Jean-Baptiste Pontecorvo

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Jean-Baptiste Pontecorvo
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Naissance
Pseudonyme
BlitzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
École supérieure de design industriel
Distinction
Salon des artistes décorateurs (SAD) du meilleur jeune designer (1985)

Jean-Baptiste Pontecorvo, né le à Saint-Mandé est un artiste-designer, scénographe et théoricien de la spatialité français[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils du peintre Alain Pontecorvo et de la styliste Geneviève Delaporte.

Blitz, figure du graffiti français[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste Pontecorvo commence sa carrière en tant que street artist dès 1982 sous le pseudonyme de Blitz. Avec Asphalt et Spirit, ils créent le collectif Paris City Painters qui deviendront La Force Alphabétick, Sur la scène urbaine, il fréquente Keith Haring, JonOne, Bando, Karim Boukercha, André ou encore Aurèle Ricard. Par son implication, il contribue à l’histoire du mouvement du graffiti français jusqu'à sa participation en 1992 à l’exposition collective « Rencontre franco-américaine du graffiti » au Musée des Monuments français à Paris[2],[3].

« Tous les week-ends, on entrait dans les catacombes via une plaque d'égout rue des Feuillantines, près du Panthéon, se souvient l'artiste Blitz, membre du collectif La Force Alphabetick. Il fallait descendre par une échelle, arpenter des petits couloirs, se casser parfois en deux pour passer. »

Le journaliste Raphaël Turcat fait le récit de ces années 80 à Paris dans le hors-série n°12 Le Parisien "Histoires de Paris" daté du 8 septembre 2020.

Les toiles "Chronologie" (1984) et "Elle voulait un petit chien de garde et des rosiers" (1988) de Blitz intègrent en 2014 la section Vintage de la Collection Gallizia[4].

Designer futuriste[modifier | modifier le code]

A 19 ans, en 1985, Jean-Baptiste Pontecorvo présente une table et un hamac à l’exposition du Salon des artistes décorateurs au Grand Palais à Paris et remporte la mention spéciale du jury en tant que plus jeune designer. Cette mention lui permet d’exposer à la Villa Médicis, à Rome, en 1986, lors de la rencontre franco-italienne du design.

Le vélo électrique de l'an 2000 des Postes et Télécommunications est inauguré par le ministre Gérard Longuet

Il prototype le vélo électrique du futur postier qui est présenté au Salon du cycle en 1987 et se fait remarquer par son mobilier à technologie embarquée[5].

Diplômé de l’école supérieure de design industriel (ESDI)[6] en 1995, section Architecture d’intérieur – il reçoit les félicitations du jury sous la direction de Jean-Michel Wilmotte[7]. Au sein de l’association La Source, de Gérard Garouste, il anime des ateliers de création d’objets avec les enfants, dispense des cours de 3D et commence à s’intéresser à la perception de la spatialité.

Directeur artistique en 1995 d’un nouveau-né de la presse artistique, le magazine Technikart (n°1 à 12). Il est le rédacteur en chef du n°10 spécial design. Il produit en 1999 un documentaire "Scanner" sur les coulisses du design en France, présenté à la Fondation d'entreprise Pernod Ricard et à la Fondation 3 Suisses, qui dresse un état des lieux du design et de ses enjeux sociétaux.

A travers son livre-manifeste Villa TEO[8],[9], avec l’historien du design Raymond Guidot, Jean-Baptiste Pontecorvo formalise en 2009 sa vision d’un design conciliant l’écologie et la technologie pour un monde plus harmonieux. Au Palais de Tokyo en 2010, il participe à la vente caritative organisée par Pierre Bergé au profit de SOS Racisme[10].

Dans l'ouvrage « Descente interdite »[11] de Karim Boukercha, paru en 2011, Blitz raconte son lien direct avec les sous-sols parisiens.

Invité au lieu du design avec Raymond Guidot et Gilles de Bure, il présente la maquette 3D de la Villa TEO. Par cette immersion, il rend visible son regard sur l'espace théorisé sous l'appellation Temps - Espace - Oxygène[12],[13].

