Jean-Baptiste Greuze
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(à 79 ans) Paris |
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France Français |
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Jean-Baptiste Greuze, né à Tournus (Saône-et-Loire) le et mort à Paris le , est un peintre et dessinateur français.
Biographie
On peut toujours voir sa maison natale à Tournus. Fils d'un entrepreneur et architecte, il fut dès sa plus tendre enfance attiré par le dessin, malgré les menaces de son père qui le destinait au commerce. Il fut soutenu dans sa vocation par le peintre lyonnais Charles Grandon, dont il sera l'élève, Greuze suit son professeur à Paris où il s'installe en 1750. Il devient l'élève de Charles-Joseph Natoire à l'Académie royale de peinture et de sculpture, professeur, avec lequel il eut des démêlées.
En 1755, son Père de famille expliquant la Bible à ses enfants connaît un grand succès. Le , il épouse Anne-Gabrielle Babuti, fille d'un libraire du quai des Augustins, François Babuti, dont il expose en 1761 le portrait. L'année suivante, le 16 avril, à Paris, madame Greuze donne naissance à une fille qu'ils prénomment Anna-Geneviève. Elle embrassa la carrière de son père qu'elle soutiendra jusqu'à son décès.
Sa popularité se confirme avec d'autres scènes de genre à visée morale, comme L'Accordée de village (Salon de 1761, Musée du Louvre), La Piété filiale (Salon de 1763, acquis par Catherine II, Musée de l'Ermitage), Le Fils ingrat, Le Fils puni (esquisses en 1765, Musée de Lille, tableaux en 1778, Musée du Louvre) ou La Mère bien aimée (Salon de 1769, Madrid, coll. particulière). Diderot dit son enthousiasme. La Révolution de 1789 amena la vogue de l'antique et dévalorisa son œuvre mais le XIXe siècle perpétua la tradition de la peinture sentimentale.
Sa femme étant devenue invivable, Greuze demande le divorce qui est prononcé le . Ayant placé sa fortune en rentes sur l'Hôtel de Ville, il fut complétement ruiné du fait de la Révolution. Après avoir exposé au Salon de 1800, 1801 et 1804. Le Salon en 1808 exposa trois ans après sa mort : Sainte-Marie l'Egyptienne
Il repose au Cimetière Montmartre.
Œuvres
- Le Père de famille expliquant la Bible à ses enfants[1] (1755)
- L'Enfant à la colombe
- Musée Cognacq-Jay à Paris
- Tête de jeune fille
- Musée Fabre à Montpellier
- L'Enfant endormi sur son livre, 1755, huile sur toile,
- Jeune fille aux mains jointes
- La Piété filiale, ou le Paralytique secouru par ses enfants (1763)
- Musée du Louvre
- L'Accordée de village, 1761, huile sur toile, 92 × 74 cm, (Louvre, Paris).
- L'Empereur Sévère reprochant à Caracalla, son fils, d'avoir voulu l'assassiner, 1769, huile sur toile, 124 × 160 cm, musée du Louvre,¨Paris[2].
- La Malédiction Paternelle,
- Le Fils ingrat et Le Fils Puni (1778), diptyque au Louvre
- Psyché couronnant l'amour (1790)
- Mariage à la mode
- La Laitière, Louvre
- Musée des beaux-arts d'Angers.
- Madame de Porcin, huile sur toile, 72 × 57 cm,
- Le Graveur Wille, (ami de Greuze), musée Jacquemart-André, Paris (il existe une 2e version de Wille exposée en 2007 à Sceaux
- Musée des beaux-arts de Rennes
- Portrait de jeune fille au ruban bleu
- Hôtel de ville de Clermont (Oise)
- Portrait d'Adélaïde Fagnant,
- Musée des beaux-arts de Lyon.
- La Dame de charité, (v.1772-1775), huile sur toile, 112 × 146 cm,
- Collection Wallace.
- Sophie Arnould,
- Libraire Babuti (son beau-père)
- Une veuve inconsolable
- Musée des beaux-arts de Besançon
- Le Prince Alexandre Stroganoff, musée de Besançon
- Getty Center
- La Blanchisseuse (1791),
- L'Oiseau mort
- La Rêveuse
- Le Malheur Imprévu
- Gluck
- Los Angeles County Museum of Art
- Portrait de Louis XVII (1795),
- Musée Condé, Chantilly
- Jeune fille ;
- Jeune garçon ;
- Le Tendre désir ;
- La Surprise,
- Musée Jaquemart-André à l'abbaye de Chaalis
- Jeune femme,
- Musée d'Évreux.
