John Bevis

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John Bevis
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John Bevis () est un médecin et astronome amateur britannique. Il est connu entre autres pour avoir découvert la nébuleuse du Crabe. Il est né à Old Sarum, dans le comté de Wiltshire.

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1731, Bevis est le premier à observer la nébuleuse du Crabe, 27 ans avant que Charles Messier ne la redécouvre indépendamment en 1758. Le travail et le catalogue de Messier gagnant en popularité au fil des ans, Bevis prend connaissance du catalogue d'objets diffus de Messier et l'informe par lettre, datée du , qu'il avait déjà lui-même observé la nébuleuse désignée M1 par Messier, ce dernier ajoutant par la suite une note dans les éditions ultérieures du catalogue pour reconnaître la paternité de la découverte à Bevis[1].

John Bevis est également le premier et jusqu'à présent le seul observateur à avoir fourni un rapport détaillé d'un phénomène astronomique extrêmement rare : l'occultation d'une planète du système solaire par une autre, en l'occurrence l'occultation de Mercure par Vénus le [2].

En 1738, Bevis se fait construire un observatoire astronomique privé à Stoke Newington, dans le Middlesex, à partir duquel il réalise les observations destinées à la préparation de son propre atlas céleste : Uranographia Britannica, achevé en 1750. Malheureusement, l'éditeur de Bevis, qui finançait l'ouvrage, fit banqueroute juste avant l'impression de l'atlas, et les gravures furent mises sous scellé. Seuls quelques exemplaires de l'ouvrage furent finalement imprimés en 1786, bien après le décès de Bevis, sous le titre Atlas celeste, et sans que le nom de John Bevis ne soit mentionné[3].

En 1757, Bevis publie à Londres un épisode de The History and Philosophy of Earthquakes, dans lequel il recueille des témoignages sur le tremblement de terre de Lisbonne auprès de diverses sources d'authentification. Son enquête, la première du genre, a ensuite été utilisée par John Michell (1761).

Toujours en 1757, l'explorateur Thomas Hughes a demandé à Bevis de découvrir pourquoi aucune fleur ne poussait dans son jardin à Bagnigge House, situé près du 61-63 King's Cross Road, à Londres. Il a vu l'eau d'un puits sur un chantier de construction plein de fer. Dans cette étude, un deuxième puits a été creusé, dont l'eau s'est révélée être un bon agent de blanchiment. Cela a conduit à la création d'un des spas les plus célèbres du XVIIIe siècle, Bagnigge Wells, l'année suivante.

Bevis est l'un des deux seuls Britanniques (avec Nicholas Munckley, lui aussi médecin) ayant, de façon certaine, observé le premier retour de la comète de Halley après que Edmund Halley ait affirmé sa périodicité de 76 ans et que Clairaut en ait calculé la perturbation due aux autres planètes. Il l'a personnellement observée les 1er et [4]. Bevis devient membre de la Royal Society le .

Il a également observé le transit de Vénus devant le Soleil en 1769. Il est à cette occasion le premier à décrire et à faire un dessin précis du « phénomène de la goutte noire », durant lequel la forme apparente de Vénus apparaît légèrement déformée juste aux moments où celle-ci est en contact avec le bord du disque solaire.

John Bevis meurt en 1771, quelques jours avant ses 76 ans, apparemment des suites de blessures causées par une chute de son télescope.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Kenneth Glyn Jones, Messier's nebulae and star clusters, 2de édition, Cambridge: University Press, p. 53, 1991.
  2. (en) K.J. Kilburn, J.M. Pasachoff, O. Gingerich, The forgotten star atlas : John Bevis's Uranographia Britannica, J. History of Astronomy, 34, p. 125-144, 2003.
  3. W.B. Ashworth, John Bevis and his Uranographia (ca. 1750), Proceedings of the American Philosophical Society, 125, p.52-73, 1981.
  4. Biographie de John Bevis sur le site de la SEDS, par Hartmut Frommert et Christine Kronberg.

Liens externes[modifier | modifier le code]