Jean Sarrazin (général)

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Jean Sarrazin
Jean Sarrazin (général)

Naissance
Saint-Sylvestre (Lot-et-Garonne)
Décès (à 78 ans)
Bruxelles (Drapeau de la Belgique Belgique)
Origine Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 17861815
Conflits Expédition d'Irlande (1798)
Faits d'armes Bataille de Castlebar

Jean Sarrazin, né le à Saint-Sylvestre près de Penne (Lot-et-Garonne) et mort le à Bruxelles, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il s'engage le comme dragons dans le régiment Colonel-Général, et il est réformé le . Le il devient lieutenant dans la compagnie franche de Saint-Maurice et il participe à la campagne de cette année-là à l'armée du Nord. Capitaine en 1793 il passe à l'armée de la Moselle, puis à l'armée de l'Ouest et enfin à l'armée des Ardennes en 1794. Le il se trouve à la bataille de Fleurus, et il est nommé provisoirement, par le représentant en mission Gillet, adjoint de 1re classe au corps du génie à l'armée de Sambre-et-Meuse de Marceau. Il se trouve à la prise de Coblentz en , et il est nommé provisoirement adjudant-général chef de bataillon le . Confirmé dans son grade le , il sert sous Kléber au siège de Maastricht, et il est élevé au grade d'adjudant-général chef de brigade le .

En il devient chef d'état-major de Bernadotte, et en il suit la division Bernadotte en Italie. En 1797 il devient gouverneur d'Udine, et le il passe à l'armée d'Angleterre. Le il prend part à l'expédition d'Irlande sous Humbert, débarque dans l'île, et s'empare de Killala le . Il est promu général de brigade provisoire le , et le 24 il sert au combat de Balayna. Il s'illustre à la Bataille de Castlebar le , et il est nommé le jour même général de division provisoire par le général Humbert. Il est fait prisonnier à la bataille de Ballinamuck le .

Échangé presque immédiatement, il est envoyé à l'armée d'Italie le , puis à l'armée de Naples, où il sert sous le général Cambray le . En il commande l'avant-garde de la division du général Olivier, occupe Brindisi, puis l'évacue, et le il est vainqueur à Castellamare. Les 18 et il combat à la Trebbia, et il est confirmé dans son grade de général de brigade le . Le lendemain il est nommé commandant d'Angers et le il rejoint l'armée de l'Ouest. Le suivant il retourne à l'armée d'Italie, et le il est employé au camp d'Amiens près les éclaireurs et grenadiers commandés par Murat.

Le , il n'est pas compris sur le tableau de l'état-major général, et il est admis au traitement de réforme le . Remis en activité le , il est envoyé le suivant à l'armée de Saint-Domingue. Employé à la division du Sud le , il passe au département de la marine le suivant. Fin août il abandonne Port-au-Prince, se réfugie à Cuba, et retourne en France.

Muté au département de la Guerre le , il est muté au camp de Brest sous le général Mathieu le . Le , il commande la 2e brigade de la division Mathieu au 7e corps de la Grande Armée, puis mis à la suite du 7e corps, il est employé à la 24e division militaire comme commandant du département de l'Escaut le . Le il passe au corps d'observation de l'Escaut, et le il commande le département de la Lys. Après avoir été dénoncé par le préfet pour tracasserie envers la population, et avoir eu de violents démêlés avec le général Chambarlhac, il est nommé commandant de l'île de Cadzand le .

Le il est envoyé au camp de Boulogne sous Vandamme, comme commandant de la division de gauche, et le il passe à l'ennemi en se faisant porter à un brick anglais par un bateau de pêcheur de Boulogne. Condamné à mort par contumace par le conseil de guerre de Lille le , il rentre en France le , lors de la première Restauration. Le , il est reconnu maréchal de camp en non activité, et il est déchargé de toute condamnation par décision royale du .

Emprisonné à l'Abbaye le pendant les Cent Jours, il est remis en liberté et placé sous la surveillance de la police le . Il est rayé des contrôles de l'armée le . Le , il est condamné pour bigamie à dix ans de travaux forcés et à l'exposition par la cour d'assises de la Seine.

Gracié en 1822, il s'exile à Londres puis à Bruxelles, où il meurt le .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Procès du général Sarrazin », dans Causes criminelles célèbres du XIXe siècle, rédigées par une société d'avocats. Tome second, Paris, H. Langlois fils, 1827, p. 5-61. En ligne sur Gallica.
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 423-424