Jean-Roch Coignet

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Jean-Roch Coignet
Biographie
Naissance
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Druyes-les-Belles-Fontaines ou maison natale de Jean-Roch Coignet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
AuxerreVoir et modifier les données sur Wikidata
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Plaque commémorative

Jean-Roch Coignet, plus connu sous le nom de capitaine Coignet, né à Druyes-les-Belles-Fontaines le 1 et mort à Auxerre où il est inhumé[1] le , est un officier français et un mémorialiste du Premier Empire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Maison d'Auxerre où mourut le capitaine Coignet en 1865.

Famille[modifier | modifier le code]

Jean-Roch Coignet naît à Druyes-les-Belles-Fontaines, département de l'Yonne, le [2].

Il est le fils de Pierre Coignet et Marie Pelé[3]. Enfant pauvre, il est presque abandonné à lui-même, bien que fils d'aubergiste.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Coignet est conscrit en 1799.

Jusqu'en 1815, et Waterloo, Coignet participe à toutes les campagnes du Consulat et de l'Empire.

Il assiste notamment aux batailles ou combats suivants : Montebello, où il obtient un fusil d'honneur, Marengo (1800) ; Ulm, Austerlitz (1805) ; Iena, Eylau, Friedland, prise de Berlin (1806-1807) ; Somosierra, prise de Madrid (1808) ; Eckmühl, Essling, Wagram (1809) ; Smolensk, Moskowa (1812) ; Lützen, Bautzen, Dresde, Hanau (1813) ; campagne de France (1814) (14 combats ou batailles) et Waterloo (1815).

Jean-Roch Coignet termine sa carrière militaire comme capitaine de la Garde impériale et officier de la Légion d'honneur.

Ayant participé à seize campagnes et quarante-huit batailles, il n'a curieusement jamais été blessé.

Chevalier de la Légion d'honneur depuis le 25 prairial an XII, promu officier de l'ordre durant les Cent-Jours[réf. nécessaire], il n'est officiellement autorisé à porter cette dernière décoration qu'en 1847, en référence à une ordonnance de 1831 sur les décorations accordées pendant les Cent-Jours.

Retour à la vie civile[modifier | modifier le code]

Retiré à Auxerre, où il tient une auberge, Jean-Roch Coignet commence à écrire ses souvenirs après le décès de son épouse, survenu en . Ceux-ci sont d'abord publiés à Auxerre entre 1851 et 1853 sous le titre Aux vieux de la vieille[4].

Décès[modifier | modifier le code]

Jean-Roch Coignet meurt à Auxerre le [2]. Il est inhumé dans la chapelle funéraire familiale au cimetière Saint-Amâtre d'Auxerre.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il épouse le Anne-Marie Baillet (née à Auxerre en 1784)[3],[5].

Ses mémoires[modifier | modifier le code]

Titre de ses mémoires en édition de 1896.

Le premier tirage de ses mémoires, de 500 exemplaires, est directement vendu par Coignet à ses clients. Ces « cahiers » sont écrits dans un français approximatif, Coignet n'ayant appris à lire et à écrire selon ses dires qu'en « 1808, entre Friedland et Wagram »[6].

En 1883, un érudit, Lorédan Larchey, en révisant le style de l’auteur, publie de larges extraits de Aux vieux de la vieille sous le titre Les cahiers du capitaine Coignet[7]. Le succès est immédiat. Ces souvenirs sont dès lors constamment réédités, mais la première édition intégrale n'est publiée qu'en 1968 chez Hachette par l’académicien Jean Mistler, qui l’assortit d'une importante préface. Ses mémoires donnent un témoignage coloré, bien que parfois sujet à caution, sur les Guerres napoléoniennes, participant ainsi à l'édification de la légende napoléonienne.

En 1969, Claude-Jean Bonnardot en réalise une adaptation en 7 épisodes couleurs qui sont diffusés sur la première chaîne de l'ORTF, avec Henri Lambert dans le rôle principal.

Décorations[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Une place porte son nom à la ville haute de Coulommiers.

Une rue porte son nom à Auxonne.

Un collège porte son nom à Courson-les-Carrières.

Il a été choisi comme parrain de la 40e promotion de l’École militaire interarmes (2000-2002).

Une association de reconstitution historique porte son nom. Ils participent notamment à la reconstitution de la bataille d'Austerlitz.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 385 p. (ISBN 9782749121697, lire en ligne), p. 273.
  2. a et b Notice d'autorité sur catalogue.bnf.fr.
  3. a et b AD 89 : acte de décès de Jean-Roch Coignet à Auxerre en 1865
  4. L'ouvrage, édité par Perriquet, portait en sous titre : « Par Jean-Roch Coignet, soldat de la 96e demi brigade, soldat et sous-officier au 1er régiment des grenadiers à pied de la Garde, vaguemestre du Petit et du Grand Quartier impérial, capitaine d'état-major en retraite, premier chevalier de la Légion d'honneur, officier du même ordre »
  5. AD 89 : acte de mariage de Jean-Roch Coignet et Anne-Marie Baillet à Auxerre en 1818
  6. 'Aux Vieux de la vieille ! Souvenirs de Jean-Roch Coignet, soldat de la 96e demi-brigade..., Éditions De Saint-Clair, Paris, 1965 (p. 7)
  7. Les cahiers du capitaine Coignet (1799-1815), Paris, Hachette, 1883, 494 p. (coll. "Mémoires patriotiques"). Consultation sur Gallica : [1].
  8. « Les médaillés de Ste-Hélène - Généalogie », sur www.stehelene.org (consulté le )

Sources[modifier | modifier le code]

  • « Cote LH/561/28 », base Léonore, ministère français de la Culture
  • Coignet, Jean-Roch : Aux Vieux de la vieille ! Souvenirs de Jean-Roch Coignet, soldat de la 96e demi-brigade..., Auxerre : Perriquet, 1851-1853.
  • Anonyme, Notice, sur Les Cahiers de Capitaine Coignet, dans Les Veillées populaires, n° 2, le , p. 1-3, Paris : Librairie Hachette
  • Historia , no 5067, , p. 60, Austerlitz

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]