- Le Petit Gourmand, (d'après Greuze), huile sur toile, , 46 × 37,5 cm, ** Portrait de petite fille en buste, (d'après Greuze), huile sur bois, de forme ronde, diamètre 12,5 cm,
- Portrait de jeune garçon en buste, (d'après Greuze), huile sur bois, de forme ronde, diamètre 12,5 cm,(pendant du précédent).
- Musée des beaux-arts de Bordeaux
- L'Inconsolable ,
- Jeune femme effrayée par l'orage
- Metropolitan Museum of Art.
- Broken Eggs, Rome 1756,
- Jeune fille assise
- Tête de jeune femme
- Musée de l'Ermitage Saint-Pétersbourg (Russie)
- La Piété filiale
- L'Enfant gâté
- Musée des beaux-arts Pouchkine, Moscou (Russie)
- L'Aveugle trompé
Galerie
Scènes de genre
-
Septime-Sévère reprochant à Caracalla d'avoir attenté à sa vie
-
Le Fils puni (1778)
-
Le Gâteau des Rois
-
La Charité romaine
-
Un oiseleur qui, de retour de chasse, accorde sa guitare. 1757
-
Jean Baptiste Greuze, Les œufs cassés, Rome 1756, Metropolitan Museum of Art.
Portraits
-
Benjamin Franklin
-
Le Chapeau blanc
-
Diderot
Thème de la jeune fille
-
La cruche cassée (1771)
-
La jeune fille à la colombe
-
Jeune fille pleurant son oiseau mort (1759)
Jean-Baptiste Greuze dans la fiction
- Dans le roman La Vallée de la peur (1915), Sherlock Holmes apprend à l'inspecteur MacDonald que le professeur Moriarty possède un tableau de Jean-Baptiste Greuze, intitulé « La Jeune Fille à l'agneau », acquis « quatre mille livres à la vente Portalis » [3] de 1865.
- Dans Le guépard de Luchino Visconti, le Prince de Salina (interprété par Burt Lancaster) contemple Le fils puni.
Élèves
- Marie Renée Geneviève Brossard de Beaulieu,
- Charles-Henri Desfossez,
- Anna-Geneviève Greuze,
- Jeanne Philiberte Ledoux (1767-1840),
- Constance Mayer,
- Pierre Alexandre Wille.
Iconographie
Bibliographie
- Dictionnaire Bénézit
- Répertoire Artprice
- J. Martin et C. Masson, Catalogue raisonné de l'œuvre peint et dessiné de J.-B. Greuze, Paris, 1908.
- Camille Mauclair: Greuze et son temps. A. Michel, Paris 1935.
- Diderot et Greuze, Actes du colloque de Clermont-Ferrand (16 novembre 1984) réunis par Antoinette et Jean Ehrard (Université de Clermont II, Centre de recherches révolutionnaires et romantiques), Clermont-Ferrand, Adosa, 1986. (ISBN 2-86639-049-0)
Liens externes
Notes et références
- Jean Ehrard, « Tableaux de famille : La Lecture de la Bible », in Diderot et Greuze, Actes du colloque de Clermont-Ferrand (16 novembre 1984) réunis par Antoinette et Jean Ehrard (Université de Clermont II, Centre de recherches révolutionnaires et romantiques), Clermont-Ferrand, Adosa, 1986, pp. 77-90. (ISBN 2-86639-049-0)
- Greuze a présenté ce tableau d'histoire pour sa réception à l'Académie royale de peinture en 1769. Le tableau fut mal reçu et donna lieu à une controverse ; on reprochait à Greuze d'être sorti de la hiérarchie des genres admise à l'époque : peintre de genre reconnu, il n'aurait pas dû prétendre à la qualification plus prestigieuse de peintre d'histoire. C'est d'ailleurs comme peintre de genre qu'il fut admis à l'Académie. Cf. Daniel Arasse, « L'échec du Caracalla, Greuze et 'l'étiquette du regard' », in Diderot et Greuze, op. cit., pp. 107-119.
- La Vallée de la peur, pp.18-19 sur ebooksgratuits.com
- Membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture
- Naissance dans la province de Bourgogne
- Naissance en août 1725
- Naissance à Tournus
- Décès en mars 1805
- Peintre français du XVIIIe siècle
- Peintre de l'école française
- Peintre de genre français
- Peintre portraitiste français
- Dessinateur français
- Personnalité de la franc-maçonnerie initiée avant 1800
- Personnalité de la franc-maçonnerie française
- Personnalité de Saône-et-Loire
- Décès à Paris
- Décès à 79 ans