Jean Souverbie

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Jean Souverbie
Naissance
Décès
Période d'activité
Nom de naissance
Jean Marie Lucien SouverbieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Élève
Distinction
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 10217-10218, 2 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean Souverbie, né le à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et mort en 1981, est un peintre français.

Biographie

Peintre figuratif, de l'École française, il a peint des compositions de nus et de natures mortes d'une facture très modernes, toujours obsédé par le nombre d'or. Natif d'une famille bourgeoise, dont le père était ingénieur des Arts et Métiers, de constitution relativement fragile il fut souvent malade ce qui le rendit solitaire. De ce fait il ne fréquenta pas l'école et reçut de son père et de ses sœurs aînées une instruction à la maison datée comme au temps jadis. Plus tard on lui donna un professeur particulier. Dessinant sans cesse et présentant quelques facilités et dispositions pour cet art qu'il avait découvert enfant, en étant émerveillé par les eaux fortes de Rembrandt. Son père lui offrit, vers l'âge de dix ans une boîte de couleurs à l'huile, le chevalet, la palette et les toiles. Attiré par les décors de théâtre ou ses parents l'emmenaient une fois l'an au Châtelet, il réalisa de formidables maquettes, avec la machinerie.

En ce début de XXe siècle les parents déménagent et s'installent à Saint Germain en Laye pour l'hiver et le reste de l'année sur la Côte d'Azur. C'est dans le parc et le château de Versailles qu'il découvre l'harmonie, les proportions, l'esthétique de l'art du classicisme. Maurice Denis remarqua en 1908 le jeune Jean âgé de dix-sept ans pour un autoportrait et eut avec lui un entretien. En 1911 la famille s'installe à Paris, rue d'Amsterdam. Il entre à l'Académie Julian dans l'atelier de Jean-Paul Laurens qui lui enseigne les petits trucs du métier. Il y fait en 1913 la connaissance de celui qui allait devenir un ami pour la vie : Roger Chastel. Nous sommes en 1914 lorsque commence la terrible boucherie Du fait de sa constitution Jean Soubervie sera réformé.

En 1916 il intègre l'Académie Ranson, il y a là les Nabis : Maurice Denis, Sérusier, Édouard Vuillard, Félix Vallotton ; il retrouve là son ami Jean-Eugène Bersier, peintre et graveur, historien d'art à qui il dédiera une huile sur panneau vers 1930, intitulée Nature morte à la poire et au Sucrier de 26x50, signée et dédicacée en haut à gauche. Il trouve là de quoi satisfaire son goût pour les grandes compositions théâtrales, son goût de l'antique. L'année 1918 voit la disparition du père, il se trouve donc obligé de travailler. Il quitte l'Académie Ranson et, quelques mois plus tard, il fait la connaissance d'une très jolie jeune femme qu'il épouse en 1920. Elle deviendra son modèle préféré, ainsi que la mère de leurs cinq enfants. Il a subi une opération qui le libère enfin de sa maladie et commence alors une activité débridée. C'est dans ces années-là qu'il s'oriente vers le cubisme.

Il habite à Saint-Germain dans l'ancien hôtel de la duchesse de Longwy où il organise des expositions. C'est un grand admirateur entre autres de Picasso auquel la facture de ses nus s'apparente. Vers les années 1930, il se consacre essentiellement à l'art monumental et présente l'ensemble de ses œuvres à la Biennale de Venise. Il travaille comme décorateur auprès de Jacques Rouché, directeur de l'Opéra de Paris.

En 1945, on crée spécialement pour lui un atelier d'art monumental dont il est le professeur émérite. Il aura une énorme influence même sur les élèves des autres ateliers comme Geoffroy Dauvergne (1922-1977) peintre fresquiste, parmi ses élèves nous signalerons, Simone Baltaxé, Michel Braidy, Claude Billot, Philippe de La Hogue-Rey, Philippe Lejeune, Jean Le Merdy Jean Vaugeois, Georges Visconti. En 1960 il décide avec son épouse de faire un grand voyage de 5 000 km à travers la France, l'Italie et l'Espagne, le tout en scooter, alors qu'il a déjà soixante ans.

Œuvres

Œuvres décoratives

Tapisseries

  • 1945-51, Naissance de Vénus, carton, projet pour une tapisserie du paquebot Liberté
  • 1945-51,Le Tahitien, gouache, étude pour une tapisserie

Peintures

Œuvres graphiques

Estampes

Collections publiques

Discours

  • 1954 - Institut de France Discours de M. Jean Soubervie, séance publique du 10 novembre
  • 1957 - Institut de France notice sur les travaux et la vie de Lucien Simon par J. Soubervie (relié)

Honneurs

Expositions

  • 1925 - Galerie Vavin-Raspail (avec laquelle il est sous contrat) qui accueille l'exposition La Section d'Or cette année-là
  • 1928 - Galerie Bernheim Jeune
  • 1935 - Exposition de Bruxelles, Pavillon français panneaux décoratifs
  • 1939 - Exposition Internationale à New York aux USA, grand tableau: La France
  • 1947 - Galerie Drouant-David
  • 1950 - 1975 - Galerie Chaudun
  • 1958 - Galerie Mistral Bruxelles (Belgique)
  • 1958 - Galerie Muratore à Nice (Alpes-Maritimes)
  • 1976 - Galerie Bernheim Jeune Rétrospective
  • 1981 - Musée municipal d'Étampes
  • 1983 - Galerie Malaval à Londres Angleterre
  • Galerie Beverly
  • Galerie Nicolas Poussin
  • Galerie Hupel à Lyon
  • Galerie à Saint Germain en Laye
  • Chapelle du Grand Couvent à Cavaillon

Élèves

Bibliographie

Notes et références

Liens externes