Jean-Anatole Langrand

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Jean-Anatole Langrand
Autoportrait dessiné (1883).
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FécampVoir et modifier les données sur Wikidata
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Père

Jean-Anatole Langrand (né en 1849 à Bruxelles - mort en 1907 à Fécamp) est un artiste peintre de la seconde moitié du XIXe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Jean Anatole Langrand est né à Bruxelles le [1] et est mort le [2] à Fécamp (Seine Maritime). En 1880[3], il est naturalisé français. Il est l'un des quatre fils du comte romain André Langrand, financier belge, et de Rosalie Dumonceau. Il étudia d'abord le droit avant de se consacrer à la peinture.

Il s'installe à Caudebec-en-Caux vers 1895 et fonde avec sa fille Andrée une école[4] de Peinture et dessin à Rouen

Carrière[modifier | modifier le code]

Il est élève d'Édouard Dubufe, d'Alexis-Joseph Mazerolle et d'Henri Harpignies[5] et ami de Guillaume Dubufe.

Il collabore[Quand ?] à L'Art ainsi qu'avec d'autres journaux illustrés.

Il est nommé[Quand ?] professeur à l’École nationale des arts décoratifs[6].

En 1879, Mazerolle l'engage pour la décoration du plafond du Théâtre-Français.

Il meurt le [7] à Fécamp. Il est inhumé avec sa femme dans le cimetière de Caudebec-en-Caux.

Famille et descendance[modifier | modifier le code]

Il épouse Héloïse Robert's : le couple a neuf enfants (six garçons et trois filles).

Son frère Charles Langrand est diplôme de l'École centrale de Paris, et après une carrière dans le développement des chemins de fer à Mexico, il s'installe en Italie et se consacre à la Musique. Musicien, il est très lié avec Vincent d'Indy et le groupe de la Schola Cantorum.

Sa fille Andrée Langrand sera directrice de l'école de l'UCAD (Union centrale des arts décoratifs) à Paris après la première guerre mondiale, où elle donna un souffle nouveau à la reliure avec sa sœur Jeanne.

Sa fille Jeanne est connue pour ses très nombreuses reliures à la ligne sobre et épurée, aux compositions géométriques et mosaïquées qui font d'elle l'un des grands noms de la reliure des Arts décoratifs.

Œuvre[modifier | modifier le code]

À partir de 1877, il participe au Salon de la Société des artistes français[8] et y présente presque chaque année une œuvre :

  • 1877 : Intérieur d'Atelier (en fait celui de Guillaume Dubufe).
  • 1878 : Saint Jean.
  • 1879 : Idylle.
  • 1880 : Portrait de sa mère.
  • 1881 : il n'expose pas, ayant eu à exécuter des travaux de décoration sur place.
  • 1882 : Saint Symphorien conduit au martyre, œuvre exposée au Salon de la Société des artistes français de 1882 (cat. no 1536) et achetée pour l'église de Nicole près d'Agen (Lot-et-Garonne), offerte par Zora et Tertia de Brienne, sœurs, (habitantes de Nicole), comme indiqué sur le cartel fixé sur le cadre ; c'est probablement leur neveu, Alexandre Canelle de Lalobbe, peintre, qui établit le contact, d'autant que l'un et l'autre participaient au Salon de la Société des artistes français.
  • 1883 : La Salle des hommes.
  • 1899 : Société nationale des beaux-arts : Portrait du Rssimo Don Joseph Pothier, moine bénédictin.
  • 1903 : Société nationale des beaux-arts : Le Tournant des meules, œuvre exposée au Musée Baron-Martin à Gray, Haute-Saône.
  • en 1904, il dessine le monument aux marins morts[9] de Fécamp en grès d'Alexandre Bigot

Références muséographiques[modifier | modifier le code]

Le ministère de la Culture [10] référence 3 de ses œuvres dans les musées de France :

  • Au tournant des meules au musée de Gray (Haute-Saône).
  • La Marseillaise à la mairie de Jarville-la-Malgrange (Meurthe-et-Moselle).
  • Femme à la ceinture rouge au musée Biochet Bréchot, maison des templiers à Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime).

Inspirations[modifier | modifier le code]

Les paysages de La Seine ont été pour lui une source d'inspiration profonde.

Confusion[modifier | modifier le code]

Jean-Anatole Langrand n'a aucun lien de parenté et ne doit pas être confondu avec Jean Baptiste Apollon Léon Langrand, sculpteur, né[11] à Cambrai le , marié le à Paris (XII) avec Jeanne Croizet et décédé à Cambrai le . Il fut élève[12] (section sculpture) à l’École Nationale des Beaux Arts de Paris, présenté par M Wagon professeur de dessin de Cambrai et élève de M Barrias. Admis à l'école en , il en suivit les cours de 1894 à 1900. Au concours Chenaud il obtint un 4e prix le , et fut admis à présenter le deuxième concours du prix de Rome en 1892,1894 et 1896. Bien que signant avec les mêmes initiales J.A. Langrand, leurs carrières ne se chevauchent que de 1900 à 1907 et c'est à tort qu'on attribue nombre de peintures de Jean Anatole au sculpteur Jean Apollon.

La signature de Jean Anatole, présente sur la plupart de ses œuvres est bien caractéristique et lève toute ambiguïté.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. cf acte de mariage du 09/07/1881 Paris XVII
  2. Acte de décès N° 177 Etat civil de Fecamp
  3. Décret N° 16354 du 29 mai 1880 publié au bulletin des lois 1319 page 1206
  4. journal de Rouen du 25 juillet 1907
  5. Dictionnaire universel illustré, biographique... sous la dir. de Jules Lermina
  6. Nos peintres dessinés par eux-mêmes, A.M de Belina, Bernard éditeur 1883, page 394.
  7. Le Journal de Rouen du 25 juillet 1907 fait sa nécrologie.
  8. Société des artistes français
  9. Publication de Marie-Hélène Desjardins, aux XXVI journées des sociétés historiques et archéologiques de Normandie (1991)
  10. ministère de la Culture, base ARCADE et portail JOCONDE
  11. Registre des Naissances de Cambrai, année 1871
  12. Archives nationales de l'ENSAD. section AJ 52 - 337(2)