João Suassuna

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João Urbano Pessoa de Vasconcelos Suassuna
Illustration.
Fonctions
Président[1] du Paraíba

(4 ans)
Prédécesseur Sólon Barbosa de Lucena
Successeur João Pessoa Cavalcanti de Albuquerque
Député au Congrès national du Paraíba

(2 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Drapeau du Brésil Brésil, Catolé do Rocha (Paraíba)
Date de décès (à 44 ans)
Lieu de décès Drapeau du Brésil Brésil, Rio de Janeiro
Nature du décès assassiné
Nationalité Brésilienne
Parti politique Partido Republicano da Paraíba
Profession Politique

João Urbano Pessoa de Vasconcelos Suassuna, né à Catolé do Rocha le , mort à Rio de Janeiro le , est un homme politique brésilien, affilié au Parti républicain du Paraíba.

Biographie[modifier | modifier le code]

De 1924 à 1929, João Suassuna est le président[1] de l'État du Paraíba. João Pessoa lui succède. Alors que Suassuna est le défenseur de la culture rurale du Nordeste, João Pessoa est partisan de la modernisation[2]. Son fils Ariano commentera ainsi l'opposition entre les deux hommes[3] :

« Le Président João Pessoa représentait la classe moyenne des villes et surtout celle de la capitale. Mon père représentait les propriétaires sertanejos […] Du point de vue du processus politique, João Pessoa était à l'avant-garde. Mon père et les autres représentaient le statu quo. On peut dire qu'ils furent les derniers seigneurs féodaux du sertão. »

La présence de Pessoa à la tête du Paraíba inquiète ses colonels. L'un d'entre eux, José Pereira Lima, déclare São José de Princesa « territoire libre de Princesa », ce qui amène le président Washington Luís à décréter une intervention fédérale. Pessoa est assassiné le par un parent de Suassuna, le journaliste João Duarte Dantas (pt)[4].

Député fédéral, Suassuna est assassiné le à Rio de Janeiro, alors qu'il espérait rencontrer Washington Luís pour évoquer la situation du Paraíba. Sa mort, « conséquence des divisions et luttes politiques liées à la Révolution de 1930 », marquera la vie et l'œuvre de son fils, l'auteur Ariano Suassuna. Son père, au moment de sa mort, se sachant menacé, avait en poche une lettre-testament, dans laquelle il demande à ne pas être vengé, et, s'adressant à sa famille, ne nomme qu'Ariano[5],[6],[2],[4].

Postérité[modifier | modifier le code]

Ariano Suassuna s'inspire de la vie de son père pour l'écriture de La Pierre du royaume (O Romance d'A Pedra do Reino e o Príncipe do Sangue do Vai-e-Volta)[7].

En 1960, l'aéroport de Campina Grande prend le nom d'Aeroporto Presidente João Suassuna en sa mémoire[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Dans les années 1920 et 1930, le gouverneur était appelé président.
  2. a et b (pt) André Bueno, Literatura e sociedade : narrativa, poesia, cinema, teatro e canção popular, 7Letras, , 279 p. (ISBN 978-85-7577-283-6, lire en ligne), p. 115
  3. (pt)José Augusto Guerra, O mundo mágico e poético de Ariano Suassuno, Cultura 3 : 96-102, Rio de Janeiro, MEC, 1971, p.100
  4. a et b * Idelette Muzart-Fonseca dos Santos et al., Littérature/Histoire : regards croisés, Presses de l'université Paris-Sorbonne, , 188 p. (ISBN 978-2-84050-064-3, lire en ligne), « Un siècle d'histoire du Nordeste dans Le Romance d'A Pedro do Reino de Ariano Suassuna », p. 110-111
  5. Idelette Muzart-Fonseca dos Santos, « Ariano Suassuna l'homme, l'œuvre et ses parcours », Plural Pluriel, Revue des cultures de langue portugaise, no 1 « Dossier Ariano Suassuno 80 ans »,‎ (ISSN 1760-5504, lire en ligne, consulté le )
  6. (pt) « Murilo Melo Filho », Académie brésilienne des lettres (consulté le )
  7. Mathieu Lindon, « L'épopée carabinée d'Ariano Suassuna », Libération, (consulté le )
  8. (pt) Loi no  3.795 du 2 août 1960

Liens externes[modifier | modifier le code]