Jean-Jacques Beucler

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Jean-Jacques Beucler
Illustration.
Fonctions
Député français

(3 ans, 1 mois et 20 jours)
Élection 19 mars 1978
Circonscription 2e de la Haute-Saône
Législature VIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF
Prédécesseur Pierre Léval
Successeur Jean-Pierre Michel

(8 ans, 9 mois et 21 jours)
Élection 30 juin 1968
Réélection 2 avril 1973
Circonscription 2e de la Haute-Saône
Législature IVe et Ve (Cinquième République)
Groupe politique NI (1968-1973)
UC (1973-1978)
Prédécesseur Jacques Maroselli
Successeur Pierre Léval
Secrétaire d’État aux Anciens combattants

(6 mois et 10 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Premier ministre Raymond Barre
Gouvernement Barre II
Prédécesseur André Bord
Successeur Maurice Plantier
Secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense

(5 mois et 28 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Premier ministre Raymond Barre
Ministre Yvon Bourges
Gouvernement Barre II
Prédécesseur Création du poste
Successeur Suppression du poste
Biographie
Nom de naissance Jean-Jacques Georges Beucler
Date de naissance
Lieu de naissance Trèves (Allemagne)
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Nice (France)
Parti politique Centre des démocrates sociaux

Jean-Jacques Beucler est un officier et homme politique français, né le à Trèves (Allemagne) et mort le à Nice.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Jacques Beucler, fils de général, est reçu à Saint-Cyr en 1943. Il est envoyé à l'école militaire d'officiers de Cherchell et en sort aspirant, major de sa promotion, en . Il fait la campagne d'Italie puis celles de France et d'Allemagne comme officier au 5e régiment de tirailleurs marocains. Il embarque en 1949 pour l'Indochine comme lieutenant au 5e goum du 3e tabor marocain.

Ayant été aéro-transportée à Cao Bằng en , son unité est engloutie dans le désastre de la bataille de la RC 4. Jean-Jacques Beucler est grièvement blessé et fait prisonnier. Détenu durant quatre ans au sinistre camp no 1, il soutient ses camarades par un moral à toute épreuve et est reconnu par eux comme leur chef. Il est l'un des quatre officiers faisant partie du comité de paix et de rapatriement.

Jean Lartéguy l'a dépeint dans Les Centurions sous les traits du lieutenant Marindelle, le commandant Pouget dans Le Manifeste du Camp no 1 sous ceux du lieutenant Leyrieux, comme l'a fait Albert Stihlé dans Le prêtre et le commissaire avec le lieutenant Grandperrin[1].

Le capitaine Jean-Jacques Beucler quitte l'armée en 1955[2] à son retour de captivité pour prendre la direction d'une petite usine de métallurgie à Corbenay[3] et demeure industriel pendant 23 ans. Dans le même temps, il milite au Centre des jeunes dirigeants d'entreprises[4], puis fait une carrière politique :

  • maire de Corbenay (1966-1983) ;
  • conseiller général du canton de Faucogney-et-la-Mer (élu en 1976) et premier vice-président du conseil général de la Haute-Saône ;
  • conseiller régional de Franche-Comté ; vice-président du conseil régional[5];
  • député de Haute-Saône de 1968 à 1981 sous les étiquettes non inscrit, centriste, réformateur puis UDF ;
  • secrétaire d'État à la Défense puis aux Anciens combattants (1977-1978).

Il est à l'origine de l'affaire Boudarel. Le , lors d'un colloque au Sénat sur le Vietnam, assisté d'anciens prisonniers, il interpelle Georges Boudarel, à l'époque maître-assistant à l'université de Jussieu spécialisé dans la civilisation vietnamienne : il reconnaît en lui l'ancien commissaire politique d'un camp de prisonniers français en Indochine, le camp n°113. Il obtient du président du colloque l'expulsion de Georges Boudarel[6],[7].

Distinctions militaires[modifier | modifier le code]

Jean-Jacques Beucler a été trois fois blessé, cinq fois cité dont deux citations à l'ordre de l'armée et pensionné militaire à 100 %.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Quatre années chez les Viets, Lettres du Monde, Paris, 1977, préface d'Edgar Faure
  • Mémoires, 264 p., France-Empire, Paris, 1991

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Edgar Faure, cité dans Jean-Jacques Beucler, Mémoires, Editions France-Empire, (ISBN 2-7048-0677-2 et 978-2-7048-0677-5, OCLC 26096388, lire en ligne), p. 128
  2. Le Monde, 6 octobre 1977
  3. Jean-Jacques Beucler, Mémoires, Franc-Empire, , p. 258
  4. Alors Centre des jeunes patrons
  5. Le Monde, 4 avril 1977
  6. Le Monde, 30 décembre 2003
  7. Le Figaro, 17 juillet 1999
  8. ORDRE DE LA LEGION D'HONNEUR Décret du 26 juin 1996 portant élévation (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Thomas Capitaine, Captifs du Viet-Minh, les victimes de Boudarel parlent, préface de Jean-Jacques Beucler, UNI CED, Paris, 1991
  • Xavier du Crest de Villeneuve, Chemin de Damas… à Vendeuvre : hommages, témoignages. Paris : Pour Mémoire, 2009. 506 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]