Jean-Louis Aubert

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Jean-Louis Aubert
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Jean-Louis Aubert en concert à Strasbourg
le 25 juin 2011.
Informations générales
Naissance (69 ans)
Nantua, France
Activité principale Auteur-compositeur-interprète, guitariste, pianiste, producteur
Genre musical Rock, pop
Instruments Guitare (électrique, basse et acoustique), piano, harmonica, batterie et lap steel
Années actives Depuis 1976
Labels Virgin EMI
Site officiel jeanlouisaubert.com

Jean-Louis Aubert, né le à Nantua (Ain), est un auteur-compositeur-interprète, chanteur, guitariste et producteur français, artiste de rock avec le groupe Téléphone, puis en solo.

Il a vendu plus de trois millions de disques en solo et près de six millions avec le groupe Téléphone. Il a également donné au total plus de 1 250 concerts.

Avant Téléphone

Enfance

En 1959, ses parents déménagent avec lui et ses deux sœurs à Senlis (dans l'Oise) où son père est sous-préfet. Il est alors élevé par le personnel au service de ses parents. Puis sa famille déménage à Paris en 1965. Bien que scout et enfant de chœur, Jean-Louis devient un enfant difficile[1].

Plus tard, il suit sa scolarité au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine avec ses amis Louis Bertignac et Olivier Caudron. Avec eux à quinze ans en 1970 il forme son premier groupe Masturbation[2],[3]. Il obtient son bac C en 1973. Peu porté sur les études, il se consacre déjà au lycée à son unique passion : la musique.

En 1974, à 19 ans, il part en voyage aux États-Unis, accompagné de son ami d'enfance Olive. Ils y mènent finalement pendant cinq mois une vie de routards et sillonnent les routes en auto-stop avec leurs guitares, leurs répertoires de musique (Rolling Stones, Bob Dylan, Easy Rider, Santana, Deep Purple, et chansons françaises), leur inconscience et leur confiance en eux. Ils survivent de la manche et de l'hospitalité de leurs rencontres. Ce voyage lui permet de prendre du recul face au fameux rêve américain[1].

Sémolina

De retour à Paris, il chante dans les fêtes de son quartier (le XVIe arrondissement de Paris) et dans les universités, les grandes écoles, sur les campus. Il rencontre le batteur Richard Kolinka qui vient d'écrire une chanson avec le bassiste Daniel Roux. Aubert est impressionné et forme avec ses nouveaux amis le groupe Sémolina en 1975.

Ils enregistrent un 45 tours chez WEA à l'été 1976 : Et j'y vais déjà (face A, écrit et chanté par Daniel Roux), Plastic rocker (face B, écrit et chantée par Jean-Louis qui donne de sa voix pour la première fois). Warner Music Group enterre rapidement le disque, aujourd'hui collector, et le groupe, ce qui déçoit profondément les intéressés.

Aubert tente l'université de musicologie de Vincennes mais passe beaucoup de temps à jouer de la guitare dans une cave avec ses colocataires. À cette époque, Aubert loue une cave dans le 12e arrondissement de Paris à la famille de Bernard Guetta et David Guetta.

Téléphone

Le 12 novembre 1976, Jean-Louis et Richard organisent un concert au Centre Américain de Paris, Boulevard Raspail[4] devant 600 personnes. Seul problème : ils n'ont personne pour les accompagner. Ils font donc le tour des amis, et parviennent in extremis à trouver deux musiciens compétents et libres pour le concert : Louis Bertignac et Corine Marienneau, tous deux anciens du groupe Shakin' Street. Leur répertoire est essentiellement composé de reprises anglo-saxonnes (Rolling Stones, Led Zeppelin), mais aussi des premières chansons écrites par Jean-Louis Aubert, dont Hygiaphone et Métro (c'est trop). C'est une énorme ovation pour le nouveau groupe qui prend le nom de Téléphone et qui devient rapidement un groupe phare du rock français des années 1980.

