Joseph Bard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Joseph Bard
Portrait de Joseph Bard.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 58 ans)
BeauneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Domaine
Membre de
Distinctions

Joseph Bard, né le à Beaune et mort le dans la même ville, est un archéologue et écrivain français, inspecteur des monuments historiques à partir de 1834.

Biographie[modifier | modifier le code]

Joseph Bard naît à Beaune le [1],[2] ; il est fils de Jean-Baptiste Joseph Bard, médecin en chef de l’Hôtel-Dieu, et d’Agnès Gilotte, originaire de Nuits-Saint-Georges. Il suit ses études dans sa ville natale, puis à Autun et à Amiens[3].

Au cours des années 1840, il se marie avec Louise Vaudrey[4]. Il meurt le 22[3] ou le [4]. Il est enterré au cimetière de Beaune[5].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

En 1834, il est nommé inspecteur des monuments historiques pour les trois départements de l'Ain, de l'Isère et du Rhône par Prosper Mérimée[3].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Joseph Bard est considéré comme un conservateur, hostile notamment au progrès industriel et en particulier au chemin de fer[3]. Charles Aubertin dit de lui : « M. Joseph Bard est le type de l’esprit de conservation et il a pour les innovations une véritable horreur, à moins qu’elles ne soient un progrès bien certain et bien évidemment riche en résultats utiles. Il est, par excellence, l’homme de la tradition, de l’habitude, de la règle et du devoir. »[6].

En tant qu'inspecteur des monuments historiques du Rhône, il prend position en 1846 contre les excès de restauration de la primatiale Saint-Jean de Lyon par Tony Desjardins : il dénonce l'engouement excessif pour l'architecture médiévale de ceux qui « poussent jusqu'au fanatisme et à la superstition, jusqu'au délire l'amour effréné du gothique »[7].

Il devient membre correspondant de l'Académie de Savoie en 1855[8].

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 1829, Joseph Bard est fait chevalier de l'ordre d'Isabelle la Catholique ; en 1850, chevalier de l'ordre de la Couronne de chêne et enfin, en 1853, chevalier de l'ordre de Saint-Sylvestre[3].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Joseph Bard, La Vénus d'Arles, lecture du matin, A. Cherbuliez, 1834
  • Joseph Bard, Statistique générale des basiliques et du culte dans la ville de Lyon : précédée d'instructions sur l'archéologie sacrée dans la province ecclésiastique de cette métropole et dans une partie de celle de Besançon ; et suivie d'études sur divers types et sous types d'architecture burgundo-lyonnaise, Lyon, Revue du Lyonnais, , 340 p. (OCLC 25572960, lire en ligne)
  • Joseph Bard, Manuel général d'Archéologie sacrée burgondo-lyonnaise, Lyon, Guyot Père et Fils, , 424 p. (OCLC 654937043, lire en ligne)
  • Joseph Bard, Journal d'un pèlerin, t. 1er, Paysages, monuments, récits, Rome-Lyon, , 328 p. (lire en ligne)
  • Joseph Bard, Journal d'un pèlerin, t. 2e, Itinéraire ecclésiastique et artistique de Lyon à Rome, Rome-Lyon, (lire en ligne)
  • Joseph Bard, Derniers mélanges de littérature et d'archéologie sacrée, Lyon, Chambet, , 548 p. (OCLC 867627389, lire en ligne)
  • Joseph Bard, Itinéraire de Dijon à Lyon, en suivant la Côte-d'Or et la Saône, Lyon, 1850
  • Joseph Brard, Une semaine à Londres pendant l'exposition de 1851, Paris, Borrani & Droz,1851
  • Joseph Bard, Turin, Gênes, Florence, Rome en 1854, Vienne, Timon Frères, 1854
  • Joseph Bard, La Camargue et les Saintes-Maries-de-la-Mer, Vienne, Timon Frères, 1857
  • Joseph Bard, Essai d'un Plutarque militaire de la Bourgogne, Dijon, 1858
  • Joseph Bard, Histoire de l'annexion de la Savoie, Lyon, A. Brun, 1860

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Archives municipales de Beaune, « Beaune : l'histoire de Joseph Bard », Le Bien public,‎ (lire en ligne).
  • Groupe Patrimoine écrit de Bourgogne UTB Chalon. Joseph BARD (1803-1861) Un romantique bourguignon qui aimait les églises et détestait les chemins de fer. Université pour Tous de Bourgogne, Centre de Chalon sur Saône, 2009, 290 pages. (ISBN 2-95222 44-5-5)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Mémoires de l'Académie des sciences, arts et belles lettres de Dijon, 1889, p.335 (lire en ligne).
  2. Christian Mouchel, « Quand Rome était française », dans Luc Fraisse, L'histoire littéraire: ses méthodes et ses résultats ; mélanges offerts à Madeleine Bertaud, Librairie Droz, , 869 p. (lire en ligne), p. 768.
  3. a b c d et e Archives municipales de Beaune, « Beaune : l'histoire de Joseph Bard », Le Bien public,‎ (lire en ligne).
  4. a et b « Joseph Bard », sur Médias19 (consulté le ).
  5. Cimetière de France et d'ailleurs
  6. « Joseph Bard », sur Beaune (consulté le ).
  7. Nicolas Reveyron (dir.), Jean-Dominique Durand (dir.), Didier Repellin (dir.) et Michel Cacaud (dir.), Lyon, la grâce d'une cathédrale, Strasbourg, La Nuée bleue, , 512 p. (ISBN 978-2716507899), « Philippe Dufieux, « La primatiale à l'épreuve du siècle de l'Histoire — le mythe de la cathédrale idéale » », p. 81-83.
  8. « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.

Liens externes[modifier | modifier le code]