Josef Skupa

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Josef Skupa
Josef Skupa et sa femme en 1940 en train de tirer les ficelles.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
PragueVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Ústřední hřbitov (Plzeň) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Vilma Skupová-Votlučková (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Jiřina Skupová (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Spejbl and Hurvínek Theatre (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Artiste national (d) ()
Státní cena Klementa Gottwalda (d) ()
Citoyen d'honneur de la ville de Plzeň (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Josef Skupa (né le à Strakonitz[1], Autriche-Hongrie ; mort le à Prague, Tchécoslovaquie) était un marionnettiste tchèque, connu pour avoir créé les marionnettes Spejbl et Hurvínek.

Biographie[modifier | modifier le code]

Josef Skupa est né dans une auberge de Strakonitz, actuellement en Bohême-du-Sud, alors que sa mère tentait de rejoindre son père, gendarme. Plus tard, ce dernier obtint un poste de fonctionnaire à Plzeň, ville héritère d'une longue tradition dans l'art de la marionnette, et où Josef Skupa passa son enfance. Il fut ensuite étudiant à l'École des arts appliqués de Prague, n'hésitant pas à pousser la chansonnette dans les cabarets pour se faire quelques sous.[réf. nécessaire]

Ses études terminées, c'est l'heure de la Première Guerre mondiale[pas clair], ce qui l'amène à incorporer le 35e régiment d'infanterie et Székesfehérvár, aujourd'hui en Hongrie. Et quand il a des moments de libre, il monte des spectacles de marionnettes, qui séduisent aussi bien le commandant de la garnison que ses enfants[réf. nécessaire]. Bien plus, par amitié, le commandant lui obtient un certificat d'incapacité au service, ce qui permet à Josef Skupa de s'éloigner du front et de revenir à Plzeň, où il travaille dans la censure puis comme dessinateur à Škoda, toujours dans un cadre militaire. À côté de cela, il travaille aussi au théâtre municipal de Plzeň et avec une troupe de marionnettistes amateurs[2], le Théâtre de marionnettes des Colonies de vacances tchèques[3]

La guerre terminée, Josef Skupa sera prof de dessins et de maths pendant une décennie. Il eut d'ailleurs comme élève Jiří Trnka[4], qui réalisera en 1965 un court métrage d'animation rendant hommage à Josef Skupa, Le Cirque Hurvinek. Il se marie en 1920, année où voit aussi le jour, dans du bois de tilleul, une de ses marionnettes qui deviendra célèbre, Spejbl. Hourvinek, le fiston, sera lui sculpté six ans plus tard[5]. Vint ensuite 1930 et la création du Théâtre de marionnettes de Pilsen du professeur Josef Skupa, considéré comme étant le premier théâtre de marionnettes professionnel. Mánicka (Mariette), amie d'Hurvínek, et Zeryk, le chien, naquirent aussi cette année-là. Il acheta ensuite un bus qui promena son théâtre à travers toute l'Europe, de la Lettonie à Liège. Cela lui valut d'être sur les ondes radiophoniques et de présider l'Union internationale de la marionnette[6].

Josef Skupa passa entre les gouttes de la Seconde Guerre mondiale jusqu'en janvier 1944, la Gestapo ferma son théâtre et l'arrêta pour résistance et activités anit-fascistes. Il dut son salut à des bombardements qui détruisirent partiellement la prison de Dresde dans laquelle il était en [7], lui donnant la clef des champs.

Après la guerre, dans le quartier de Vinohrady, à Prague, il fonda le Théâtre Spejbl et Hurvínek (cs) qui est toujours ouvert[8],[9] : à son décès en 1957, Miloš Kirschner (cs) reprit le flambeau avant de passer la main à Martin Klásek (cs) en 1996.

La question des droits d'auteurs a donné lieu à un procès en 2005 entre Helena Štáchová (cs), directrice du Théâtre Spejbl et Hurvínek, et l'Institut municipal des services sociaux de la ville de Plzeň[10].

Galerie[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

  • ses marionnettes furent reprises par le pavillon tchécoslovaque lors de l'Exposition universelle de 1958[11]
  • un festival de marionnette fondé en 1967 porte son nom, le Skupova Plzeň (le Plzeň de Skupa)[12]
  • une rue de Prague porte son nom[13]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Martin Hankovec, « DigiArchiv SOA v Třeboni - ver. 23.03.31 », sur ceskearchivy.cz (consulté le ).
  2. (fr) Jaroslava Gregorová, Josef Alois Skupa, Radio Prague, 24 août 2006 : http://www.radio.cz/fr/rubrique/celebres/josef-alois-skupa
  3. (fr) Théâtre de Spejbl et Hurvínek http://mujweb.cz/spejblhurvinek/fra/vip.html
  4. (fr) Revue Puck, Les marionnettes au cinéma, Éditions de l'Institut international de la marionnette/éditions l’Entretemps, 22 novembre 2008, (ISBN 9782912877901)
  5. (fr) Théâtre de Spejbl et Hurvínek : http://mujweb.cz/spejblhurvinek/fra/hist.html
  6. (fr) Union internationale de la marionnette : http://www.unima.org/fr/unima/comite-executif/presidents-et-secretaires-generaux/
  7. (en) http://www.spejbl-hurvinek.cz/en/o-nas/historie
  8. (en) Le site du théâtre : http://www.spejbl-hurvinek.cz/en/
  9. (fr) Václav Richter, Le destin fabuleux de Spejbl et de Hurvinek, Radio Prague, 17 mars 2005 : http://www.radio.cz/fr/rubrique/faits/le-destin-fabuleux-de-spejbl-et-de-hurvinek
  10. (fr) Václav Richter, Spejbl et Hurvinek face à la justice, 21 juillet 2005, Radio Prague : http://www.radio.cz/fr/rubrique/faits/spejbl-et-hurvinek-face-a-la-justice
  11. Valérie Piette, Une histoire commune ? Le pavillon tchécoslovaque à l’Exposition universelle de 1958 ou un miroir aux mille facettes, Université libre de Bruxelles : http://www.ulb.ac.be/philo/cet/PDF_be_cz/11%20piette%20expo%2058.pdf
  12. http://www.divadloalfa.cz/skupova-plzen/index.php/en/
  13. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Skupova_ulice.jpg