Jean-François Stévenin

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Jean-François Stévenin
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Jean-François Stévenin en 2008.
Nom de naissance Jean-François Pol Guy Stévenin
Naissance
Lons-le-Saunier, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 77 ans)
Neuilly-sur-Seine, France
Profession Acteur
Réalisateur

Jean-François Stévenin est un acteur et réalisateur français, né le à Lons-le-Saunier (Jura) et mort le à Neuilly-sur-Seine[1].

Assistant de réalisation à ses débuts, il a réalisé par la suite trois films considérés comme « cultes »[2], Passe montagne (1978), Double messieurs (1986) et Mischka (2002).

Biographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Après des études à HEC Paris (promotion Pâquerettes, 1967)[3], il rédige une thèse sur l'économie du cinéma. Parti en stage à Cuba sur un tournage sur la production laitière[2], il apprend sur le tas et effectue tous les métiers, de technicien à assistant-réalisateur, en passant par second assistant, notamment sur le film d'Alain Cavalier La Chamade en 1968.

Débuts professionnels[modifier | modifier le code]

Parallèlement à sa fonction d'assistant-réalisateur auprès de Jacques Rivette ou Peter Fleischmann, il devient acteur[2] : on l'aperçoit notamment dans Out 1 : Noli me tangere (1970) de Jacques Rivette ou encore dans L'Enfant sauvage (1970), Une belle fille comme moi (1972) et La Nuit américaine (1973), trois films de François Truffaut. Mais c'est son interprétation de Monsieur Richet, du même réalisateur, dans L'Argent de poche, en 1976, qui donne un élan à sa carrière. Il tourne à plusieurs reprises avec les grands noms du cinéma français : Truffaut, Rivette, mais aussi André Téchiné, Jean-Pierre Mocky, Bertrand Blier, Robert Enrico, Laetitia Masson.

En 1978, l'acteur passe pour la première fois derrière la caméra, et réalise son premier long métrage, Passe montagne, dans lequel il se met en scène, donnant la réplique à Jacques Villeret. En 1980, il s'envole vers les États-Unis pour les besoins du film Les Chiens de guerre de John Irvin. Il est également à l'affiche du film de John Huston À nous la victoire en 1981, avec Michael Caine et Sylvester Stallone.

Consécration[modifier | modifier le code]

Il devient une figure incontournable du cinéma français dans les années 1980, se consacrant particulièrement aux films d'auteur : Une chambre en ville de Jacques Demy, Passion de Jean-Luc Godard, Notre histoire de Bertrand Blier et 36 Fillette de Catherine Breillat. En 1986, il passe pour la seconde fois derrière la caméra et met en scène le film policier Double messieurs, avec Carole Bouquet. Deux ans plus tard, il tient le rôle principal du drame Peaux de vaches, de Patricia Mazuy et partage pour la toute première fois l'affiche avec sa fille, Salomé Stévenin, qui tient là son premier rôle.

Acteur inclassable, il alterne dans les années 1990 polar avec Le Grand Pardon 2 d'Alexandre Arcady, film intimiste avec Les Aveux de l'innocent de Jean-Pierre Améris, et films plus populaires avec Les Bidochons de Serge Korber et Le Bossu. En 2002, il réalise son troisième long métrage, la comédie dramatique Mischka, dans lequel il dirige ses enfants Salomé et Robinson.

Souvent confiné dans les seconds rôles, il est, les années suivantes, à l'affiche de nombreux films grand public, dont Le Pacte des loups, où il joue avec Vincent Cassel et Samuel Le Bihan, De l'amour aux côtés de Virginie Ledoyen, L'Homme du train réalisé par Patrice Leconte, Pas si grave de Bernard Rapp, ou bien La Chambre des morts d'Alfred Lot.

Pour son travail de cinéaste, il reçoit en 2018 un prix Jean-Vigo d’honneur, remis par Agnès Varda[2].

Mort[modifier | modifier le code]

Il meurt le à l'hôpital de Neuilly-sur-Seine à l'âge de 77 ans[4] des suites d'une longue maladie. Ses obsèques ont lieu le au crématorium du cimetière du Père-Lachaise, où il est incinéré, en présence de son épouse Claire Stévenin, ses quatre enfants[5] et Jackie Berroyer[6].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Jean-François Stévenin a quatre enfants, tous acteurs :

  • Sagamore (né en 1974) avec Jacqueline Monnier, dite Florence Stévenin, psychanalyste, morte en  ;
  • Robinson (né en 1981), Salomé (née en 1985) et Pierre (né en 1995), avec Claire Stévenin, également actrice.

Hommages[modifier | modifier le code]

L'écrivain Marc-Édouard Nabe en a fait un des personnages principaux de son roman Lucette, qui retrace la vie de Lucette Destouches, veuve de l'écrivain français Louis-Ferdinand Céline. Nabe y dépeint un Stévenin acteur-cinéaste, qui cherche à adapter au cinéma le roman Nord de Céline.

Édouard Baer lui dédie le film Adieu Paris.

Théâtre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Doublage[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Films[modifier | modifier le code]

Jean-François Stévenin au Festival de Cannes 1997.

Livre audio[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fichier des décès.
  2. a b c et d « L’acteur et réalisateur Jean-François Stévenin est mort », Le Monde avec AFP du .
  3. « HEC Alumni », sur hecalumni.fr (consulté le ).
  4. « Décès de l'acteur et réalisateur Jean-François Stévenin », sur Le Figaro, (consulté le ).
  5. « Obsèques de Jean-François Stévenin : les enfants et l'épouse de l’acteur et réalisateur réunis pour un ultime hommage (PHOTOS) », sur www.programme-tv.net, (consulté le )
  6. Émilie Meunier, « Obsèques de Jean-François Stévenin : les enfants et l'épouse de l’acteur et réalisateur réunis pour un ultime hommage (PHOTOS) », sur www.programme-tv.net, (consulté le ).
  7. Un coffret DVD regroupant les trois films est sorti le chez le Pacte [1].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]