Scénographe des lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Sa première scénographie est une installation pour l’artiste Fred Forest exposé à L’Espace Pierre Cardin en 2002, intitulée "Centre du monde": il s'agit d'une machine à ralentir le temps. L'installation comporte une application, le public peut accélérer ou ralentir le temps sur une page web par rapport à l’heure officielle de Greenwitch, tandis que in situ, il montre un cœur synthétique qui émet des battements en fonction des hits cardiaques.

Depuis 2016, Jean-Baptiste Pontecorvo collabore en tant que scénographe avec l’agence d’ingénierie culturelle CMC. Il imagine et réalise avec l’expert Claude Mollard :

  • "Lafayette, l’enfant de la Haute-Loire" à l’Hôtel du Département de la Haute-Loire (2016)[14]. A travers une scénographie ludique, Lafayette apparaît comme un humaniste frondeur épris de liberté à la recherche d’un monde meilleur.
  • "L'atelier de Léonard de Vinci" au Château du Clos Lucé à Amboise (2017). Reconstitution imaginaire des espaces d'inspirations du maître de la Renaissance. L’ensemble du mobilier dessiné par Jean-Baptiste Pontecorvo d’après des gravures et inspiré de meubles d’époque a été confié à un ébéniste travaillant dans la tradition.
  • Le parcours visiteur de La Chaise-Dieu. Les assises devant la projection vidéo sont en pierre taillée, le mobilier rappelle les échafaudages en bois. Projection audiovisuel, écran tactile et réalité augmentée.

Expositions (sélection)[modifier | modifier le code]

  • Janvier 1992, "L'art graffiti", exposition collective, Musée des Monuments français[15]
  • Paris-Tonkar, Paris, 1998[16]
  • L’Art du Graffiti, Grimaldi Forum, Monaco, Exposition d’Alain-Dominique Gallizia, 2013
  • Le Pressionnisme 1970-1990 - Les Chefs-d'œuvre du graffiti sur toile de Basquiat à Bando, Pinacothèque de Paris, 2015

Ouvrage[modifier | modifier le code]

  • La Villa TEO : Voyage dans l'univers 3D du designer Jean-Baptiste Pontecorvo / scénario et illustrations de Jean-Baptiste Pontecorvo ; dialogues co-écrits avec Raymond Guidot ; propos de Gilles de Bure, Paris, L'Humany-Terre, , 252 p. (ISBN 978 2 9532226 0 9, présentation en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Jean-Baptiste Pontecorvo / Centre Pompidou », sur centrepompidou.fr (consulté le ).
  2. https://archive.wikiwix.com/cache/20221018181630/https://hdalab.iri-research.org/hdalab/notice/2185.
  3. https://www.cairn.info/revue-terrains-et-travaux-2003-2-page-47.htm#no19
  4. « La collection Vintage », sur Collection Gallizia (consulté le ).
  5. http://www.artnet.fr/artistes/jean-baptiste-pontecorvo/
  6. « GRANDE NOUVELLE ! », sur le site internet du magazine AvenirLycee le Mag (consulté le ).
  7. « pmb.ensci.com/opac_css/index.p… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  8. Le Point.fr, « Maison du futur », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  9. « Villa Teo. Temps, Espace & Oxygène », sur Paris Art, (consulté le ).
  10. « Recherche BLITZ », sur Pierre Bergé et associés
  11. Karim Boukercha, Descente interdite, Paris, Alternatives, , 399 p. (ISBN 978-2-86227-659-5, présentation en ligne)
  12. « Sculpteo au service d'un projet innovant et écolo : la Villa TEO », sur 3D Printing Blog: Tutorials, News, Trends and Resources / Sculpteo (consulté le ).
  13. « 10 maisons futuristes en parfaite osmose avec la nature », La Dernière Heure/Les Sports,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Patrimoine culturel - Haute-Loire. « Lafayette était toujours en campagne » », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « L'exposition d'art graffiti au Musée des monuments Français - Lumni / Enseignement », sur Lumni / Enseignement (consulté le ).
  16. « 30 ans de Graffiti : L'exposition », sur Paris Tonkar (consulté le )