Jean-Marc de Royère

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Jean-Marc de Royère
Image illustrative de l’article Jean-Marc de Royère
Portrait de Jean-Marc de Royère
Biographie
Naissance
Badefols-sur-Dordogne
Décès (à 74 ans)
Alcobaça (Portugal)
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Évêque de Castres
Évêque de Tréguier
Autres fonctions
Fonction laïque
Député aux États généraux de 1789

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Jean-Marc de Royère (1727 - 1802) est un prélat français du XVIIIe siècle, évêque de Tréguier puis de Castres.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le au château de Badefols d'Ans (Périgord), Jean-Marc de Royère est issu d'une famille noble mais pauvre du Périgord. Elevé par son compatriote Jean de Bonneguise, évêque d'Arras, celui-ci en fait son vicaire général[1].

Épiscopat de Tréguier[modifier | modifier le code]

Il est ensuite désigné comme évêque de Tréguier en 1766, puis confirmé le et consacré par l'archevêque de Paris ,Christophe de Beaumont, au Calvaire[N 1] de la capitale. Une fois évêque, il introduit la confrérie du Sacré-Cœur à Tréguier (dans les Côtes-d'Armor actuelles)[1].

Épiscopat de Castres[modifier | modifier le code]

En 1773, il est transféré à l'évêché de Castres, où il reçoit ses bulles pontificales le . Il est le dernier évêque de la ville, le diocèse de Castres étant supprimé en 1790 (officiellement le ) et son territoire tout d'abord rattaché au diocèse du Tarn, puis à l'archevêché d'Albi.

Suivant la directive du gouvernement royal, dès 1775 il fait distribuer à ses curés des tubercules de pomme de terre en leur recommandant de les planter et d'instruire les paysans sur cette culture[2]. Il devient abbé commendataire de l'abbaye cistercienne de Dalon (diocèse de Limoges) en 1784[3]. Il est aussi nommé aumônier de Madame Adélaïde de France, quatrième fille et sixième enfant de Louis XV et de Marie Leszczyńska.

Le , il est élu député aux États généraux par la sénéchaussée de Castres comme représentant du clergé. Il s'oppose aux réformes avant de rentrer dans son diocèse après les journées des 5 et 6 octobre 1789 et de démissionner de son mandat. Le diocèse est supprimé en 1790 par la Constitution civile du clergé, mais il refuse de se démettre et en reste officiellement titulaire jusqu'au Concordat de 1801, après la signature duquel il résigne son siège le (trois semaines avant la suppression de cet évêché). Dès le , il avait cependant dû fuir les pillages et se réfugier en Espagne[4], puis au Portugal, où il meurt à l'abbaye cistercienne d'Alcobaça le [5].

Portrait de Jean-Marc de Royère à la cathédrale de Tréguier (classé au titre d'objet en 1979)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le Calvaire de Paris se trouvait au point le plus élevé de la capitale, jouxtant le cimetière du Calvaire créé en 1688 dans l’actuel 18e arrondissement. Noter que l'église Saint-Roch inclut aussi une chapelle du Calvaire.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Armand Jean, Les évêques et les archevêques de France depuis 1682 jusqu'à 1801, Alphone Picard (Paris), G. Fleury et A. Dangin (Mamers), (lire en ligne), p. 453.
  2. Jean-Marie Pelt, Des Légumes – Petite encyclopédie gourmande, Paris, J'ai lu, (1re éd. 1993), 156 p. (ISBN 978-2-290-01914-6), p. 37.
  3. A. Jean 1891, p. 502.
  4. A. Jean 1891, p. 9.
  5. A. Jean 1891, p. 10.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]