Jim Gordon

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Jim Gordon
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Derek and the Dominos, Jim Gordon (premier à gauche) en 1971.
Informations générales
Nom de naissance James Beck Gordon
Naissance
Los Angeles (Californie)
Décès (à 77 ans)
Vacaville (Californie)
Nationalité Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Batteur
Genre musical Blues, blues rock, hard rock, pop, rock psychédélique
Instruments Batterie, instrument de percussion, piano
Années actives 1963-1980
Labels Polydor et de nombreux autres

James Beck Gordon (né le à Los Angeles (Californie) et mort le à Vacaville (Californie)) est un batteur, organiste, pianiste et compositeur américain. Après avoir remporté un Grammy Award, il est un des batteurs de studio les plus recherchés des années 1960 et 1970, enregistrant des albums avec beaucoup de musiciens connus de l'époque[1], il est le batteur du supergroupe blues rock Derek and the Dominos, il accompagne également Frank Zappa au début des années 1970. Souffrant de schizophrénie, Gordon tua sa mère en 1983 et fut condamné à 16 ans de prison.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière musicale[modifier | modifier le code]

Jim Gordon commence sa carrière avec la section rythmique des Everly Brothers en 1963 à l'âge de 17 ans, et devient ensuite un des musiciens de studio les plus recherchés à Los Angeles où il enregistre en 1968 avec Mason Williams son grand succès Classical Gas. Durant cette période il joue sur de nombreux enregistrements dont Pet Sounds des Beach Boys, Gene Clark with the Gosdin Brothers de Gene Clark et The Notorious Byrd Brothers des Byrds. Gordon, au sommet de sa carrière, était tellement pris en tant que musicien de studio qu'il lui arrivait, lorsqu'il jouait à Las Vegas, de prendre l'avion chaque nuit pour Los Angeles pour faire deux ou trois enregistrements de studio et repartir ensuite dans l'après-midi pour jouer à 20h au Cæsars Palace.

En 1969 et 1970, il part en tournée en tant que batteur de Delaney & Bonnie, groupe dans lequel jouait à l'époque Eric Clapton. Clapton prend ensuite avec lui toute la section rythmique du groupe — Gordon, Carl Radle et Bobby Whitlock. Ils forment alors un nouveau groupe finalement appelé Derek & The Dominos, le premier travail du groupe en studio étant une participation à l'album All Things Must Pass de George Harrison. Jim Gordon joue également sur le double album de Derek & The Dominos Layla and Other Assorted Love Songs, contribuant notamment au piano au finale de la chanson Layla, coécrite avec Clapton. Il participe aux tournées américaines et britanniques du groupe qui se sépare en 1971 avant la fin de l'enregistrement du second album.

En 1970, Jim Gordon participe également à la tournée de l'album de Joe Cocker Mad Dogs and Englishmen. En 1971, il fait la tournée du groupe Traffic, faisant des apparitions sur deux albums notamment The Low Spark of High Heeled Boys. Il joue également sur l'album Nilsson Schmilsson de Harry Nilsson, qui inclut un long solo de batterie sur Jump Into the Fire. Plus tard en 1972, il participe aux tournées Grand Wazoo et Petit Wazoo de Frank Zappa. Son enregistrement le plus connu en compagnie de Zappa est peut-être le titre qui a son donné son nom à l'album Apostrophe (') : un jam avec Zappa, Tony Duran à la guitare et Jack Bruce à la guitare basse et pour lequel Bruce et Gordon ont été crédités en tant qu'auteur. Gordon a également été le batteur sur l'album Bongo Rock du groupe Incredible Bongo Band sorti en 1972. Son break de batterie sur la version LP de Apache a été réutilisé à plusieurs reprises par des rappeurs[2].

En 1972, il participe à plusieurs sessions d'enregistrement pour Frank Zappa (albums Apostrophe, Läther) et part en tournée avec lui au sein des formations Grand Wazoo (album Wazoo) et Petit Wazoo (albums Imaginary Diseases et Little Dots).

Emprisonnement[modifier | modifier le code]

À la fin des années 1970, Jim Gordon se plaint d'entendre des voix, particulièrement celle de sa mère. Ses médecins ne diagnostiquent alors pas sa schizophrénie mais le soignent plutôt pour abus d'alcool. Le , il tue sa mère à coups de marteau. Sa schizophrénie n'est pas diagnostiquée jusqu'à son procès en 1984. Son avocat ne pouvant plaider de l'irresponsabilité, il est condamné à 16 ans de prison[3]. Il effectue sa détention successivement au California Men's Colony à San Luis Obispo en Californie, à l'Atascadero State Hospital à Atascadero et à la State Medical Corrections Facility à Vacaville.

Mort[modifier | modifier le code]

En 2014, Jim Gordon est admis à la California Medical Facility. Il y meurt le de causes naturelles[4].

Discographie[modifier | modifier le code]

Durant sa carrière Jim Gordon a joué avec de nombreux musiciens et pour de nombreux producteurs, dont :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Drummerworld: Jim Gordon
  2. (en-US) Will Hermes, « All Rise for the National Anthem of Hip-Hop », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en-US) « Names.. In The News », The Union Democrat, 11 juillet 1984. Consulté le 1er mai 2011.
  4. (en-US) Mikael Wood, « Jim Gordon, famed session drummer convicted of murdering his mother, dies at 77 », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]