James Van Allen

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James Van Allen () est un physicien et astronome américain qui étudia les propriétés des confins de l'atmosphère, notamment sur les propriétés magnétiques.

Études[modifier | modifier le code]

Van Allen nait le dans une petite ferme située près de Mount Plaisant dans l'Iowa. Après des études au Iowa Wesleyan College (1935), puis à l'université de l'Iowa où il décroche une maîtrise en sciences (1936) puis un doctorat (1939).

Avant et durant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

James Van Allen est engagé par Département du magnétisme terrestre de l'Institut Carnegie à Washington où il étudie la photodésintégration. En 1942, il entre au laboratoire de physique appliquée de l'université Johns-Hopkins où il travailla au développement de tubes à vide. Il contribue également à développer les fusées de proximité utilisées par les munitions des canons anti-aériens mis en œuvre par la Marine de guerre américaine. Au printemps 1942, il est nommé officier et est envoyé dans le Pacifique pour tester et mettre au point ces détonateurs[1].

Études de la haute atmosphère[modifier | modifier le code]

À la fin de la guerre, il retourne à la vie civile et commence à faire des recherches sur la haute atmosphère notamment sur les rayons cosmiques. Il utilise des fusées-sondes pour étudier celle-ci ce qui l'amène à faire connaissance des principaux spécialistes des fusées comme William H. Pickering, un ingénieur néo-zélandais devenu au Jet Propulsion Laboratory un spécialiste des télémesures des fusées (guidage et contrôle des données), et Wernher von Braun responsable de l'équipe développant les missiles balistiques de l'Armée de Terre. En 1951 il devient professeur et directeur du département de physique et d’astronomie de l’Université de l'Iowa.

Contributions au programme spatial américain[modifier | modifier le code]

La carrière de James Van Allen prend un nouveau tournant au début des années 1950 lorsqu'il propose avec plusieurs autres scientifiques américains de lancer un satellite scientifique dans le cadre du programme de recherche de l'année géophysique internationale de 1957-1958. Faisant suite au succès soviétique de Spoutnik 1 et à l'embarrassant échec de la première tentative américaine, le lancement de Explorer 1, l'engin proposé par Van Allen, fut approuvé. Explorer 1 effectua sa mission le et rapporta une grande quantité d'importantes données scientifiques qui permirent de montrer que la Terre est entourée de ceintures de radiation, qu'on appelle aujourd'hui les ceintures de Van Allen. Ce fut la première découverte majeure de l'ère spatiale[2]. Par la suite il développe avec son équipe de nombreux instruments scientifiques embarqués à bord des missions spatiales : ceux-ci sont présents à bord des quatre premiers satellites du programme Explorer, des premières sondes spatiales Pioneer et de certaines sondes spatiales du Programme Mariner.

Fin de vie[modifier | modifier le code]

Il prend sa retraite en 1985 et devient professeur émérite après avoir été à la tête du département de physique et d'astronomie depuis 1951. En 1989, il reçut le prix Crafoord pour ses travaux. En 1994, il reçoit le prix Gerard-P.-Kuiper. Il décède le à l'âge de 91 ans. Son épouse est décédée en 2008.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « James A. Van Allen (1914-2006) », NASA (consulté le )
  2. (en) Franklin O'Donnell, Explorer 1, California Institute of Technology, (lire en ligne) — Histoire du développement du premier satellite artificiel américain Explorer 1

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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