Jane Marken

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Jane Marken
Description de l'image Marken Harcourt 1938.jpg.
Nom de naissance Jeanne Berthe Adolphine Crabbe
Naissance
Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 81 ans)
Paris
Films notables Hôtel du Nord
Les Enfants du paradis
Partie de campagne
Manèges
Et Dieu… créa la femme

Jane Marken est une actrice française, née le à Paris, où elle est morte le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et formation[modifier | modifier le code]

Jane Marken naît le dans le 10e arrondissement de Paris sous le nom d'état civil de Jeanne Berthe Adolphine Crabbe.

Fille d'un imprimeur-graveur d'origine belge, Jane Marken entre au Conservatoire de musique et de déclamation, dont elle sort en 1915 avec un premier prix de comédie.

Carrière[modifier | modifier le code]

Elle est aussitôt engagée comme pensionnaire du théâtre de l'Odéon. Fine et gracieuse, elle joue les rôles de jeunes premières, en particulier Suzanne du Mariage de Figaro de Beaumarchais. Après la parenthèse imposée par Jules Berry, son mari à l'époque, c'est avec des rondeurs en plus et son retour au théâtre qu'elle aborde les personnages qui font son succès aussi bien à la scène qu'à l'écran.

Elle fait ses débuts au cinéma sous la houlette d'Abel Gance en 1915, puis continue avec Jean Renoir, Julien Duvivier, Sacha Guitry, Jacques Becker et Marcel Carné. Dans Hôtel du Nord de Marcel Carné (1938), elle incarne Louise Lecouvreur, l'hôtelière. Elle exerce le même métier dans Les Enfants du paradis du même réalisateur (1945), dans le personnage de Madame Hermine. Elle a souvent joué des coquettes sur le retour et, à l'opposé, des mégères insupportables.

Elle trouve ses meilleurs rôles dans Partie de campagne de Jean Renoir (1936) et dans Manèges d'Yves Allégret (1949), où elle compose un personnage hors-norme : celui de la mère harpie de Simone Signoret.

En 1959, elle participe avec Maurice Chevalier, Sacha Distel et Marie-France au disque Gigi [1].

Elle fait son ultime apparition dans le film L'Humeur vagabonde d'Édouard Luntz (1972).

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle fut la compagne de l'acteur Jules Berry rencontré en 1920 lors d'un spectacle mais elle doit interrompre son métier en raison du caractère possessif et instable de son conjoint, qu'elle quitte plus tard sur un simple télégramme qui restera célèbre et relance aussitôt sa carrière "Adieu, Jules ! J'ai assez ri !".

Elle épouse, le à Paris 17e, André Marie Désiré Berthellemy.

Elle a également été la compagne du metteur en scène Yves Allégret qui lui a souvent confié un rôle dans ses nombreux films.

Après une période d'activité plutôt entrecoupée, elle finit par se retirer définitivement de la vie publique et professionnelle, à l'issue de son dernier rôle cinématographique brièvement joué en 1972. N'ayant pas fondé de famille ni entretenu quelque relation amicale, l'ex-comédienne vit les dernières années de sa vie dans la plus profonde solitude[2].

Mort[modifier | modifier le code]

Jane Marken meurt le à l'Hôtel-Dieu dans le 4e arrondissement de Paris des suites d'une crise cardiaque et sa disparition passe inaperçue malgré une carrière remarquable.

Sa dépouille a été selon ses vœux incinérée au cimetière du Père-Lachaise, l'urne contenant ses cendres a été placée au columbarium (case no 17784), avant d'être relevée d'office quelques années plus tard, faute de renouvellement de concession[2].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Alan Jay Lerner And Frederick Loewe - Gigi (Original French Version), (lire en ligne)
  2. a et b Voir sur cinevedette4.unblog.fr.
  3. Réplique : « Ah ben vous alors !… »

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]