie, le est la fête des femmes. Cette date est capitale puisqu’elle correspond à l’anniversaire du Code du statut personnel (CSP), promulgué le , soit un an avant la proclamation de la République, et juste quelques mois après l'indépendance. La journée du 13 août est aussi décrétée jour férié[83].

Perçue plus comme une survivance communiste que comme une véritable émanation du mouvement féministe, la Journée de la femme est abolie en tant que jour férié en République tchèque en 2008, sans que réagissent la société civile ni les associations féministes. Seul le Parti communiste de Bohême et Moravie a exprimé son opposition au projet de loi[26].

Le en Espagne, près de 5 millions de personnes suivent l'appel à la grève et aux rassemblements lancé par les mouvements féministes[84].

Autres Journées des femmes[modifier | modifier le code]

Critiques et marketing[modifier | modifier le code]

La Journée internationale des femmes est régulièrement et abusivement appelée « journée de la femme », notamment dans le marketing ou les médias[10]. Alors que le est fait pour « informer, interpeller, sensibiliser les citoyens sur les inégalités et les discriminations que vivent encore les femmes aujourd'hui », certaines personnes, tel le militant féministe Naëm Bestandji, déplorent que cette transformation en « Fête de la femme » « détourne l'objectif du à l'avantage du machisme et du patriarcat ». Bestandji critique également les opérations commerciales organisées ce jour, comme les entrées gratuites pour les femmes ou les promotions qui leur sont accordées. Les messages de bonne fête adressés aux femmes sont, toujours selon Naëm Bestandji, dans cette même logique[85]. La journaliste Fiona Schmidt partage le même constat et incite à « ne surtout pas participer » à cette « parodie d'empowerment »[86].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Journée internationale des femmes, 8 mars », sur un.org
  2. « 8 mars 2023 : L’égalité de genre ne peut pas attendre 300 ans ! », sur ONU Femmes France (consulté le )
  3. « Journée internationale des droits des femmes : Je suis de la Génération Égalité "Pour les droits des femmes et un futur égalitaire" », sur ONU Femmes France (consulté le )
  4. Terme utilisé par le ministère chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que certaines collectivités territoriales (par exemple l'ancienne région Limousin et associations (Centre national d'informations sur les droits des femmes et des familles).
  5. « Le pouvoir économique et social des femmes – 8 mars – Journée internationale des droits des femmes 2022 », sur Conseil du statut de la femme (consulté le )
  6. (en) « International Women's Day History | International Women's Day | The University of Chicago », sur iwd.uchicago.edu (consulté le ).
  7. a b c d e f g et h Origines de la Journée internationale de la femme, Nations unies, consulté le 30 juillet 2013.
  8. a et b Temma Kaplan, "On the Socialist Origins of International Women's Day", Feminist Studies, 11/1 (Spring, 1985)
  9. Marie Denis, Suzanne Van Rokeghem, Le féminisme est dans la rue. Belgique 1970-1975, Bruxelles, Pol-His, 1992, p. 93 et ss.
  10. a et b « Doit-on parler de « Journée de la femme » ou de « Journée des droits des femmes » ? », sur LCI, .
  11. a b c d e f g h et i La rédaction de Vie publique (République française), « Droits des femmes : cinq questions sur la journée du 8 mars », sur Vie publique.fr, (consulté le )
  12. a b c d et e Stéphanie Arc, « Journée des femmes : la véritable histoire du 8 mars », sur lejournal.cnrs.fr, (consulté le ).
  13. The International Socialist Women's Conference.
  14. a b c d e f et g Alessandra Gissi (trad. Anna Bellavitis et Nicole Edelman), « « Un mythe incertain et inoxydable » : le 8 mars en Italie (1910-1958) », dans Anna Bellavitis et Nicole Edelman (dir.), Genre, femmes, histoire en Europe, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, (ISBN 9782840161004, lire en ligne), p. 391-408.
  15. Françoise Picq, « le long chemin vers la liberté », le Journal du CNRS, supplément du no 242, mars 2010.
  16. (en)New York Evening Journal, mardi 28 mars 1911 [1].
  17. (en) Cf. les témoignages Working for the Triangle Shirtwaist Company by Pauline Newman and Joan Morrison, History Matters [2].
  18. No Way Out: Two New York City Firemen Testify about the 1911 Triangle Shirtwaist Fire, History Matters [3].
  19. (en) En photo [4].
  20. Cf. Howard Zinn, Une histoire populaire des États-Unis. De 1492 à nos jours, (traduction française), chapitre XIII, Agone, 2002.
  21. (en) John M. Hoenig, « The Triangle fire of 1911 », History Magazine, avril-mai 2005 [5].
  22. « Für das Recht der Frau ! », Vorwärts, 2 mars 1913, Numérisé.
  23. « La Journée des Femmes », L'Humanité, 9 mars 1914, Numérisé sur Gallica.
  24. « Lénine décrète le 8 mars journée internationale des femmes - 1921 », 8mars.info.
  25. (en) 8th of March - International woman’s day: in search of the lost memory.
  26. a b et c (cs) Jan Němec, « Květiny z Krymu došly (1908) », sur Respekt, (consulté le )
  27. « Archives du féminisme », Liliane Kandel et françoise Picq, 8 mars 1857, l’élaboration d’un mythe [6].
  28. (de) Natascha Vittorelli, Der 8. März und seine Geschichten [7].
  29. Françoise Picq, « Journée internationale des femmes : à la poursuite d'un mythe, Women’s international day, pursuing a myth », Travail, genre et sociétés, no 3,‎ 0000-00-00, p. 161–168 (ISSN 1294-6303, lire en ligne, consulté le ).
  30. Françoise Picq, « Journée internationale des droits des femmes : à la poursuite d’un mythe », revue no 3 : Travail, Genre et Société, mars 2000.
  31. (en) Cf. la première page du New York Evening Journal, mardi 28 mars 1911 [8].
  32. (en) Voir le site officiel [9].
  33. Cf. la page de l'origine de la journée du 8 mars et la chronologie dans le site de l'ONU [10].
  34. Cf. Howard Zinn, Une histoire populaire des États-Unis. De 1492 à nos jours, (traduction française), chapitre XIII, Agone, 2002 et (en) John M. Hoenig, « The Triangle fire of 1911 », History Magazine, avril-mai 2005 [11].
  35. Simone Bonnafous et Marlène Coulomb-Gully, « La Journée internationale des femmes en France. Entre marronnier et foulard islamique », dans Femmes et médias, Presses universitaires du Mirail, , p. 81.
  36. Communiqué officiel du conseil des ministres du 20 janvier 1982, p. 30.
  37. Véronique Helft-Malz, Paule Henriette Lévy, Les Femmes et la vie politique française, Presses universitaires de France, , p. 34.
  38. Origines de la Journée internationale de la femme d'après l'ONU.
  39. « Le 8 mars, célèbre-t-on la journée des femmes, de la femme ? De leurs droits ? », slate.fr, consulté le 20 mars 2015.
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  48. « La lutte contre la violence sexuelle ne doit pas faiblir », Comité international de la Croix-Rouge.
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