Jean-René de Verdun de La Crenne

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Jean-René de Verdun
Naissance
Aucey
Décès (à 64 ans)
Versailles
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Chef d'escadre
Années de service 17561791
Conflits Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-Unis
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
Autres fonctions Membre de l'Académie royale de marine
Membre de l'Académie des sciences
Membre de l'Institut national
Famille Famille de Verdun

Emblème

Jean-René Antoine de Verdun dit le marquis de la Crenne, né le à Aucey au château de la Crenne dans la Manche et mort le à Versailles, est un officier de marine et scientifique français.

Il participe à la guerre de Sept Ans et à la guerre d'indépendance des États-Unis. Il termine sa carrière avec le grade de chef d'escadre. Il est rayé des cadres de l'activité par décret de l'Assemblée nationale le , pendant la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Voyage fait par ordre du roi en 1771 et 1772, en diverses parties de l'Europe, de l'Afrique et de l'Amérique, t. 2, 1778.

Famille[modifier | modifier le code]

Jean-René Antoine de Verdun est le fils de René Louis de Verdun, seigneur de la Crenne, mousquetaire à cheval de la garde du roi et capitaine général des Garde-Côtes de Pontorson et de Catherine Magdeleine Plessard de Servigny.

Débuts dans la Marine royale pendant la guerre de Sept Ans[modifier | modifier le code]

Il entre en 1756 aux Gardes-marine à Toulon, il embarque aussitôt à bord du vaisseau le Guerrier dans l’escadre du comte de La Galissonnière avec lequel il prit part à l’expédition de Minorque et au combat contre l’escadre de l'amiral Byng ().

Fait deux fois prisonnier, en 1759 et 1762, il passe enseigne de vaisseau le . Blessé grièvement en 1765 lors du bombardement de Larache par l'escadre du comte du Chaffault, il est promu lieutenant de vaisseau la même année, le , mais doit renoncer à naviguer pendant quelque temps. Il en profite alors pour s'intéresser aux travaux scientifiques de l'époque.

Après avoir mis au point avec Jean-François du Cheyron du Pavillon un nouveau code de signaux tactiques, il rembarque en 1768 avec Cassini pour une expédition scientifique sur les bancs de Terre-Neuve.

Voyages d'exploration et travaux scientifiques[modifier | modifier le code]

Plan coupe de diverses îles des Antilles réalisé lors de l'expédition de Verdun de la Crenne en 1771-1772.

Nommé membre adjoint de l'Académie royale de marine en 1771, Verdun prend le commandement de la frégate La Flore, pour un nouveau voyage scientifique. Cette expédition, organisée par l'Académie des sciences, avait pour but de tester de nouveaux chronomètres et instruments pour améliorer la mesure des longitudes en mer. Le scientifique Borda, officier en second, l'astronome Pingré, et le peintre Nicolas Ozanne, sont du voyage. Partie de Brest en 1771, la Flore passa aux îles Canaries, à Cadix, aux Antilles, à Terre-Neuve, à Saint-Pierre-et-Miquelon, en Islande[1] et enfin à Copenhague. Le récit du voyage est publiée en 1778 sous le titre : Voyage fait par ordre du Roi en 1771 et 1772, en diverses parties de l'Europe, de l'Afrique et de l'Amérique, etc.[2].

En 1776, il est nommé chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis. La même année, à l'occasion d'une campagne scientifique en Baltique à bord de la Tamponne et le Compas, il fait escale à Saint-Pétersbourg, où il sera introduit auprès de Catherine II, impératrice de Russie. Il y retourne en 1777, la tsarine l’ayant fait mander pour le consulter sur l’organisation de la Marine française, qu’elle souhaitait prendre comme modèle pour la Marine impériale russe.

Nommé membre ordinaire de l’Académie royale de marine en 1777, il reçoit un commandement aux Antilles. Il est promu capitaine de vaisseau le , et reçoit le commandement du vaisseau Le Zodiaque, avec lequel il retrouve Jean-François du Cheyron du Pavillon dans l'escadre de la Manche commandée par le comte d'Orvilliers.

Guerre d'indépendance américaine[modifier | modifier le code]

Promu major général des forces navales commandées par le comte d’Estaing en 1780, il reçoit en 1781 le commandement du vaisseau Le Royal Louis, 110 canons, avec lequel il participe à la guerre d’indépendance américaine dans l'escadre de Beausset, puis devient Major général des forces navales combinées de l’armée franco-espagnole placée sous les ordres de duc de Crillon et Luis de Córdova y Córdova. Le , il participe au combat du Cap Spartel et aux opérations autour de Gibraltar. Il commande à cette occasion la Royal Louis, monté par Beausset.

En 1785, il reçoit le commandement de la station des forces navales aux Antilles, puis il est nommé chef de division navale à Brest, le et enfin chef d'escadre en 1787. Il est nommé membre du Conseil de marine créé à Versailles en 1788. Il est rayé des cadres de l'active par décret de l'Assemblée nationale le [3] et émigre en Espagne.

Rentré en France après la Terreur, il est élu membre de l'Institut national en 1796 à la classe des sciences et des sciences morales et politiques[4]. Il meurt à Versailles le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relations historiques franco-islandaises.
  2. Voyage fait par ordre du Roi en 1771 et 1772, en diverses parties de l'Europe, de l'Afrique et de l'Amérique; Pour vérifier l'utilité de plusieurs Méthodes & Instrumens, servant à déterminer la Latitude & la Longitude, tant du Vaisseau que des Côtes, Isles & Ecueils qu'on reconnoît: Suivi de Recherches pour rectifier les cartes hydrographiques. Par Mrs de Verdun de La Crenne, Lieutenant des Vaisseaux du Roi, commandant la Frégate la Flore; de l'Académie de Marine établie à Brest ; Le Chevalier de Borda, Lieutenant des Vaisseaux du Roi; de l'Académie Royale des Sciences & de celle de Marine ; Et PINGRE, Chancelier de Sainte-Geneviève & de l'Université de Paris ; Astronome-Géographe de la Marine, de l'Académie Royale des Sciences & de celle de Marine. Paris, Imprimerie Royale, 1778, ouvrage en 2 volumes
  3. Racines histoire Maison de Verdun, p. 22.
  4. « Les académiciens au fil de l'histoire », sur Institut de France (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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