Yolande de Savoie (1901-1986)

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Yolande de Savoie
(it) Iolanda di Savoia
Description de cette image, également commentée ci-après
Yolande de Savoie en 1936.
Biographie
Titulature Princesse de Savoie
Dynastie Maison de Savoie
Nom de naissance Iolanda Margherita Milena Elisabetta Romana Maria di Savoia
Naissance
Rome (Italie)
Décès (à 85 ans)
Rome (Italie)
Sépulture Cimetière monumental de Turin
Père Victor-Emmanuel III d'Italie
Mère Hélène de Monténégro
Conjoint Giorgio Carlo Calvi di Bergolo
Enfants Maria-Ludovica Calvi di Bergolo
Giorgio Calvi di Bergolo
Vittoria Calvi di Bergolo
Guja Anna Calvi di Bergolo
Pier-Francesco di Bergolo
Religion Catholicisme romain
Description de l'image Lesser coat of arms of the Kingdom of Italy (1890).svg.

Yolande de Savoie (en italien : Iolanda di Savoia), princesse d'Italie, née le à Rome et morte le (à 85 ans) dans la même ville, est la fille aînée du roi Victor-Emmanuel III d'Italie et de son épouse la princesse Hélène de Monténégro.

Devenue par mariage, en 1923, comtesse Calvi di Bergolo, elle est la sœur aînée d'Humbert II, dernier roi d'Italie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Premières années[modifier | modifier le code]

Née à Rome, à la villa Savoie, le , la princesse Iolanda Margherita Milena Elisabetta Romana Maria de Savoie est la première princesse royale à naître dans le royaume unifié d'Italie et à recevoir en conséquence le titre de « princesse royale »[1]. Elle est la fille aînée et la première des cinq enfants du roi Victor-Emmanuel III et de la reine Hélène, (fille du roi Nicolas Ier de Monténégro), mariés en 1896[1],[2]. La princesse est baptisée au palais du Quirinal le . Sa naissance est suivie par celles de quatre frère et sœurs : Mafalda (1902-1944), le futur roi Humbert II (1904-1983), Jeanne (1907-2000) et Marie-Françoise (1914-2001)[3],[4].

Grande sportive elle s'intéresse à la natation et à l'équitation. Sa passion pour les chevaux la conduit parfois à passer des nuits entières auprès d'une jument malade ou blessée[5]. Au cours de la Première Guerre mondiale, la presse la fiance avec le prince de Galles, futur roi Édouard VIII, qui sert en Italie en 1918. Ces rumeurs sans fondement sont réitérées l'année suivante, lors d'un séjour que la princesse Yolande et sa mère effectuent à Paris, où le prince de Galles se trouve également[6]. Ensuite, la presse belge évoque des fiançailles potentielles entre la princesse Yolande et le prince héritier Léopold de Belgique, duc de Brabant[7].

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Yolande de Savoie.

Le , après des fiançailles annoncées le , Yolande de Savoie épouse morganatiquement civilement et religieusement au palais du Quirinal à Rome, au cours de deux cérémonies à caractère intime et familial, le comte Giorgio Carlo Calvi di Bergolo (né à Athènes le et mort à Rome le )[N 1], officier de cavalerie, issu de l'école de cavalerie de Pignerol, qu'elle a rencontré en Grande-Bretagne alors qu'il venait de remporter un concours hippique[1].

Le couple est parents de cinq enfants[8],[9] :

  • Maria-Ludovica Calvi di Bergolo (née à Turin le et morte à Rome le ), elle épouse à Alexandrie, Égypte, le Robert Gasche (1918-2011), docteur en droit, dont deux enfants ;
  • Giorgio Calvi di Bergolo (né à Pignerol, près de Turin, le et mort au même lieu le ) ;
  • Vittoria Calvi di Bergolo (née à Turin le et morte à Garda, Vérone, en ), elle épouse à Alexandrie le Guglielmo comte Guarienti di Brenzone (1919-2006), dont trois enfants ;
  • Guja Anna Calvi di Bergolo (née à Turin le ), épouse à Alexandrie le Carlo Guarienti (1923), docteur en médecine et artiste peintre[N 2], dont deux filles ;
  • Pier-Francesco Calvi di Bergolo (né à Turin le et mort à Rome le ), il épouse à Serralunga di Crea, Piémont, le Marisa Allasio, actrice (1936), dont deux enfants.

