Jean Birotteau

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Jean Bonaventure Blaise Hilarion Birotteau
Fonctions
Député des Pyrénées-Orientales

(1 an, 1 mois et 21 jours)
Gouvernement Convention nationale
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Date de décès (à 35 ans)
Lieu de décès Bordeaux (Gironde)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Girondins
Profession Officier municipal
députés des Pyrénées-Orientales

Jean Bonaventure Blaise Hilarion Birotteau, né le à Perpignan, mort le 3 brumaire an II (le 24 octobre 1793) à Bordeaux, est un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Bonaventure Blaise Hilarion Birotteau est le fils de Jean Marc Birotteau (1728-1799), avocat et notaire à Perpignan, et de Françoise Garau (1734-1816), fille de médecin[1].

Le 4 août 1785, il épouse à Perpignan Magdelaine Margueritte de Costa (1761-1842), fille de Jean Baptiste de Costa, seigneur de Llar et de Thuès[2].

Il est exécuté à Bordeaux le 24 octobre 1793[3], à la survivance de son épouse et de ses deux enfants. Son fils aîné Jean Baptiste, vérificateur des douanes à Bordeaux, est fait chevalier de l'ordre de l'Eperon d'or.

Mandat politique[modifier | modifier le code]

En septembre 1792, Jean Birotteau, alors secrétaire au district de Perpignan, est élu député du département des Pyrénées-Orientales, le troisième sur cinq, à la Convention nationale[4].

Il siège sur les bancs de la Gironde. Dès le début de la session, il défend le général de Montesquiou et est appuyé par son collègue Vergniaud[5]. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort avec appel au peuple et avec sursis. Il accuse Fabre d'Églantine d'avoir suggéré, au Comité de Défense générale, qu'il « fallait un roi » afin de « sauver la patrie »[6]. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[7] qui le dénonce plus tard dans son journal comme membre de la « faction des hommes d'État »[8]. Il vote également en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[9].

Au terme de la journée du 2 juin[10], Birotteau est décrété d'arrestation à son domicile mais, s'étant enfui de la capitale, et ayant poussé Lyon à la rébellion, il est déclaré traître à la patrie et mis hors de la loi[11]. Le premier suppléant de son département, Laurent Delcasso, est appelé à le remplacer[12]. Réfugié à Bordeaux, il y est découvert et arrêté par les représentants en mission Tallien et Ysabeau. Il est guillotiné le 3 brumaire de l'an 2[13].

Votes des députés des Pyrénées-Orientales concernant la mort de Louis XVI

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales des Pyrénées-Orientales, Perpignan, 9NUM112EDT903_904, BMS (1756-1758), vue 492, acte de baptême du 24 octobre 1758 : naissance le 21 octobre de Jean Bonaventure Blaise Hilairon, fils de Jean Marc Birotteau, avocat en la cour et de Françoise Garau.
  2. Archives départementales des Pyrénées-Orientales, Perpignan, 9NUM112EDT987-988, BMS (1780-1787), vue 410, acte du 4 août 1785 : mariage entre Jean Baptiste Blaise Hylarion Birotteau et Garau, étudiant en droit, 26 ans et Margueritte de Costa Mauran, fille des défunts Jean de Costa, seigneur de Llar et Thuès et Ignace de Mauran.
  3. Archives de Bordeaux Métropole, Bordeaux 3E6, registre des actes de décès de Bordeaux, section Centre, 16 nivôse an II - 5e jour complémentaire an II - 1794, vue 72/183, acte n°1372 du 3 brumaire an 2 : Jean Baptiste Birauteau, 36 ans, membre de la Convention nationale, natif de Perpignan, demeurant à Bordeaux.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 55.
  5. Op. cit., séance du 6 octobre 1792, p. 366.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 61, séance du 1er avril 1793, p. 53.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 69.
  8. Michel Pertué, « La liste des Girondins de Marat », Annales historiques de la Révolution française n°245, 1981, p. 382.
  9. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 532.
  10. Op. cit., séance du 2 juin 1793, p. 708.
  11. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 77, séance du 28 vendémiaire an II (19 octobre 1793), Annexe 94, p. 125.
  12. Archives parlementaires de 1789 à 1860, Première partie, tome 69, séance du 15 juillet 1793, p. 15.
  13. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 77, séance du 7 brumaire an II (28 octobre 1793) p. 690-692.