James Coleman (sociologue)

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James S. Coleman est un sociologue américain né le dans l'Indiana et mort le à Chicago. Coleman a été formé à l'école de Lazarsfeld. Il est depuis les années 1980 l'individualiste méthodologique le plus connu aux États-Unis. Il est aussi un tenant de l'analyse des réseaux sociaux.

Travaux marquants[modifier | modifier le code]

Coleman est largement cité dans le domaine de la sociologie de l'éducation. Dans les années 1960, le US Office of Education lui a demandé, ainsi qu'à plusieurs autres universitaires, de rédiger un rapport sur l'égalité dans l'éducation aux États-Unis. Ce fut l'une des plus grandes études en histoire, avec plus de 650 000 étudiants dans l'échantillon. Le résultat a été un rapport de plus de 700 pages. Le rapport de 1966, intitulé Equality of Educational Opportunity (Égalité des chances en matière d’éducation — aussi connu sous le nom de "rapport Coleman"), a alimenté le débat sur les "effets sur l’école" qui est toujours d'actualité. Le rapport est généralement présenté comme une preuve que le financement des écoles n’a que peu d’effets sur les résultats des élèves, ce qui constitue une conclusion clé du rapport et des recherches ultérieures [1],[2],[3]. L'un des constats du rapport était que pour les installations physiques, les programmes scolaires formels et autres critères mesurables, il y avait peu de différences entre les écoles noires et blanches. En outre, il existait déjà un écart important entre les résultats des enfants noirs et les enfants blancs en première année. Malgré des conditions similaires dans les écoles noires et blanches, l'écart se renforçait à la fin de l'école primaire. La seule variable cohérente expliquant les différences de score au sein de chaque groupe racial ou ethnique était la réussite scolaire et économique des parents[4], ce qui signifie que les antécédents et le statut socio-économique des élèves jouaient un rôle prépondérant dans la détermination des résultats scolaires d'un élève. Et en particulier, les attitudes des parents et des éducateurs à la maison et celle des pairs à l’école des élèves à l’égard de l’éducation. De plus, les différences de qualité entre les écoles et les enseignants avaient un impact positif limité sur les résultats des élèves. Le rapport a conduit à de nombreuses recherches supplémentaires. La recherche moderne a produit des conclusions similaires[1],[2],[3].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Union Democracy, avec Seymour Martin Lipset, 1956
  • The Adolescent Society (1961)
  • Introduction to Mathematical Sociology (1964)
  • Equality of Educational Opportunity (1966)
  • Youth: Transition to Adulthood (1973)
  • High School Achievement (1982)
  • Individual Interests and Collective Action (1986)
  • « Social Theory, Social Research, and a Theory of Action », American Journal of Sociology, 91, p. 1309-1335, 1986.
  • « Social Capital in the Creation of Human Capital », American Journal of Sociology, 94, p. 95-120, 1988, lire en ligne.
  • Foundations of Social Theory (1990)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Karl Alexander et Stephen Morgan, « "The Coleman Report at Fifty: Its Legacy and Implications for Future Research on Equality of Opportunity" », School of Education, Johns Hopkins University, Baltimore, Russell Sage Foundation,
  2. a et b John Kain et Kraig Singleton, « "Equality of Education Opportunity Revisited" », Department of Ecconomics and Afro-American Studies, Harvard University, Boston, New England Economic Review,
  3. a et b Kacy Martin, « "Reflecting on Progress since the Coleman Report, 50 Years Later" », Michigan State University,
  4. Bell Daniel, The Coming of Post-Industrial Society, New York, Basic Books, (ISBN 0-465-01281-7), p. 430

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]