Jean Bousquet (homme politique)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jean Bousquet
Illustration.
Fonctions
Maire de Nîmes

(12 ans, 3 mois et 5 jours)
Prédécesseur Émile Jourdan
Successeur Alain Clary
Député français

(8 ans, 9 mois et 29 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
Circonscription 1re du Gard
Législature IXe et Xe (Cinquième République)
Groupe politique UDF (1988-1993)
UDFC (1993-1997)
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Alain Clary

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Gard
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF
Biographie
Nom de naissance Jean Léonce Henri Bousquet
Date de naissance (92 ans)
Lieu de naissance Nîmes (Gard, France)
Nationalité Française
Parti politique UDF-RAD
Profession Entrepreneur

Jean Bousquet (homme politique)
Maires de Nîmes

Jean Bousquet, né le à Nîmes, est un entrepreneur et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Il est le fils d'un réparateur de machine à coudre. Titulaire d'un CAP de tailleur, il devient modéliste à Paris après avoir travaillé cinq ans chez un grand tailleur de Nîmes, Lorenzi. Il crée la marque Cacharel en 1958, du nom du célèbre oiseau de Camargue. Marque phare des années 1960-1970, qui reçoit l'« Oscar de l'exportation » de la part du président Valéry Giscard d'Estaing, Cacharel passe dans la vie de Jean Bousquet derrière sa carrière politique lorsqu'il devient maire de Nîmes en 1983, bien qu'il déménage le siège de l'entreprise dans la ville[1]. Aujourd'hui encore, cette marque est très en vogue, notamment avec sa célèbre gamme de parfums et le Liberty qui est revenu à la mode.

En 1982, il devient président de Nîmes Olympique, le club de football de la ville de Nîmes[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Il est élu à la mairie de Nîmes en 1983 contre le maire PCF sortant Émile Jourdan avec l'étiquette UDF-radical. Il effectue deux mandats à la mairie, où il reste de 1983 à 1995.

Entretemps, tête de liste aux élections législatives de 1986 de la liste UDF, qui recueille 72 819 voix, soit 24,68 %, il est élu député du Gard de 1986 à 1988[3]. Il sera constamment réélu jusqu'en 1997.

Qualifié par certains de « maire visionnaire et ambitieux », par d'autres de « mégalomane », il fait réaliser de nombreuses constructions (Carré d'Art, stade des Costières, Nemausus 1, L'Abribus de Philippe Starck, Les Halles de Jean-Michel Wilmotte[1], le quartier Ville Active...). Il participe fortement au développement de Nîmes durant les années 1980, rend les feria de Nîmes mondialement connues en créant des bodégas très mondaines où le tout-Paris se côtoie, Nîmes est alors comparé à Saint-Tropez pour sa chaleur, sa beauté mais aussi son ambiance festive dès l'arrivée du printemps. À la fin de son mandat en 1995, avec une dette de 2,4 milliards de francs, Nîmes se classait parmi les dix villes françaises les plus endettées et a failli être mise sous tutelle préfectorale.

Sa succession, en 1995, mena à une guerre fratricide entre lui et son premier adjoint de l'époque, Camille Lapierre, et mena à la victoire du communiste Alain Clary.

En 1996, en première instance, il fut condamné à un an de prison ferme dans diverses affaires d'abus de biens sociaux, abus commis au début des années 1990, alors qu'il était maire de la ville[4]. En , la Cour d'appel réforme le jugement et lui inflige deux ans de prison avec sursis[5].

Il a vécu au domaine de Roquecourbe à Marguerittes[6] ; aujourd'hui, ce domaine appartient à un couple franco-américain[7].

Retraite[modifier | modifier le code]

En 2015, le conseil municipal de Nîmes donne son nom au musée d'art contemporain Carré d'art, afin de, selon Jean-Paul Fournier : « rendre hommage [à son] talent de visionnaire »[8],[1].

La même année, il annonce la relance de Cacharel[9], avec la réouverture de nombreuses boutiques notamment à Paris, Lille et Marseille. Une nouvelle boutique Cacharel est inaugurée à Nîmes, sa ville natale, en [10].

Famille[modifier | modifier le code]

Sa famille a participé à l'ascension de la marque, son frère dirigeant des usines, sa sœur dirigeant des boutiques et ses enfants travaillant désormais à ses côtés[1].

Mandats[modifier | modifier le code]

  • Maire de Nîmes (1983-1995)
  • Député de la 1re circonscription du Gard (1986-1997)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Anne-Sophie Cathala, « Jean Bousquet, le retour de Monsieur Cacharel », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 25 / dimanche 26 juin 2016, p. 39.
  2. « Le créateur nîmois Jean Bousquet veut "redonner vie à Cacharel" », midilibre.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Jean Poudevigne, ancien député de la 2e circonscription du Gard de 1958 à 1973, manque, lui, d'être élu.
  4. « Un an de prison ferme pour Jean Bousquet », L'Humanité, 7 décembre 1996
  5. « Nîmes : Jean Bousquet évite la prison ferme », sur lesechos.fr, (consulté le )
  6. « Les nouveaux coins cossus », sur lepoint.fr
  7. « Les nouveaux coins cossus », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  8. Tony Duret, « NÎMES Carré d’Art Jean Bousquet, TCSP, Nîmes Olympique… Ce qu’il faut retenir du conseil municipal », objectifgard.com.
  9. Abdel Samari, « Interview. Jean Bousquet : “Jean-Paul Fournier est un visionnaire” », sur objectifgard.com, Objectif Gard, .
  10. « La boutique Cacharel inaugurée ce jeudi à Nîmes », MidiLibre.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Roland Andréani, « Un industriel en politique : Jean Bousquet (1983-1995) », dans Roland Andréani (dir.), Nouvelle histoire de Nîmes, Toulouse, Privat, (ISBN 2-7089-8340-7), p. 265-273.
  • Melissa Herlem et Pauline Roy, « Jean Bousquet », dans David Mataix (dir.), Les Maires de Nîmes depuis la Révolution, Nîmes, Lacour, coll. « Rediviva », (ISBN 978-2-7504-2885-3), p. 161-167.
  • « Jean Cacharel », Who's Who in France
  • Norman Jardin, « Cacharel : une histoire nîmoise », La Gazette de Nîmes, no 990,‎ , p. 28-30 (ISSN 1296-3097, BNF 36952535, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata.
  • Fanny Bocklandt, « Expérience Nîmes : un projet de gestion urbaine croisant architecture, art et design (1983-1995) », In Situ, no 32,‎ (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]