Jean de Jourens

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Jean de Jourens
Fonctions
Évêque du Puy
Diocèse du Puy-en-Velay
-
Évêque d'Elne
Diocèse d'Elne (d)
-
Francesc de Montoliu (d)
Évêque de Luçon
Diocèse de Luçon
-
Renaud de Thouars (d)
Évêque de Valence et de Die
Diocèse de Valence et Die (d)
-
Évêque de Riez
Diocèse de Riez
-
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Activités

Jean de Jourens, mais l'on trouve également les formes Joffrévy, Jouffroi/Jouffroy, né en 1309 et mort en 1361, est un prélat français du XIVe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

La forme de son nom varie dans la documentation. Ainsi la Gallia Christiana indique Joannes Joffrevy, mais ajoute également les formes Jofeuvry, Jouffroy, Jaussent ou encore de Gaussens[1]. Dans le diocèse de Valence, les auteurs mentionnent Jean Joffrévy[2],[3], Jean Jouffroy/Joffrevy[4]. À Riez, il est désigné sous Jean Joffrenti[5] et à Elne, sous la forme Jean Jofrevi[6]. Jacques-Paul Migne (1851) mentionne les formes Jaussens, Jaurens ou Jossevry[7].

Jean de Jourens serait né le , selon le missel qu'il a lui même annoté[2],[5]. Les éléments de sa vie sont d'ailleurs principalement connues grâce à ces annotations, ainsi que les bulles papales[2],[5].

Il est originaire du Limousin[2].

Carrière religieuse[modifier | modifier le code]

Jean de Jourens est licencié en juin 1339, puis docteur en droit de l'université de Toulouse le suivant[2],[5].

Il est un proche du cardinal Gérard de La Garde, neveu du pape Clément VI[2]. À la mort du cardinal, il est fait auditeur du palais[2]. Son missel indique l'année 1362 [sic] pour ce titre[5].

Il reçoit son ordination sacerdotale le [2].

Selon la bulle de nomination sur le siège de Riez, il porte, en 1348, les titres d'archidiacre de Lisieux, docteur-ès-lois et chapelain du pape[5].

Carrière épiscopale[modifier | modifier le code]

Jean de Jourens gouverne successivement cinq diocèses en un peu moins de treize ans[8] : Riez (1348-1352), Valence et Die (1352-1354), sous le nom de Jean III, Luçon (1354), sous le nom de Jean II, Elne (1354-1357), sous le nom de Jean Ier, et enfin Le Puy (1357-1361), sous le nom de Jean III.

Le , il est nommé sur le trône épiscopal de Riez, en Provence[2]. Il reçoit son sacrement l'année suivante, au mois de mars[2].

Alors qu'il est présent en Avignon, à la cour papale, il est nommé à la tête de Valence et Die (Dauphiné), le [2]. Le , il se rend à Die[2]. Un nouveau pape est élu, Innocent VI. Ce dernier reste attentif aux tensions qui perdurent entre l'Église de Valence et les comtes de Valentinois[2]. Il charge notamment le cardinal-évêque Bertrand de Deaux de servir d'intermédiaire entre les deux parties[2]. Malgré cela, le conflit éclate. Le pape, aidé par Henri II de Villars, archevêque de Lyon et gouverneur du Dauphiné, doivent intervenir pour obtenir la fin des hostilités, une promesse de trêve est faite[2].

Le , il est nommé sur le siège de Luçon (Bas-Poitou)[8]. Quelques mois plus tard, le , il est transféré sur le siège d'Elne (Roussillon)[6],[8].

En 1355, le pape Innocent VI le charge d'aller en Angleterre, avec Androin de la Roche, abbé de Cluny, pour négocier la paix entre les rois de France et d'Angleterre, et empêcher la rupture qui allait éclater entre Jean II le Bon, roi de France, et Charles, roi de Navarre[6]. Le pape le charge ensuite de négocier la paix entre Jean, comte d' Armagnac, et Gaston, comte de Foix.[réf. nécessaire]

Le , il est nommé sur le trône épiscopal du Puy (Velay )[8]. Il reçoit le pape Innocent VI.

Jean de Jourens meurt en 1361, selon la tradition[8]. Toutefois, le Gallia christiana novissima fait observer que « le Gallia le fait mourir en 1361, ou même en 1359, quoique ces dates soient en désaccord avec celle de 1362, qui est marquée dans les notes du missel comme l'année où il fut fait auditeur du palais »[5].

Armoiries[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
d'argent à trois merlettes d'azur avec une bordure de même[2].
Commentaires : En illustration de son missel.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gallia Christiana — t.XVI, « Provinces de Vienne », Impr. valentinoise, (lire en ligne), p. 325.
  2. a b c d e f g h i j k l m n o et p J. Chevalier, 1896, p. 239-241 (lire en ligne).
  3. « Les évêques du diocèse de Valence », sur Diocèse de Valence.
  4. Ulysse Chevalier, Notice chronologico-historique sur les évêques de Valence, Valence, Jules Céas et fils, , 16 p. (lire en ligne), p. 11.
  5. a b c d e f et g Joseph-Hyacinthe Albanès, complété, annoté et publié par le chanoine Ulysse Chevalier, Gallia christiana novissima. Histoire des archevêchés, évêques et abbayes de France d'après les documents authentiques recueillis dans les registres du Vatican et les archives locales — Tome premier : Aix, Apt, Fréjus, Gap, Riez et Sisteron, Montbéliard, 1899-1920 (lire en ligne), p. 608-609.
  6. a b et c Jh Fortaner, Notice ecclésiastique sur le Roussillon suivie du Catalogue des Evêques d'Elne, A.Tastu, (lire en ligne), p. 90-91.
  7. Jacques-Paul Migne, Dictionnaire de statistique religieuse et de l’art de vérifier les dates, des faits historiques, chartes, chroniques et monuments, de la naissance de notre-seigneur jusqu’à l’an 1750, .
  8. a b c d et e J. Chevalier, 1896, p. 242 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jules Chevalier, Essai historique sur l'église et la ville de Die. Tome second, Depuis l'année 1277 jusqu'en l'année 1508, t. 3, Valence, Impr. de J. Céas et fils, (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]