Jean Masse (homme politique, 1868-1934)

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Jean Masse
Fonctions
Maire de Corbie

(15 ans)
Prédécesseur Marcellin Truquin
Successeur Amédée Rondeau
Conseiller général de la Somme

(9 ans)
Circonscription Canton de Corbie
Prédécesseur Lucien Sellier
Successeur Raoul Lemaire
Député français

(4 ans, 1 mois et 2 jours)
Élection
Circonscription Somme
Législature XIVe
Groupe politique Républicains de gauche
Prédécesseur Georges Jourdain
Successeur Louis Lallemant
Biographie
Nom de naissance Jean Masse
Date de naissance
Lieu de naissance Corbie
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Amiens
Nationalité Française


Jean Masse est un homme politique français né le à Corbie (Somme) et mort le à Amiens (Somme).

Biographie[modifier | modifier le code]

Un industriel du textile[modifier | modifier le code]

Jean Masse était le fils d'un propriétaire de filature de laines peignées à Corbie. Il travailla avec son père plusieurs années et lui succéda à la direction de l'usine, en 1913. En 1918, l'usine familiale fut détruite au cours de l'offensive allemande dite « bataille du Kaiser ». En 1921, l'usine était reconstruite et reprenait son activité[1]. Néanmoins, en proie à des difficultés, Jean Masse cédait son usine de 110 ouvriers, en 1928, à un certain Delrue qui cessa l'activité en 1930[2].

Jean Masse donna pendant deux ans des cours du soir à l'école primaire supérieure de Corbie. Il fut président de toutes les œuvres post-scolaires de Corbie. Il fut également juge de paix à Corbie et à Chaulnes.

Un élu local[modifier | modifier le code]

Élu conseiller municipal de Corbie en 1912, il devint maire de la ville en 1919 et le resta jusqu'à sa mort. Il assura la reconstruction de la ville dans les années 1920. Membre de la société des agriculteurs de la Somme et président de la délégation cantonale de Corbie, il était aussi vice-président du comité républicain du commerce, de l'industrie et de l'agriculture de la Somme[1]. Très impliqué dans la vie associative locale, notamment dans les œuvres péri-scolaires et sportives, il dota la ville d'un stade. Il devint successivement conseiller d'arrondissement en 1919 et conseiller général du canton de Corbie en 1925 et le resta jusqu'à sa mort[3].

Un élu national[modifier | modifier le code]

Aux élections législatives de 1928, Jean Masse se présenta dans la 2e circonscription d'Amiens en tant que candidat républicain de gauche indépendant, candidat d'union nationale et partisan de Raymond Poincaré. Au premier tour de scrutin, il devança le député radical sortant Georges Jourdain et le candidat communiste Louis Prot. Il fut élu au second tour dans une triangulaire.

À la Chambre des députés, il s'inscrivit au groupe des républicains de gauche et fit partie de différentes commissions : douanes, régions libérées, suffrage universel.

Malheureusement son état de santé se dégradant, il ne put exercer pleinement son mandat et sollicita de nombreux congés. Aux élections de 1932, il fut battu[3], au second tour, par le candidat radical-socialiste, Louis Lallemant.

Jean Masse mourut à Amiens le à l'âge de 66 ans[1].

Hommages et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Jean Masse », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  2. René Ossart, Les Activités industrielles de Corbie aux XIXe et XXe siècles, Corbie, Les Amis du Vieux Corbie, 2012
  3. a et b « Jean Masse (homme politique, 1868-1934) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Joly (sous la direction de), Dictionnaire des parlementaires français; notices biographiques sur les ministres, députés et sénateurs français de 1889 à 1940, Paris, Presses universitaires de France, (ISBN 2 - 1 100 - 1 998- 0)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]