Après la chute de la royauté[modifier | modifier le code]

Après son mariage, Yolande et sa famille vivent dans la ville de Pignerol, au sud-ouest de Turin. Après l'abolition de la monarchie italienne votée par plébiscite le [11], Yolande et sa famille partent en exil volontaire avec son père à Alexandrie, en Égypte. Le roi Victor-Emmanuel III meurt en 1947. En 1955, Yolande et les siens rentrent en Italie et s'établissent à Castel Porziano.

Mort[modifier | modifier le code]

La princesse Yolande meurt dans un hôpital à Rome le , elle est inhumée au cimetière monumental de Turin[1].

Ascendance[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Victor-Emmanuel II
 
 
 
 
 
 
 
4. Humbert Ier
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Adélaïde de Habsbourg-Lorraine
 
 
 
 
 
 
 
2. Victor-Emmanuel III
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Ferdinand de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
5. Marguerite de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Élisabeth de Saxe
 
 
 
 
 
 
 
1. Yolande de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Mirko Petrović-Njegoš
 
 
 
 
 
 
 
6. Nicolas Ier de Monténégro
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Anastasija Martinovich
 
 
 
 
 
 
 
3. Hélène de Monténégro
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Petar Vukotić
 
 
 
 
 
 
 
7. Milena Vukotić
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Jelena Vojvodić
 
 
 
 
 
 

Titulature et honneurs[modifier | modifier le code]

Titulature[modifier | modifier le code]

  • -  : Son Altesse Royale la princesse Yolande de Savoie, princesse d'Italie ;
  • -  : Son Altesse Royale la princesse Yolande de Savoie, princesse d'Italie, comtesse de Bergolo ;
  • -  : Son Altesse Royale la princesse Yolande de Savoie, princesse d'Italie, comtesse douairière de Bergolo.

Honneurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Sa sœur aînée Matilda Emilia Calvi di Bergolo (1885-1949) a épousé à Turin en 1914 le prince Aage de Danemark (1887-1940).
  2. Carlo Guarienti est le cousin issu de germain de Guglielmo comte Guarienti di Brenzone, époux de Vittoria Calvi di Bergolo. Diplômé en médecine de l'université de Padoue en 1949, il débute une carrière artistique en 1946[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Tourtchine 1994, p. 95.
  2. a b et c Énache 1999, p. 201.
  3. Tourtchine 1994, p. 95-98.
  4. Énache 1999, p. 201-205.
  5. Agnes Adriaenssen, Marie José princesse de Belgique, dernière reine d'Italie, Bruxelles, Luc Pire, , 244 p. (ISBN 978-2-87415-066-1), p. 87.
  6. (en) Edward Hanson, The Wandering Princess: Princess Hélène of France, Duchess of Aosta (1871-1951), Fonthill Media, , 464 p. (ISBN 978-1781555927), p. 221-227.
  7. Rédaction, « Petite chronique », Vers l'Avenir, vol. 6, no 85,‎ , p. 1.
  8. Tourtchine 1994, p. 95-97.
  9. Énache 1999, p. 201-202.
  10. Énache 1999, p. 212.
  11. Énache 1999, p. 203.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généalogiques[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8).
  • Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : Le Royaume d'Italie, vol. III, t. 14, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 269 p..

Articles[modifier | modifier le code]

  • Iolanda's Wedding Festivities Start, New York Times, , p. 3.
  • Iolanda and Calvi Meet Italian Court, New York Times', , p. 19.
  • Iolanda Wedded to Her War Hero While Crowd Cheers, New York Times, , p. 1 - 3.
  • Royal Wedding in Rome, The Times, , p. 12.
  • Princess Yolanda's Wedding, The Times, , p. 16.
  • Princes Jolanda, New York Times, , p. 9.

Liens externes[modifier | modifier le code]