Jean bar Aphthonia

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Jean bar Aphtonia ou Jean fils d'Aphtonia, né à Édesse vers 475 et mort en 537, est un moine syriaque, fondateur du monastère de Kennesrin, foyer éminent de la culture helléno-syriaque.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean bar Aphtonia est né à Édesse vers 475. Orphelin il est élevé avec ses frères par sa mère Aphtonia. À 15 ans, il entre au monastère Saint-Thomas à Séleucie de Piérie et plus tard en devient le supérieur.

À l'avènement de l’empereur Justin Ier, en 518, l’Église syriaque qui s’oppose au concile de Chalcédoine est persécutée. La persécution devient si âpre sous le patriarche Éphrem d'Antioche que Jean doit, vers 530, quitter le monastère Saint-Thomas pour fonder un nouveau monastère, près d’Europos à l'Est de l'Euphrate, le monastère de Kennesrin (le « nid d'aigle »). Ce monastère devient un centre de culture grecque et syriaque, où enseigne Sévère Sebôkht, où se forment des théologiens comme Thomas d'Héraclée (m. 627 ?) et Jacques d'Édesse (633-708), et d'où sortent plusieurs patriarches de l'Église non-chalcédonienne d'Antioche : Athanase II (683-686), Dionysius Ier de Tel Mahre (817-845), et Georges, évêque des Arabes (m. 725).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Il écrivit un commentaire du Cantique des Cantiques, une biographie de Sévère d'Antioche ; il composa également de nombreux hymnes.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • CPG 7484-7485
  • (en) John W. Watt, « A Portrait of John bar Aphthonia, Founder of the Monastery of Qenneshre », dans Drijvers and Watt (dir.), Portraits of Spiritual Authority, Religious Power in Early Christianity, Byzantium and the Christian Orient, Brill, 1999, p. 155-169.
  • Sa vie fut écrite par un de ses disciples : ms. Add. 12174 du British Museum et traduite par François Nau, Histoire de Jean bar Aphtonia, dans Revue de l’Orient chrétien (1902), p. 97-135.