Joël Aviragnet

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Joël Aviragnet
Illustration.
Joël Aviragnet à l'Assemblée en juin 2017.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(6 ans et 25 jours)
Élection 18 mars 2018 (partielle)
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 8e de la Haute-Garonne
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique NG (2017-2018)
SOC (depuis 2018)
Coalition NUPES
Prédécesseur Lui-même

(5 mois et 27 jours)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 8e de la Haute-Garonne
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique NG
Prédécesseur Carole Delga
Successeur Lui-même

(1 an et 13 jours)
Élection (suppléant)
Circonscription 8e de la Haute-Garonne
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC
Prédécesseur Carole Delga
Successeur Carole Delga
Maire d'Encausse-les-Thermes

(10 ans, 1 mois et 18 jours)
Élection 16 mars 2008
Réélection 30 mars 2014
Prédécesseur Jean-Louis Labat
Successeur Jean-Louis Pradère
Biographie
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Encausse-les-Thermes (France)
Nationalité Française
Parti politique PS
Diplômé de EHESP
Profession Directeur d'un établissement pour l'enfance handicapée

Joël Aviragnet, né le à Encausse-les-Thermes (Haute-Garonne), est un homme politique français.

Membre du Parti socialiste, il est maire d'Encausse-les-Thermes de 2008 à 2018. Étant le suppléant de Carole Delga, il devient député de la 8e circonscription de la Haute-Garonne en juillet 2014 lorsqu'elle est nommée secrétaire d'État chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Économie sociale et solidaire[1]. Il est par la suite réélu député dans la même circonscription lors des élections législatives de 2017[2] et de 2022.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est né dans une famille de quatre enfants, d'un chauffeur routier et d'une assistante maternelle.

Études[modifier | modifier le code]

Il fait ses études primaires à Encausse-les-Thermes, sa ville natale, puis au collège Leclerc et au lycée Bagatelle à Saint-Gaudens. Il obtient son bac B en 1974. Il fait ensuite une école d'éducateurs spécialisés à Dijon dont il sort diplômé en 1979.

Carrière d'éducateur spécialisé[modifier | modifier le code]

Il intègre par la suite l'ITEP de Saint-Ignan (1980-1986), puis il poursuit sa carrière à Bordeaux (1986-1999) dans un ITEP pour adolescent, toujours comme éducateur spécialisé, puis chef de service. De 2000 à 2006, il est adjoint de direction à l'ITEP Curvale à Aspet, et obtient le diplôme de directeur (CAFDES) après avoir suivi la formation de directeur à l'École nationale de la santé publique.

De 2007 à sa prise de fonction comme député en 2014, il est le directeur de la maison d'enfants à caractère social et de l'institut thérapeutique éducatif et pédagogique, La Grande Allée à Toulouse.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Il s'engage rapidement dans le syndicalisme. Il est élu délégué syndical en 1982 et du personnel en 1994.

Il adhère une première fois pendant quelques années au Parti socialiste en 1986 à Bordeaux puis à nouveau en 2000 à la section d'Aspet quand il est revenu travailler dans le Comminges.

Il est élu conseiller municipal d'Encausse-les-Thermes en 2001, puis en est devenu le maire en 2008, réélu en 2014. Il cède sa fonction de maire en 2018 mais conserve sa place au conseiller municipal. Il y est réélu en 2020. Il est aussi président de l'Office de Tourisme du canton d'Aspet de 2001 à 2014.

En 2011, après des primaires internes, il est désigné par le Parti Socialiste avec Carole Delga, candidate à la députation dans la 8e circonscription de la Haute-Garonne, comme candidat suppléant. Au mois de , ils sont élus au premier tour de l'élection législative. Le , à la suite de la nomination de Carole Delga dans le gouvernement de Manuel Valls comme Secrétaire d'État au Commerce, à l'Artisanat, à la Consommation et à l'Économie Sociale et Solidaire, il devient Député du Comminges et du Savès. En , Carole Delga quitte son poste au gouvernement, et reprend son poste de député du Comminges et du Savès.

En , il est choisi par les militants socialistes du Comminges et du Savès pour être le candidat PS aux élections législatives de 2017[2]. Marie-Claire Uchan, maire de Saint-Bertrand-de-Comminges est sa suppléante. Il arrive deuxième au premier tour avec 17,78 % des voix et est opposé à Michel Montsarrat au second tour[3]. Il parvient à être élu député en réunissant 50,13 % des voix au second tour[3].

Alors que la plupart des députés socialistes s'abstiennent lors du vote de confiance au gouvernement Édouard Philippe, il vote contre[4].

Son élection est cependant annulée par une décision du Conseil constitutionnel rendue le [5]. Il est réinvesti candidat pour participer à l'élection législative partielle des 11 et et est réélu en recueillant cette fois 38,74 % des voix au premier tour, puis 70,31 % au second.

En mai 2022, il est investi par le Parti socialiste, pour la coalition Nouvelle Union populaire écologique et sociale, dans la huitième circonscription de Haute-Garonne[6]. Il est désinvesti après l'opposition de sa directrice de campagne Carole Delga à la coalition[7]. Le PS et le PCF le soutiennent officiellement mais il affronte une candidate écologiste, Annabelle Fauvernier, qui reçoit le soutien d'Europe Écologie Les Verts et de La France insoumise[8],[9]. Annabelle Fauvernier est étiquetée écologiste par le ministère de l’Intérieur, tandis que Joël Aviragnet est étiqueté « divers gauche »[8]. Il est réinvesti par la NUPES entre les deux tours[8], à l'occasion duquel il est réélu face à Loïc Delchard (Rassemblement national) avec 60,39 % des voix[10].

À l'Assemblée nationale, il est membre du groupe socialiste[9]. Tout comme ses collègues socialistes David Taupiac et Laurent Panifous — qui siègent au sein du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires —, il reverse son financement électoral au Parti radical de gauche (PRG) et signe, début 2023, une tribune favorable à la motion de Nicolas Mayer-Rossignol à l'occasion du congrès de Marseille du PS[9]. Il explique s’être affilié au PRG lors du dépôt de sa candidature en préfecture, dans un contexte conflictuel autour de sa candidature à gauche[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Saint-Gaudens. Joël Aviragnet ira à l'Assemblée », sur La Dépêche,
  2. a et b « Les militants PS ont choisi Joël Aviragnet pour succéder à Carole Delga. », sur www.petiterepublique.com, (consulté le )
  3. a et b Résultats des élections législatives de 2017 - Haute-Garonne (31) - 8ème circonscription sur le site du ministère de l'Intérieur.
  4. Stéphane Thépot, « Jospin et Fabius invalident le dernier député socialiste de Haute-Garonne », lepoint.fr, 19 décembre 2017.
  5. « Conseil Constitutionnel », sur www.conseil-constitutionnel.fr, (consulté le )
  6. « CARTE. Législatives : découvrez qui sont les candidats déjà déclarés dans votre circonscription », sur Franceinfo, (consulté le )
  7. La résistance ardue des socialistes anti-Nupes, sur lepoint.fr, 9 juin 2022.
  8. a b et c Gael Cérez, « Dans la 8e circonscription, la Nupes veut oublier ses divisions autour de Joël Aviragnet », sur Médiacités.fr, (consulté le ).
  9. a b c et d Sarah Brethes et Pauline Graulle, « Des socialistes anti-Olivier Faure ont offert un million d’euros au Parti radical de gauche », sur mediapart.fr, (consulté le ).
  10. Mathieu Ferri, « Législatives en Haute-Garonne : le socialiste Joël Aviragnet largement réélu dans le Comminges », sur francebleu.fr, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]