Jean Nègre

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Jean Nègre
Fonctions
Maire de Montluçon

(12 ans, 5 mois et 12 jours)
Élection
Réélection 1965 et 1971
Prédécesseur André Southon
Successeur Maurice Brun
Député français

(5 ans, 5 mois et 24 jours)
Élection 25 novembre 1962
Réélection 12 mars 1967
Circonscription 2e de l'Allier
Législature IIe et IIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC (1962-1967)
FGDS (1967-1968)
Prédécesseur Pierre Bourgeois
Successeur Henri Védrines
Sénateur de l'Allier

(7 mois et 6 jours)
Groupe politique NI
Conseiller général de l'Allier

(19 ans et 12 jours)
Élection
Réélection 1964 et 1970
Circonscription Canton de Montluçon-Est
Prédécesseur André Southon
Successeur Maurice Brun
Biographie
Nom de naissance Jean Gustave Armand Nègre
Date de naissance
Lieu de naissance Armentières Drapeau de la France France
Date de décès (à 64 ans)
Lieu de décès Montluçon Drapeau de la France France
Nationalité Française
Parti politique SFIO
Profession Professeur d'anglais

Jean Nègre, né le à Armentières et mort le à Montluçon, est un homme politique français.

Maire de Montluçon pendant 13 ans, Jean Nègre est également conseiller général, député et sénateur de l'Allier.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière dans l'Éducation nationale[modifier | modifier le code]

Après avoir été diplômé d'Étude supérieur en 1930 de la Faculté de lettres de Toulouse et avoir séjourné deux ans en Angleterre en tant que professeur-assistant de Français, Jean Nègre devient professeur d'Anglais[1].

En 1933, le lycée de Rodez est sa première affectation. Il est muté en Corrèze où il enseigne à l’École nationale professionnelle d’Égletons en 1934[2] . De 1935 à 1939, il enseigne à Bordeaux, à l'École pratique de commerce et d’industrie de Bordeaux et est chargé de cours à l’École des élèves officiers mécaniciens de la Marine marchande[1],[3].

À l’armistice de 1940, Jean Nègre est nommé à Montluçon d'abord au collège technique puis au lycée de la ville de 1947 à 1963, date à laquelle il prend sa retraite administrative[3].

Participation à la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Jean Nègre a été mobilisé le 2 septembre 1939[4] dans le corps expéditionnaire français au Moyen-Orient en tant qu'officier interprète. Il fut démobilisé en juillet 1940[3].

Responsabilité syndicale[modifier | modifier le code]

À partir de 1947 et jusqu'en 1968, Jean Nègre est élu au conseil d’administration de la section départementale de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale, il en est le vice-président de section de 1952 à 1963 ce qui lui permet de devenir administrateur national de la mutuelle entre 1955 à 1963[3].

Vie politique[modifier | modifier le code]

Jean Nègre est initié à la politique par un collègue de son collège de Montluçon, André Southon, le maire socialiste de la ville. En 1953, il intègre le conseil municipal et deux ans plus tard adhère à la SFIO. À la suite du décès brutal du maire, une élection est organisée en novembre 1959 où il est élu maire. Quelques jours plus tard, il succède également à André Southon au conseiller général[1].

Lors des législatives de 1962, il est investi candidat à la deuxième circonscription de l'Allier contre le député sortant, Pierre Bourgeois. Il remporte l'élection avec 73% des voix au 2d tour face au candidat gaulliste[1].

Durant son mandat de député, membre de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales, il s'investira sur les dossiers liés à l'Éducation nationale[1].

Il est réélu député en 1967, mais il ne le sera pas à la suite de la dissolution de 1968 et laissera son siège au candidat communiste Henri Védrines[1].

À la suite de sa défaite aux législatives et pour protester contre le rapprochement avec le Parti Communiste au niveau national[5], il quitte la SFIO en 1968[6]. Il adhère au Parti de la démocratie socialiste fondé par le maire de Mulhouse, Émile Muller[7].

En mars 1970, il est réélu au conseil général sous la bannière socialiste, mais apportera son soutien à une majorité centriste menée par Jean Cluzel contre une place de vice-président[1].

Il est réélu à la mairie de Montluçon en 1971 et devient sénateur la même année grâce à son alliance politique avec Jean Cluzel[1].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Jean Nègre est le fils d'un couple d'employés des Postes, Jean et Augusta (née Charpentier) Nègre [8].

C'est à Égletons qu'il rencontre sa future femme, Yvonne Fonfreyde, née à la Plaine Saint-Denis en 1918 et décédée le 12 juin 2017, la fille du gérant de l’hôtel du Centre[3],[9],[10]. Ils se marient le 11 juin 1935 dans la ville de leur rencontre[11].

Jean Nègre meurt brutalement dans la nuit du 8 au . Ses obsèques solennelles ont lieu le vendredi . Il repose à Montluçon, au cimetière de l'Est[12].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Collaborateur du « dictionnaire français-anglais de Charmeau », éditions Nelson, 1932[3]
  • « Précis de législation du travail, d'hygiène professionnelle et d'instruction civique, initiation à la vie sociale », 1947
  • « Éléments de législation familiale et sociale », 1952
  • « Précis de droit commercial et législation fiscale », 1955
  • Étude sur le Théâtre de Sir James Barrie[7]
  • Préface de « Au service du Bourbonnais », Jean Cluzel, 1971
  • Parolier de chansons de l’accordéoniste corrézien Jean Ségurel[13]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h « Jean Nègre - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  2. Association amicale du personnel des écoles publiques d'enseignement technique de France Auteur du texte, « L'École technique : bulletin trimestriel de l'Association amicale du personnel des écoles publiques d'enseignement technique de France », sur Gallica, (consulté le ), p. 21.
  3. a b c d e et f Fabien Conord, Jacques Girault et Gilles Morin, « Biographie de Jean NÈGRE », sur maitron.fr, Dictionnaire biographique du mouvement social et ouvrier, (consulté le ).
  4. Sécrétariat général de l'Assemblée nationale française, Récueil des textes authentiques des programmes et engagements électoraux des députés proclamés élus à la suite des élections générales, Assemblée nationale, (lire en ligne), p. 43.
  5. Pierre Mazataud, Géopolitique de l'Auvergne: L'Auvergne - Allier, Puy-de-Dôme, Cantal, Haute-Loire, Éditions Créer, (ISBN 978-2-902894-49-9, lire en ligne), p. 114.
  6. Nouvelle histoire du Bourbonnais, Editions Horvath, (lire en ligne), p. 629.
  7. a et b « Décès de M. Jean Nègre sénateur de l'Allier », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. French government, English: Birth certificate of Jean Nègre, (lire en ligne).
  9. Liste nominatives de recensement de population de Égletons de 1931, p. 29.
  10. Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales de 1958 (lire en ligne), p. 2757
  11. « Historique famille FonfredeMagnaudet - FONFREDE blagnac », sur sites.google.com (consulté le ).
  12. André Tourret, Montluçon après la tourmente, p. 311-314.
  13. Maurice Malleret, Encyclopédie des auteurs du pays montluçonnais, p. 276.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Tourret, Montluçon après la tourmente : 1944-1977, Nonette, Créer, 2003, p. 300 et suivantes (en ligne).
  • Maurice Sarazin, Les Bourbonnais célèbres et remarquables des origines à la fin du XXe siècle, tome III : Arrondissement de Montluçon, Charroux, Éditions des Cahiers bourbonnais, 2014, p. 250-251.

Liens externes[modifier | modifier le code]