Jacques d'Amboise (religieux)

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Jacques d'Amboise
Image illustrative de l’article Jacques d'Amboise (religieux)
Biographie
Naissance entre 1440 et 1450
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Décès
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Clermont

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Jacques d'Amboise né entre 1440 et 1450, et mort en 1516 est un prélat et un mécène français.

Il fut abbé de Jumièges, de Cluny et de Saint-Alyre de Clermont, ainsi qu'évêque de Clermont. Avant de prendre les ordres, il tua un homme en duel sous l'arbitrage prud'homme de Louis II d'Amboise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et premières années[modifier | modifier le code]

Jacques d'Amboise est issu d'une famille de très vieille noblesse, fils d'Anne de Bueil et de Pierre d'Amboise, seigneur de Chaumont. Il est leur septième enfant, dans une fratrie qui en compte 17.

Entré chez les bénédictins, il devient abbé de Jumièges, y remplaçant son frère Louis Ier d'Amboise, nommé évêque d'Albi. Élu au mois de , il prête serment de fidélité au roi le suivant et prend possession de sa charge le de la même année.

Abbé de Cluny[modifier | modifier le code]

Armoiries de Jacques d'Amboise sur un créneau de l'hôtel de Cluny, à Paris, qu'il fit agrandir.

En 1485, il succède à Jean de Bourbon comme abbé de Cluny. Il fait alors reconstruire l'hôtel parisien des abbés de Cluny, sa chapelle et le collège aujourd'hui disparu. Situé en bordure des ruines gallo-romaines, l'hôtel de Cluny reçoit de nombreux hôtes royaux et est habité par le cardinal Mazarin en 1634.

Il achève également le palais abbatial de Paray-le-Monial.

En 1500, il introduit la réforme à Saint-Martin-des-Champs, prieuré parisien de l'ordre de Cluny.

Au début du XVIe siècle, des travaux sont entrepris à sa demande au pied des contreforts des absidioles du chevet de l'église basilique du prieuré Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou, où l'un des contreforts du chœur porte les armes de Jacques d'Amboise[réf. nécessaire].

Abbé de Saint-Alyre-lès-Clermont[modifier | modifier le code]

En 1488, alors qu’il n’est qu’administrateur perpétuel des biens de l’abbaye, Jacques d'Amboise édicte un premier règlement pour Saint-Alyre, qu'il fait lire et expliquer chaque mois en chapitre. Devenu abbé, il songe en 1499 à faire réformer l'établissement par les bénédictins réformés de Chezal-Benoît. C'est chose faite en 1500, lorsque Jacques d'Amboise résigne Saint-Alyre en faveur d'un religieux cazalien. La réforme s’accompagne d’une importante campagne de travaux (église, dortoir, chapitre, réfectoire).

Évêque de Clermont[modifier | modifier le code]

Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Clermont.
La fontaine d'Amboise à Clermont-Ferrand.

L'évêché de Clermont étant devenu vacant, à la fin de l'année 1504, Louis XII y nomme Jacques d'Amboise. Le nouvel évêque reçoit dès 1506 de son frère, le cardinal-légat Georges, le pouvoir de visiter tous les établissements religieux de son diocèse et de les réformer, d'où des conflits avec plusieurs communautés religieuses farouchement attachées à leur privilège d'exemption de la juridiction épiscopale.

À Clermont, Jacques d'Amboise s'illustre par plusieurs réalisations artistiques ou architecturales. Il y fait achever la cathédrale, dont il fait aussi remplacer la toiture de tuiles par une couverture de plomb. Il dote l'édifice d'une grande tenture de chœur dont quatre pièces se trouvent aujourd'hui au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, et pourvoit richement la bibliothèque épiscopale. Il y fait également édifier en 1515 la fontaine qui porte ses armes et son nom.

Comme ses frères Louis et Georges, il a un grand sens de la famille : il veille à transmettre de son vivant ses différentes charges à ses neveux. Il orne chacune de ses commandes des armoiries familiales, d'or palé de gueules. Il fait même placer des priants au nom de sa famille autour de l'autel, contrairement à l'usage qui réserve ces emplacements au collège apostolique.

Il reste évêque de Clermont jusqu'à son décès, le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L'Art des frères d'Amboise, Réunion des musées nationaux, . — Catalogue des expositions de l'hôtel de Cluny et du château d'Écouen.
  • Archives départementales du Puy-de-Dôme : séries 1 G (évêché de Clermont) et 1 H (abbaye Saint-Alyre).
  • Jean-Marie Le Gall, Les Moines au temps des réformes. France (1480-1560), Seyssel, Champ Vallon, coll. « Époques », 2001.
  • Grégory Goudot, Les Origines et le Monde. Réformes des réguliers, pouvoirs et société dans le diocèse de Clermont (XVe – XVIIe siècle), Paris, Honoré Champion, « Bibliothèque d'études des mondes chrétiens », no 7, 2016.
  • Collectif, dir. Hippolyte Simon, Bernard Dompnier, Clermont, l’âme de l’Auvergne, Nuée Bleue, Paris, 2014, 429 p.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]