Jean-Charles Desessartz

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Jean-Charles Desessartz
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Jean-Charles Desessartz ou des Essartz est un médecin français, docteur régent de la faculté de Paris, membre de l'Institut, né le à Bragelogne (Aube) et mort le à Paris[1].

Famille[modifier | modifier le code]

Il épouse Claire Gabriel Delacroix, native de Bragelogne le [2], et morte à Paris le , âgée de 77 ans[3]. Leur fille Anne Catherine Caliste Des Essartz a épousé le , le docteur Jean-Baptiste Dumangin (ou du Mangin) (1744-1826)[4] ; elle est morte le , à l'âge de 26 ans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Orphelin sans fortune, Jean-Charles Desessartz peut, grâce à quelques âmes charitables, terminer ses études au collège de Beauvais, à Paris. Il commence ses études médicales à Paris en 1750, mais se fait recevoir docteur à Reims, où les examinateurs sont plus indulgents. Il exerce son art à Villers-Cotterets, puis à Noyon, avec le titre de médecin du duc d'Orléans qui le protège et qui lui facilite l'entrée à la Faculté de médecine de Paris[5].

À Paris, il est professeur de chirurgie en 1770, de pharmacie en 1773. Il devient en 1776 doyen de la faculté de Paris. Le docteur des Essartz est suspendu temporairement, le , de ses fonctions de doyen, par un arrêt du Parlement, au cours du procès engagé entre la Faculté et Guibert de Préval.

Le 3 brumaire an IV (), Il est membre de l'Institut national de France[6], il devait présenter plusieurs rapports sur les moyens de lutter contre la petite vérole, sur l'inoculation, sur le traitement des maladies nerveuses par l'électricité[5].

En 1799, il habite à Paris, Cul-de-Sac Sourdis, n° 18 rue des Fossés.

C'est par une note de bas de page de son Mémoire sur le croup (1807) qu'il fait connaître la composition du sirop admis au Codex, en 1837, sous le nom de sirop d'ipécacuanha composé (le sirop de Desessartz). C'est Louis-René Delondre, reçu maître apothicaire en 1781, qui, selon M. Bouvet, met au point le sirop[7].

Composition du sirop : ipéca, coquelicot, serpolet, séné ; eau de fleur oranger, contre la coqueluche, aurait guéri Georges Cuvier. [1]

Il meurt à l'âge de 81 ans à Paris. Son éloge est prononcé par Georges Cuvier[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • un Traité sur l'éducation corporelle des enfants en bas âge, 1760, qui servit à Jean-Jacques Rousseau dans la composition de son Emile ;
  • Discours sur les inhumations précipitées ;
  • une édition des Fundamenta materiae medicae de Johann Friedrich Cartheuser, 1769.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de la ville de Paris V2E / 11046 ; 4e arrondissement de Paris ; témoins : Antoine Joseph Collin, petit gendre et Antoine Gabriel Rougeot, neveu maternel.
  2. Archives Nationales ET / IV / 933, suite Veuve Desessarts, copie d'acte de naissance Delacroix déposé lors du mariage Desessarts
  3. Archives de la ville de Paris ET / IV / 933, Registre 6, N° 475, 4e Arrondissement, vingt six pluviose an sept
  4. Archives de la ville de Paris V2E/8134, 1778 Mariage
  5. a b et c Prévost et Roman d'Amat, Dictionnaire de Biographie française, p. 1329 - Desessartz
  6. « Jean-Charles Desessartz (1729-1811) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  7. Christian Warolin, Revue d'histoire de la pharmacie : Le sirop de Desessartz et les Delondre, (lire en ligne), p. 219-220

Source[modifier | modifier le code]

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