Jean Schweighaeuser

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Jean Schweighæuser (en allemand Johann Schweighäuser, en latin Johannes Schweighæuser), né le à Strasbourg où il est mort le , est un philologue et helléniste alsacien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un pasteur protestant, il s'intéresse à la philosophie, en particulier la philosophie morale écossaise de John Hutchinson et Adam Ferguson, et aux langues orientales.

Il étudie à Paris l’arabe, l'hébreu et le syriaque. En 1769, il voyage en Allemagne et noue des relations avec Moses Mendelssohn, Johann Jacob Reiske, Christian Gottlob Heyne et Gotthold Ephraim Lessing. En 1770, il voyage en Angleterre.

Il est professeur adjoint à Strasbourg à son retour. En 1775, il est titulaire d'une chaire de grec ancien et langues orientales.

Membre du conseil de la commune de Strasbourg, il se signale par ses efforts pour le maintien du régime constitutionnel. Il est incarcéré en 1793.

Monument funéraire à l'église Saint-Thomas de Strasbourg

En 1796, il est professeur de langues anciennes à l’École centrale, correspondant de l’Institut. En 1806, il est conservateur de la bibliothèque de Strasbourg. En 1809, il est professeur de littérature grecque.

Il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1821.

En 1824, il se démet de ses chaires en faveur de son fils Jean Geoffroy Schweighaeuser.

En 1826, il reçoit une médaille de la Société royale de Londres.

Il est l'auteur d'éditions critiques des œuvres d'Épictète, d'Hérodote, de Polybe, d'Appien et de Sophocle. Dans son édition en 14 tomes des Deipnosophistes d'Athénée, monument de science, sept volumes de notes (tomes 8 à 14) sont dus au philologue grec Adamantios Koraïs, auquel Jean Schweighaeuser a rendu hommage[1].

Postérité[modifier | modifier le code]

Plaque de rue à Strasbourg.

Le nom d'une rue de Strasbourg, dans le quartier de l'Orangerie, rend hommage à la famille Schweighaeuser[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Denique eximium ac prorsus singulare decus et presidium est, quo hoc nostrum institutum ornare voluit vir doctus, Adamantes Coray, Smyrnensis, ut Medicinae doctor solertissimus sic in Graecorum literarum, quae ei verniculae sunt, exquisitiori studio verissimus Valckenarianae et Ruhnkenianae scholae alumnus qui suas in plurima difficiliora vexataque Athenaei loca, emendationes et adnotationes non minus profunditate eruditionis, quam ingenii acumine insigne ultro mihi obtulit communicavitque. » Cité par Dionysios Therianos dans sa biographie d'A. Koraïs, tome 1, Trieste, 1889-1890, page 249.
  2. Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 217 (ISBN 9782845741393)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Article « Jean Schweighaeuser », dans Hoefer, Nouvelle Biographie générale, Paris, Firmin Didot frères, tome 43, p. 609-611
  • Charles Cuvier, Éloge historique de Jean Schweighaeuser, ancien doyen et professeur de littérature grecque à la Faculté des lettres de l'Académie de Strasbourg: prononcé le , Strasbourg, 1830
  • Jean-Pierre Kintz, « Jean Schweighaeuser », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 34, p. 3582
  • Christian Pfister, « Les Schweighaeuser et la chaire de littérature grecque de Strasbourg, 1770-1855 » (extrait du Bulletin de la Faculté des lettres de Strasbourg, avec portraits), Université de Strasbourg, 1927, 52 p.
  • Charles-Guillaume Rabany, Les Schweighaeuser. Biographie d'une famille de savants alsaciens d'après leur correspondance inédite, Berger-Levrault, Paris, 1884, 128 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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