Jean-Louis Aubert compose la majeure partie des chansons du groupe, joue de la guitare et chante. L'album Crache ton venin de 1979, avec le titre la Bombe humaine, devient un hit avec 450 000 albums vendus. Le groupe devient un phénomène de société. En 1980, le groupe est à son apogée et joue en première partie d’Iggy Pop en Angleterre et en Allemagne. En 1982, ils réalisent leur rêve : jouer en première partie des Rolling Stones à l’hippodrome d’Auteuil devant près de 80 000 personnes.

En 1985, Jean-Louis devient papa avec la naissance de son fils Arthur qui deviendra photographe et réalisera la pochette de l'album de son père Roc'éclair en 2010[5].

En avril 1986, après dix années d'aventure, cinq albums studio (Téléphone, Crache ton venin, Au cœur de la nuit, Dure Limite et Un autre monde) en tête des ventes, plusieurs tournées et concerts gigantesques, le groupe se sépare en deux, à la suite de mésententes, des problèmes d'ego, la pression médiatique et l'usure : Aubert'n'Ko avec Jean-Louis Aubert et Richard Kolinka d'un côté, Bertignac et les Visiteurs avec Louis Bertignac et Corine Marienneau de l'autre.

Après Téléphone

Aubert'n'Ko

Lorsque le groupe Téléphone se dissout le 21 avril 1986, Jean-Louis décida de réaliser un travail plus personnel pour sa carrière solo. Avec Richard Kolinka (son copain de toujours), il publia le 6 juin 1986 le tube Juste une illusion (sous le nom de Aubert'n'Ko)[6], encore diffusé de nos jours. Puis, en février 1987, toujours sous ce nom, sortit l'album Plâtre et ciment, (en format 33 tours ET CD) produit par David Tickle. Après un démarrage difficile, l'album, suivit d'une tournée (dont un concert filmé au Bataclan), franchit malgré tout la barre des 150 000 ventes.

Bleu Blanc Vert

En 1989 sort l'album Bleu Blanc Vert, avec une approche musicale s'éloignant de plus en plus du son de Téléphone. Cet album au ton intimiste et largement inspiré par la défense de notre planète comporte des succès tels que Voilà c'est fini ou encore Sid'Aventure.

H

Le 11 juin 1993 sort l'album H. Album introspectif, comprenant le succès Temps à nouveau. Il est enregistré dans des studios itinérants (dont l’Hôpital Éphémère, fameux squat d’artistes parisiens à cette époque) pendant la première guerre du Golfe, avec la participation de Paul Personne et Princesse Erika. H propose les interrogations de son auteur sur l'absurdité de la condition humaine. Il servira de base à l’une des plus grosses tournées d’Aubert, dont sera tirée le live Une page de tournée en 1994.

Stockholm

En 1997, Jean-Louis Aubert sort son 4e album solo, Stockholm, produit par Gordon Cyrus (en), qui restera un album surprenant, aux influences multiples et aux sonorités variées, en témoigne le nombre d'intervenants et de studios d'enregistrement ou de mixage mis à contribution. L'histoire veut que Jean-Louis se soit fait dérober le sac contenant tous ses textes et ses compositions et qu'à la suite de ce « léger incident », il soit parti pour Stockholm afin d'y composer cet album sur le vif, somme de ses souvenirs d'écriture et de ses inspirations du moment. L'album se vend très mal comparé au précédent (115 000 exemplaires vendus contre 400 000 pour H). L'année suivante, Jean-Louis Aubert sort son premier album « live », Concert privé, avec la complicité de plusieurs artistes tels Les Nubians.

