Jardin de la Perrine

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Jardin de la Perrine
Image illustrative de l’article Jardin de la Perrine
Situation
Coordonnées 48° 03′ 56″ nord, 0° 46′ 09″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Ville Laval
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Jardin de la Perrine
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Jardin de la Perrine

Le Jardin de la Perrine est un jardin public situé dans la ville de Laval, en Mayenne.

Histoire[modifier | modifier le code]

La terre de La Perrine est citée pour la première fois lors de sa cession à Geoffroy de Parné, en 1293[1]. L'édit seigneurial[2] établissait une redevance au baron de Laval d'une paire d'éperons chaque année[3]

La folie[modifier | modifier le code]

En 1756, un curé de campagne (celui d'Ahuillé paraît-il) décida de l'acquisition de la propriété pour y avoir dans la banlieue immédiate de Laval ce que l'on appelait encore une folie[4]. Une pierre du pavillon porte la date de 1756, où il fut construit semble-t'-il sur les plans de l'architecte Pierre Pommeyrol[2].

À partir du XVIIIe siècle, le jardin appartient à la famille Foucault de Vauguyon.

Achat par la Ville de Laval[modifier | modifier le code]

En 1885, son propriétaire le perd au jeu et la ville de Laval le rachète, à la suite d'une décision du conseil municipal du 28 mars 1885. Victor Boissel présenta lui-même le projet d'acquisition de la Perrine[5], en y ajoutant les états des améliorations de toutes sortes qui pourraient ultérieurement pour l'établissement à Laval de services présentant un caractère d'utilité publique : Musée de tableaux[6],[2], et jardin botanique[7] plus particulièrement[2]. L'accent fut aussi mis sur l'aspect commercial[8].

Une étude faite par un architecte démontrait que les bâtiments constituant l'Hôtel de la Perrine, proprement dit, étaient susceptibles d'être transformée à moindre frais en Musée des Beaux-Arts. Cette étude eut probablement une grosse influence sur l'adoption du projet. Mais l'hôtel ne connaitra jamais la destination suggérée et ce n'est qu'en 1937 que la ca commune y implante alors le Musée-école de la Perrine. Le Musée des Beaux-Arts fut créé dans le secteur de la Perrine, et construit de 1890 à 1899[9], il devint le Musée des Sciences de Laval[2].

Le financement de l'opération nécessitera à la commune de mettre à sa disposition toutes les ressources existantes n'ayant pas encore reçu d'affectation mais aussi un emprunt. À ce sujet, plusieurs conseillers municipaux notifièrent leur désaccord voire leur opposition[10]. Le projet fut adopté à une très forte majorité, et le principe d'un emprunt voté[11]. La propriété[2] faisait partie intégrante du patrimoine communale[12].

Un décret du 26 septembre 1885 déclare d'utilité publique la création d’un musée et d’un jardin botanique à Laval et le 20 septembre 1885 un arrêté de M. le Préfet de la Mayenne autorise la ville, au nom de son maire Aimé Billion à acquérir les bâtiments et terrains à Henri Foucault de Vauguyon fils, propriétaire, membre du Conseil général de la Mayenne (Canton d'Argentré)[13].

Le Pavillon[modifier | modifier le code]

Avant l'installation du Musée-Ecole, le pavillon fut plus ou moins laissé à l'abandon, et servit longtemps d'abri pour les outils de jardinage, ainsi que d'entrepôt de matériel à la Croix-Rouge, Les Dames de France. Tout de même, la Société des Arts Réunis de Laval utilisait chaque année une salle pour une exposition de dessins scolaires[2].

À la retraite en 1935, Adrien Bruneau fonda avec le concours de son ancien condisciple de lycée Adolphe Beck, en 1936 le musée-école de La Perrine à Laval (Mayenne).

Dans la séance du Conseil Municipal de Laval du 27 octobre 1936, Jules Trohel, président de la Société des arts réunis de Laval, et conseiller municipal affectait le pavillon de Jardin de la Perrine à l' Ecole de dessin floral et d'Art appliqué. Le Musée-Ecole était né[14].

Monuments et lieux touristiques[modifier | modifier le code]

  • Fontaine des Trois Croix
  • Statue de jeune fille réalisée en 1870 par le sculpteur Hubert Lavigne
  • Le tombeau du peintre Henri Rousseau (né à Laval en 1844) fut remis par le comité des amis d'Henri Rousseau le .
  • Le Bassin, qui existe depuis l'origine du jardin en 1885. Depuis 1993 il est orné d'une sculpture : L’Île jardin, œuvre de l'artiste lavallois Robert Lerivrain.
  • L'Orangerie, bâtiment qui abritait jadis une collection de cactées et servait d'abris, l'hiver, pour des plantes d'orangerie. Elle a depuis été transformée en salle d'exposition.
  • L'espace Alain Gerbault, lieu d'exposition permanente retraçant la vie du navigateur, inauguré en 1994.

