Jean Painlevé

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Jean Painlevé
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Geneviève Hamon
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Conflit
Représenté par

Jean Painlevé est un réalisateur et biologiste français, né le dans le 7e arrondissement de Paris et mort le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)[1]. Son père, Paul Painlevé, mathématicien, fut à trois reprises président du Conseil.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Painlevé, cinéaste et biologiste spécialisé dans la faune sous-marine, s'est notamment distingué par ses documentaires scientifiques. Il est à juste titre considéré comme l'un des pères fondateurs du cinéma scientifique.

D'abord méprisé par le monde scientifique, qui juge indigne et peu sérieux le cinéma en tant qu'outil d'observation scientifique, il est bientôt remarqué par les surréalistes et notamment par André Breton, qui admire la vision plastique et évocatrice de ses films.

De sa rencontre avec Jean Vigo naît une réelle amitié et une collaboration artistique en tant que scénariste. Jean Painlevé a également été l'ami de Man Ray, Fernand Léger ainsi que d'Alexander Calder, dont il filme les mobiles[2].

Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, investi dans la lutte antifasciste, il réalise Le Vampire comme parabole de l'histoire européenne de son temps, stigmatisant ainsi l'esprit de prédation. Après la Seconde Guerre mondiale, il participe à la création de l'Union mondiale des documentaristes.

Il s'oppose à la création du Festival de Cannes et à son cortège de récompenses, pour lui lieu symbolique des petits arrangements et luttes de chapelles.

Son œuvre se caractérise par le souci de l'exactitude descriptive de ses sujets et par le désir profond de partager l'émotion et l'émerveillement face au « mystère » de la nature que ses films contribuent à dévoiler.

Jean Painlevé est l'un des fondateurs de l'Institut de cinématographie scientifique et de la Commission supérieure technique de l'image et du son.

À partir de 1972, il enseigne les techniques du cinéma à l'Université Paris 8 (Vincennes)[3].

Sa compagne Geneviève Hamon, avec laquelle il travaille, a fabriqué de nombreux bijoux adaptés de leurs films, tels que des broches et des colliers à motifs d'animaux marins.

Le Vampire[modifier | modifier le code]

Le film Le Vampire, court métrage en noir et blanc de moins de neuf minutes, tourné en 9,5 millimètres, artistique de par ses prises de vue, expérimental, car genre nouveau et scientifique à la fois, est un documentaire montrant la technique utilisée par le vampire (la chauve-souris), pour se nourrir. On le voit d'abord marcher à quatre pattes pour s'approcher de sa proie, un petit rongeur, puis lui lécher le nez lui transmettant ainsi un anesthésiant, puis le mordre à la joue pour en boire le sang en le lapant.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Assistant réalisateur[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Voix off[modifier | modifier le code]

Exposition[modifier | modifier le code]

  • Jean Painlevé, IKON Gallery, Birmingham, United Kingdom, 2017[5]
  • Jean Painlevé, les pieds dans l'eau, Jeu de paume, Paris, 2022[6]

Publication[modifier | modifier le code]

(Ouvrage collectif)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Collectif, Les 200 films de Jean Painlevé, Cinédoc avec le concours du ministère de la Culture, Paris, 1983
  • Jean Painlevé, textes de Jean Painlevé édités par Brigitte Berg, préface de Jean Rouch, Les Documents cinématographiques, Paris, 1991 (BNF 37749777)
  • Brigitte Berg, Andy Bellows, Marina Mc Dougall, Science Is Fiction: the Films of Jean Painlevé, the MIT Press, 2000 (ISBN 0262523183 et 9780262523189)
  • Roxane Hamery, « Jean Painlevé et la promotion du cinéma scientifique en France dans les années trente », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, no 47,‎ , p. 78-95 (lire en ligne)
  • Roxane Hamery, Jean Painlevé : le cinéma au cœur de la vie, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2009, 312 p., coll. « Le Spectaculaire » (ISBN 2753507619 et 9782753507616)

Documentaires[modifier | modifier le code]

  • Jean Painlevé au fil de ses films, 1988, 104 minutes (8 fois 26 minutes) conception Hélène Hazera, réalisation Denis Derrien, production : GMT productions[7],[8].
  • Jean Painlevé, fantaisie pour biologie marine, 2005, 52 minutes, auteur réalisateur François Lévy-Kuentz, production : Les documents cinématographiques[9]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 7/1136/1902 ; date et lieu du décès indiqués en marge de l'acte : « le 2 juillet 1989 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) » (consulté le 15 août 2012).
  2. « Jean Painlevé : l'oeil à la mer », sur Les Echos, (consulté le )
  3. « Jean Painlevé - Biographie », sur Les Documents cinématographiques
  4. a et b Film resté inédit.
  5. (en) « Jean Painlevé - Exhibition », sur Ikon (consulté le )
  6. « Exposition Jean Painlevé », sur Jeu de Paume (consulté le )
  7. Hélène Hazera, « Jean Painlevé au fil de ses films (1/2) », sur CNC Images de la culture (consulté le )
  8. Hélène Hazera, « Images de la culture : Jean Painlevé au fil de ses films (2/2) - catalogue général », sur imagesdelaculture.cnc.fr (consulté le )
  9. « Jean Painlevé, fantaisie pour biologie marine », sur tënk.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]