Comme un accord

En 2001, avec quelques rides apparentes, Jean-Louis Aubert sort l'album Comme un accord. Cet album, fait de mélodies accrocheuses, mélange pop et rock, offre une bonne gamme des inspirations et des idées de l'auteur, avec notamment Comme un accord, Alter Ego inspiré par son ami Olivier Caudron, ou l'électrique Milliers Millions Milliards. Une tournée à guichet fermé de plusieurs mois découlera de l'album, saluant le succès de ce dernier, suivi d'un DVD, Comme on a dit retraçant la tournée de plus de 100 dates.

Idéal Standard

À 50 ans, en 2005, Jean-Louis Aubert publie sa nouvelle « tête de gondole », album nommé de l'étrange nom Idéal standard. Comme à son habitude, Aubert met le ton avec des musiques recherchées, textuellement et musicalement. L'album remporte un beau succès (le mieux vendu depuis 1987), et une nouvelle tournée est enclenchée, rallongée de plusieurs dates par son succès. Le DVD "Idéal Tour", retraçant le parcours de Jean-Louis Aubert sur les routes de France et en concerts pendant la tournée, sort quelques mois plus tard et s'écoule à plus de 50 000 exemplaires.

En 2007, Aubert décide de se lancer seul dans les salles de concerts, avec une simple guitare acoustique, retraçant en intimité avec le public, sa carrière depuis les débuts de Téléphone jusqu'à Idéal Standard. La tournée dont la grande majorité des concerts affiche "complet" est dédié à son ami Olivier Caudron, Olive du groupe Lili Drop, à titre posthume. Un tour sur moi-même, tournée de quatre mois à l'origine, durera finalement pratiquement une année, à la suite des demandes du public. Un DVD Un tour sur moi-même... avec vous sort en juin 2008 et se vend à plus de 40 000 exemplaires.

Roc'éclair

Le 29 novembre 2010, il sort son album Roc éclair, dont le premier single extrait est Demain sera parfait, l'album termine ses ventes triple disque de platine avec plus de 370 000 exemplaires écoulés. La tournée Roc'éclair Tour démarre dans la foulée le 9 avril 2011 à Évry, après un passage remarqué au 1er étage de la tour Eiffel le 28 mars pour un concert privé. Accompagné de neuf musiciens il parcourt la France pendant plus de sept mois donnant 72 concerts dont 23 Zéniths, ainsi qu'un Concert Unique enregistré pour France Télévision sur le site des mines de Bruoux dans le Vaucluse. La tournée prend fin début décembre 2011 juste après son premier Paris Bercy, le 28 novembre, qu'il remplit de 18 000 spectateurs. Le concert est également diffusé dans près de 50 cinémas dans toute la France. L'album Roc'éclair se verra récompensé par le prix de « l'album RTL de l'année ».

En 2010, Jean-Louis Aubert est le dixième chanteur français le mieux rémunéré de l'année. En 2011, il est le troisième chanteur français le mieux rémunéré de l'année. En 2012, il est huitième de ce classement annuel.

Le samedi 3 mars 2012, Jean-Louis Aubert reçoit sa première Victoire de la musique en solo dans la catégorie « Spectacle/Tournée de l'année » pour son Roc'Eclair Tour. En 1985, Téléphone avait été récompensé pour l'album Un autre monde dans la catégorie « Album Rock de l'année ».

Durant l'été 2012, en juillet, Jean-Louis Aubert repart sur les routes des festivals pour une courte tournée d'été d'une dizaine de dates, toujours sous le nom de Roc'Eclair Tour, ce qui porte a 82 le nombre total de concerts donnés pendant la tournée. Fin 2012, il sort un nouveau single « Vingt ans », extrait de la bande originale du film "Amitié sincère". À la suite d'un problème automatique du site de partage de vidéo Youtube, le clip officiel de la chanson a été supprimé durant plusieurs jours.

Jean-Louis Aubert a donc su, durant toutes ces années, dépasser les modes et accrocher un public toujours présent. Il reste à ce jour, l'une des grandes icônes du rock français. Cette reconnaissance lui permet d'être présent aux concerts des Enfoirés auxquels il a participé depuis 1994. En 2012, son nom est donné à une école de sa ville natale, Nantua.