La faune[modifier | modifier le code]

Le jardin abrite des moutons, chèvres, pigeons et oiseaux exotiques, poissons, lapins, cochons d'Inde.

La flore[modifier | modifier le code]

Outre la centaine de variétés de rosiers plantés dans la roseraie, le jardin abrite un chêne vert, des camélias, une allée de tilleuls (Tilia platyphyllos) âgés de 120 à 130 ans, un séquoïa géant, des cèdres et des plantes vivaces.

Plus rare, un Ginkgo biloba se trouve aussi dans le parc.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Histoire du jardin sur le site de la ville de Laval
  2. a b c d e f et g Ouest-France, 30 octobre 1959
  3. L'édit accordait à Geoffroy de la Perrine, clerc, et à Hamelin son frère, cette faveur que le manoir possédé par leur père, bourgeois de Laval, était exempté de tous droits, tailles, coutumes, services, etc. moyennant la redevance au Sire de Laval, en son château, le jour de la Pentecôte d'une pair d'éperons en fer forgé. Cette charte n'avait pas pour but de procurer un revenu quelconque à Guy VIII de Laval, il s'agissait d'une imposition de principe qui lui permettait d'affirmer sa seigneurie avec tous les droits et les devoirs qu'elle comportait.
  4. La mode à l'époque était de se faire bâtir à proximité de la cité, soit un pavillon plaisant bordé d'un jardin, soit un rendez-vous de chasse. Le terme de folie lui était attribué.
  5. Cette propriété avec son magnifique parc, avec des débouchés place de Hercé et chemin de Hydouze, et sa sortie accessoire sur le Marché aux Moutons est offerte à la ville de Laval pour le prix de 140 000 Francs. Il fut précisé qu'ayant une superficie totale de 45 253 m2, le prix du terrain était de l'ordre de 3 francs 9 centimes du mètre carré, et de ce fait -absolument avantageux -
  6. À cette époque, Laval ne possédait pas encore de musée de tableaux : la collection dont disposait la Ville et qui représentait une valeur considérable, était disséminée dans les salles de la mairie et jusqu'au Palais de Justice. Il y avait aussi la promesse de Charles Landelle de léguer ses œuvres à la seule condition que le Conseil Municipal dote la cité d'un musée digne de ce nom. L'autre argument présenté par le maire était que l'État se montrerait plus libéral dans la répartition des oeuvres d'art dont il dispose quand il saura que la ville de Laval serait en mesures de recevoir de nouvelles œuvres.
  7. La création d'un jardin des plantes - ou jardin botanique - était très désirée. Situé en cet endroit, il formerait un lieu de promenade fort apprécié et contribuerait à l'embellissement de cette partie de la ville. On insista sur l'utilité d'une telle réalisation en soulignant que les villes voisines - Rennes, Angers, Le Mans - en possédaient déjà.
  8. dont ne manquerait pas de profiter la Haute ville.
  9. Il coûta 400 000 Francs.
  10. Ainsi, Jules-Marie Richard mit en garde ses collègues contre une inéluctable conséquence d'un vote positif : Il faudra ajourner les travaux de voirie dont l'utilité apparaît bien plus incontestable. Un autre (M. Marie-Rousselière) absent pour cause de maladie avait envoyé le matin même une lettre exprimant son opinion et dont il fut donné lecture. Il insistait surt ce l'inutilité d'une nouvelle promenade qui ne compenserait nullement ce que l'achat de la propriété de Bel-Air eut apporté aux promenades de Changé (cette propriété dont l'acquisition avait été envisagée était -paraît t'il- finalement tombée dans les mains d'un spéculateur. En multipliant les promenades, vous divisez les promeneurs et ils sont déjà très peu nombreux à Laval !. Il considérait en outre que le prix offert par l'Administration était exagéré. Cette somme serait plus utile à financer la suppression de foyers infectieux ou la création de nouvelles voies de communications urbaines.
  11. 70 000 Francs par voie de souscription publique.
  12. Acte de vente signé le 18 octobre 1885.
  13. L’Avenir de la Mayenne, 30 octobre 1885.
  14. Ouest-France, 30 octobre 1969.
  15. http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=53130_26

Liens externes[modifier | modifier le code]