Les Parages du vide

Le huitième album solo de Jean-Louis Aubert sort le 14 avril 2014. En une semaine, il s'écoule à 20 000 exemplaires. Malgré l'encensement de la presse, le disque se vend péniblement, bien loin du succès de Roc'Eclair[7]. En juin, l'album est certifié disque de platine[8]. Aubert part ensuite pour une courte tournée d'un peu plus de 30 dates du 1er octobre au 12 décembre 2014. Suivant les ventes modestes de l'album, peu de concerts affichent "complet". Cependant, souhaitant une proximité avec le public, le chanteur choisit volontairement de jouer dans des salles plus intimistes, évitant les zénith[9].

Discographie

Album studio

Album live

Compilations

  • (2003) Comme on a dit (Best of) - 390 000 exemplaires
  • (2009) Premières prises (Compilation acoustique) - 50 000 exemplaires

Filmographie

  • (1987) Jean Louis Aubert n'Ko - Live au Bataclan, mai 1987.
  • (2003) Comme on a fait - Live au Zénith de Paris, juin 2003.
  • (2006) Idéal Tour - Live aux Francofolies de la Rochelle, juillet 2006.
  • (2008) Un tour sur moi-même (avec vous) - Live acoustique au théâtre Sébastopol de Lille, février 2008.
  • (2012) Live = Vivant - Live au Palais Omnisport de Paris Bercy, novembre 2011.

Participations

  • 1990 : Reprend Jalousie des Rita Mitsouko sur l'album Diversion.
  • 1999 : Veille sur moi et Bamboo man, sur le disque anniversaire des 50 ans d'Emmaüs, Emmaüs Mouvement.
  • 2000 : Le chanteur sur l'album Balavoine hommages.
  • 2003 : Sur la route, en duo avec Raphael sur l'album La réalité.
  • 2003 : Morgane de toi avec Mc Solaar, Yannick Noah, Billy Crawford et la participation de Louis Bertignac sur l'album associatif Les enfants de la terre.
  • 2013 : Tous les hommes à la mer en duo avec Axel Bauer sur l'album Peaux de serpent
  • 2014 : Manu, sur l'album-hommage collectif La Bande à Renaud.

Tournées solo

  • (1986) Tournée Aubert N'Ko - 6 concerts (préparation de la Tournée Plâtre et ciment).
  • (1987-1988) Tournée Plâtre et ciment - 45 concerts.
  • (1990) Tournée Bleu Blanc Vert - 52 concerts.
  • (1993) Tournée H - 86 concerts.
  • (1994) Tournée 3 - 10 concerts (complément de la Tournée H).
  • (1997) Tournée Stockholm Tour - 43 concerts.
  • (2002-2003) Tournée Fait Tournée - 103 concerts.
  • (2006) Tournée Idéal Tour - 99 concerts.
  • (2007-2009) Tournée Un tour sur moi-même (acoustique) - 127 concerts.
  • (2011-2012) Tournée Roc'Eclair Tour - 82 concerts.
  • (2014) Tournée Aubert chante Houellebecq - 34 concerts.

En plus de ses 11 tournées en solo, Jean-Louis Aubert a donné 25 concerts hors-tournée, 33 concerts humanitaires et a participé à 36 concerts en compagnie d'autres artistes[10]. On peut également prendre en compte les 470 concerts qu'il a réalisés avec Téléphone entre 1976 et 1986.

Le total de ses représentations s'élève aujourd'hui à plus de 1 250 concerts.

Sources et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Daniel Ichbiah, Jean Louis Aubert. De Téléphone à aujourd'hui, City éditions, 2011.
  • Pierre Mikailoff, Téléphone, ça (c'est vraiment eux), Hugo & Cie, 2013.
  • Sébastien Bataille, Téléphone de A à Z, Express Éditions, (ISBN 2-84343-210-3)

Liens externes